Toute la matinée j’étais restée à la maison. Ayant émergé du sommeil à 11 heure passé, je m’étais mise à rêvasser dans mon lit en regardant la neige tomber délicatement sur Azalea Valley. Tu sais, cette neige qui pourrait te faire t’assoir devant la fenêtre pour la regarder tomber toute la journée. J’avais mis mes écouteurs et m’était réfugiées dans mon petit monde, emmitouflée dans mes couvertures. et si je sortais ? me dis-je. Cette neige dehors me donnais envie de me rouler dedans, mais une toute autre idée naquis dans ma tête : et si j’allais faire un tour dans le parc ? Je sortie de mon lit, pris rapidement ma douche et m’habillait sens prendre le temps de me sécher les cheveux. Je sautais le petit déjeuner – de toute façon je n’avais pas faim – et enfilait une bonne paire de gants en plus de ma grosse écharpe et de mon bonnet. Comme personne n’étais à la maison, je pris mes clefs avant de sortir. Inconsciemment – heureusement d’ailleurs – je lâchais tout de même un « A plus tard, je sors ! », ce ne fut que quand j’avais déjà bien avancé dans l’allée et rejoins ma voiture que je pris conscience de mon geste. Sur l’instant, je regardais autour de moi pour voir si aucune personne n’avais été témoins de cet humiliant spectacle.

Environ 10 minutes plus tard, je me garais sur les côté du trottoir longeant le parc. Par chance quelqu’un libérait sa place et je n’avais pas eu à faire le tour de la ville, ouf ! Bon, j’éteins le moteur, je remets mon écharpe, je me passe un dernier coup de baume à lèvre et j’affronte l’air si doux mais si froid. Je claque la porte, je frissonne, je verrouille la voiture, je frissonne, je glisse mes mains dans mes poches, et de la vapeur s’échappe de ma bouche lorsque je souffle, puis je frissonne. Par chance, le parc est ouvert. Je vois les couples qui se tiennent par la main, les enfants faire des batailles de boules de neiges, et même ce vieux vendeur de crêpe ! Ce plan serait digne d’un conte de fée tiens ! Je marche le long du sentier enneigé et frissonne encore lorsque de malins petits flocons glissent dans mon cou. En regardant le vendeur de crêpe au loin, je me dis que j’aurais peut-être du petit déjeuné ce matin – je n’ai même pas pris d’argent pour m’en acheter une. Oubliant ma faim, mon regard se perd sur la fontaine complétement gelée, et ne peux m’empêcher de réprimer un gloussement lorsque j’aperçois au loin quelqu’un tomber à cause du verglas. Ne rigole pas, ou il va t’arriver la même chose ! me dis-je intérieurement, mais c’est plus fort que moi ! Et hop la, un autre ! Cette fois c’est un enfant qui avait mal regardé ou il allait. Note à moi-même : ne pas aller vers cette zone qui semble dangereuse. Je continue à marcher, sans regarder le temps qui passe, absorber par la beauté du paysage.

Balade dans le parc
Ft. Alyson et Alexa

Noël avait lieu dans quelques jours et il fallait avouer que cela m'excitait littéralement. Je pensais que cette année encore, j'allais le passer seule comme tout les ans mais j'avais reçu une invitation de Zach pour le faire chez lui avec d'autres voisins. Bien que je l'aurais fais avec lui seul, cela ne m'aurait pas dérangé le moins du monde. Je m'étais levée de bonheur pour aller faire quelques courses dont des cadeaux de noël pour certaines personnes; Après mettre préparée, j'avais enfilé mon manteau rouge et mes bottes. Et bah oui, nous étions fin décembre et il faisait un peu froid dehors. J'attrapais mon sac et me dirigeais vers les magasins. J'avais décidé de m'y rendre à pied, je savais qu'à cette période, il n'y avait pas beaucoup de place de pour se garée. Un fois mes achats terminés, je passais par le parc. J'adorais les parc l'hiver, sous la neige. L'hiver était ma saison préférée, tout d'abord parce que les paysages était vraiment magnifique et ensuite parce que c'était toujours à cette période qu'on voyait les familles se balader, rire. Ce que je préférais regarder, c'était les enfants avec leurs papas, même si j'enviais ces enfants, que j'étais jalouse d'eux, je ne pouvais pas m'empêcher de trouver cela génial et cela me faisait toujours sourire.
D'ailleurs, en entrant dans le parc, je vis un père et son fils sur la glace, il lui apprenait à patiner. Je regardais cette scène assez songeuse, j'avais eu le droit d'apprendre à patiner moi aussi mais avec ma nourrice. Et cela avait été un des plus beaux jours de ma vie. Il y a quelques années, j'y avais repensé un hiver et ça m'avait donné envie de faire la même chose avec... Je sortis subitement de mes pensées et repris ma route alors qu'une larme coulait le long de ma joue. Je ne fis pas attention au verglas et me retrouva les quatre fers en l'air, mes paquets volèrent eux aussi dans les airs. Je restais assise par terre, perdue de nouveau dans mes pensées.

© Belzébuth