Ivannah Ҩ Fransesca Ҩ Elliott

« Deux contre une ? »

Aujourd'hui la jeune fille n'avait rien de prévue, une journée plutôt ennuyante était donc attendue. Se laissant complètement aller dans son lit, elle regardait le film L'effet papillon. C'était l'un de ses préférés, non pas pour Ashton Kutcher même si elle le trouvait très mignon, mais pour son histoire. Ça la touchait si profondément, qu'elle pleurait à chaque fois. Oui, Elliott Jude Peterson pleurait parfois devant un film. Son côté sensible ressortait, mais elle le cachait bien aux êtres qui l'entouraient. A la fin du film, du chef-d'oeuvre qu'elle connaissait par coeur, elle décidait de se bouger. Elle n'avait pas réellement énormément de monde à qui demander. Azriel, mais ce n'était pas possible car elle n'avait pas envie de se cacher ou d'avoir un refus. Peut-être Addison, mais finalement son choix se portait sur la belle Ivannah. Ça faisait quelques temps qu'elles ne s'était pas vu, à son plus grand regret. Cette jeune fille qu'elle avait connue dans un café, son lieu de travail. En repensant à leur rencontre, elle envoyait un message pour s'incruster chez son amie.

« Salut salope, t'as du temps libre pour que je puisse venir te voir ?
Bises, Elliott. »

Elle souriait devant ses mots, elle aimait bien surnommer ses amies de la sorte. Certes le plupart des gens prendraient cela mal, mais c'était la personnalité d'Elliott alors il fallait l'accepter. En attendant une réponse, qui elle espérait être positive, la jeune Peterson s'en allait prendre une douche en vitesse. Après cela elle enfilait un pull blanc à grosse maille qui laissait donc apercevoir son débardeur noir. Avec ça elle enfilait un legging rayé verticalement noir et blanc. C'était ses dernières trouvailles, ses nouveaux bébés. Après une dernière inspection au miroir, elle se dirigeait vers son lit pour lire le message reçu. A la vue de ce qui était écrit, elle souriait pour partir en direction de la maison Velasquez. Elle partait à pied, ça laisserait un peu de temps à son amie si elle en avait besoin puis elle en profitait pour fumer une cigarette. Arrivée devant, Elliott sonnait à la porte d'entrée. Elle espérait de tout coeur que la mère d'Ivannah n'était pas là, elle ne l'appréciait pas du tout. Mais malheureusement, c'était les hanches proéminentes qui se tenaient devant la jeune Peterson. A cette remarque, elle poussa un long soupir.

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Comme à son habitude, Francesca Velasquez passait la journée à la maison. La jeune veuve n'avait jamais mis les pieds chez un employeur et les seules fois qu'elle allait dans les boutiques, c'était sans aucune hésitation pour dépenser une vrai petite fortune. Du temps où son mari était toujours en vie, elle avait tout ce qu'elle voulait en plus de l'amour bien entendu. La mexicaine avait beaucoup de goût et jamais elle n'oserait passer à côté d'un choix de luxe. Enfin, aujourd'hui, elle avait passé la matinée dans les grands magasins et lorsqu'elle rentra, elle décida de se mettre aux fourneaux. Elle avait prévu de faire une Paella pour le souper - un plat que sa fille aimait beaucoup - Évidemment pour la jeune espagnole, cette recette venait de son arrière grand-mère et les origines qu'elle avait étaient très importantes pour elle. Le nez dans les fourneaux, la femme n'attendit pas la sonnette retentir rapidement, mais le deuxième coup la fit sursauter. Ivannah devait se trouver à l'étage, alors, accompagné de son tablier - possédant un écriteau en espagnol et un gros chef cuisinier sur le dessus - ,la belle brunette ouvrit la porte. Son grand sourire habituel se changea lorsqu'elle vit la chevelure rose de Elliott Petterson. Frances ne savait pas pourquoi, mais elle détestait voir sa fille passer du temps en sa compagnie. Elle était infecte et grossière. En crispant des lèvres, la dame ajouta. « Mademoiselle Petterson ! Quelle bonne surprise ! Que nous vaut cette petite visite bella ? » Dit-elle de son accent du sud. La femme attendait donc une réponse pour la faire entrer dans sa propriété.

Aujourd’hui Ivannah n’avait pas de cours et puis c’était sa journée de congé au café…quelle joie! Non pas du tout en fait, étant donnée qu’elle détestait carrément passer du temps à la maison en compagnie de sa mère qui cherchait toujours de nouvelles activités qu’elles pourraient pratiquer ensemble. Que faire dans ces moments? Envoyer sa mère faire du magasinage de dernière minutes! La belle avait donc demandé à sa mère de lui rapporter quelques trucs puis avait déguerpi presqu’aussi vite, s’enfermant dans sa chambre, la musique dans le tapis. Comme ça, elle aurait au moins quelques petites heures tranquilles pour relaxer, loin de la Mexicaine en chaleur que pouvait être Francesca par moment – voir en tout temps -. La belle brune était donc étendue sur son grand lit double, lisant un bouquin d’histoire lorsqu’elle senti son téléphone portable vibrer au bout du matelas. La douce fronça premièrement les sourcils, se demandant qui c’était puis fini par sourire, apercevant le nom qui était inscrit. Instantanément, la jeune femme ouvrit le clavier de son téléphone pour répondre : Passe quand tu veux petite garce, j’ai tout mon temps! Évidemment les insultes étaient choses fréquentes entre elle et Elliott, qui avait une façon peu orthodoxe de vivre tout simplement et il n’était pas rare de voir des parents complètement flippés – dont Francesca justement - par son allure de jeune adolescente rebelle. Était-elle dérangée par son attitude? Pas du tout, c’était même ce qu’elle aimait le plus chez elle, hormis son humour et sa détermination évidemment! Mais il était vrai qu’elle aimait bien plus encore la réaction de sa mère lorsqu’elle voyait cette dernière vaguer dans la maison Velasquez!

La jeune femme ferma donc son bouquin, baissa le son de la playlist qui jouait en boucle depuis le matin même puis rangea quelques petites babioles. Une fois un petit ménage instauré, elle entendit sa mère parler, Elliott devait probablement être en bas, sinon soit sa mère était plus tarée qu’elle ne l’aurait pensée, soit c’était elle qui entendait des voix; elle descendit donc les escaliers en trombe, apercevant sa copine au pas de la porte. Salut Elli, entre et laisse faire ma mère! Dit-elle tout en s’approchant un peu plus près, ne portant pas même un regard à la femme vêtue d’un tablier.

Ivannah Ҩ Fransesca Ҩ Elliott

« Deux contre une ? »

Elliott levait les yeux au ciel, madame Velasquez était une femme insupportable. D'ailleurs elle ne l'aimait pas non plus, davantage en sachant que la jeune fille est une amie de sa fille. D'un air ridicule, elle lui parlait avec courtoisie. A quoi bon tout cela pouvait servir ? Les apparences ? Oui, c'était ça, parce que pour ces personnes il n'y a que ça qui puisse compter. Alors la tête rose lui répondit d'une voix froide et ironique.

« Bonne surprise ? dit-elle en rigolant un peu, arrêtez de mentir. Je viens voir Ivannah comme vous vous en doutez, puis vous n'êtes pas très intéressante il faut l'avouer, alors je ne viendrais pas pour vous. »

Aujourd'hui était une des rares journée où Elliott vouvoyez Fransesca, en temps normal, elle la tutoyait pour l'agacer encore plus. Puis la jeune Peterson détallait la maîtresse de maison, elle était vêtue d'un tablier qui épousait ses formes. Non pas qu'Elliott détestait ça, mais tout en cette femme était méprisant. Fransesca semblait avoir remarqué le regard de la jeune fille, mais ça ne l'empêchait pas de continuer son inspection. Une fille mal polie, voilà ce qu'elle était. Sa réputation c'était faite très vite après son arrivée, à douze ans déjà Azalea Valley connaissait la fille des Peterson. Après tout, l'avis des gens n'avaient aucune importance, alors Elliott fait comme bon lui semble. Peu de temps après, la belle Ivannah volait à son secours en déboulant les escaliers pour l'accueillir. Après la fin de sa phrase, la jeune fille était entrée dans la maison, tout en poussant légèrement la maîtresse des lieux pour se diriger vers son amie. Elle lui posa une main sur l'épaule et lui fit la bise tout en lui disant bonjour.

« Salut salope. »

Elliott ne se préoccupait pas vraiment de la femme qui se tenait à leurs côtés, puis continua sa phrase.

« Qu'est-ce que ta mère peut-être énervante, vraiment. T'as bien du courage Nanah ! »

Elle lâchait un petit rire pour souligner sa phrase et accompagnait ensuite un regard noir à madame Velasquez. En ce moment même, la jeune Peterson était sûre d'être détesté.

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Bien que Francesca Velasquez tentait de garder une bonne relation avec les amies de sa fille, cette Elliot sortait totalement du lot. Depuis qu'elle l'a connaissait, cette petite rebelle avait une très mauvaise influence sur sa fille et son comportement à son égard était tout autant dégoutant. Frances se souvenait bien de l'époque où son mari était vivant. Il ne l'aimait pas non plus - mais aujourd'hui malheureusement, elle était la seule à pouvoir faire face à cette jeune adolescente sans bon sens - La dame fronça les sourcils lorsqu'elle lui suggéra un mensonge. Frances n'appréciait guère cette franchise tranchante. « Je suis ravie de voir les amies de ma fille mademoiselle Elliot ! » Dit-elle en roulant les R avec insistance. Elle croisa les bras lorsque Ivannah rejoint la pièce. Velasquez n'était guère conquise par cette rencontre, mais elle ne voulait pas non plus rompre la bonne entente avec sa fille pour cela - déjà qu'elle était toujours à risque - La mère de famille vit ses yeux grossir lorsqu'elles usèrent d'insultes pour se saluer. « Dios Mio ! Dans mon pays, ce genre de comportement est très déplacée ! Vous n'avez pas honte de vous traiter ainsi Chica ! » Dit-elle en croisant les bras sévèrement. Francesca soupira, elle ne savait plus comment réagir face à cela. Elle n'était guère comblée de cette fréquentation et ne comprennait pas du tout pourquoi elle lui lançait ce genre d'ânerie. « Je vous ai entendu très chère ! » Elle observait les deux filles qui souhaitaient partir.

Elliott était la rivale parfaite pour venir ébranler la petite famille Velasquez! Ivannah adorait la côtoyer, elle était tranchante et vraie, tout le contraire de sa mère qui minait de s’intéresser à elle alors qu’elle franchisait le seuil de la porte. ça va ma poule? Répliqua Ivy alors que la jeune adolescente aux cheveux roses venait lui faire la bise, la saluant toujours aussi gaiement. Évidemment, Frances ne put s’empêcher d’exagérer la situation, lançant des seigneurs dieu en espagnole pour épater la galerie. Bah ici c’est normal, faudra t’y faire m’man! Osa répliquer la jeune brunette tout en se retournant en sa direction, fronçant les sourcils pour lui faire comprendre qu’elle n’avait pas à s’immiscer dans les conversations qu’elle avait avec ses copines – qu’elle les apprécie ou pas -. Ivannah se retourna finalement pour continuer à avancer, se dirigeant vers l’escalier principal, qui menait directement à sa chambre alors qu’Elliott la félicitait d’être en mesure de vivre en permanence avec l’idiote qui se tenait un peu plus loin. Un rictus se forma sur ses lèvres alors qu’encore une fois, Francesca dicta avoir tout entendu. Ravie de savoir que tu n’es pas sourde… Souffla à voix basse la jeune serveuse, riant à la suite de ses dires. Dommage plutôt. Ajouta presqu’aussitôt la jeune Velasquez, souriant à pleine dents à sa mère qui se tenait toujours à deux pattes devant la porte, vêtue de son tablier complètement stupide.

Ivannah Ҩ Fransesca Ҩ Elliott

« Deux contre une ? »

Alors qu'elle venait d'arriver, Elliott pouvait déjà remarquer la gêne qu'elle provoquait chez madame Velasquez. Mais elle s'en préoccupait peu, préférant profiter de son amie.

« Bah moi ça va et toi ? »

Alors que le comportement des deux jeunes femmes outrait Fransesca, Ivannah lui lançait une petite réplique. Pour montrer son approbation, la petite tête rose hochait la tête tout en souriant faussement à l'adulte face à elles. D'ailleurs, elles se dirigeaient vers l'escalier quand malheureusement madame Velasquez entendit la phrase d'Elliott. Dans le fond, ça n'avait pas d'importance qu'elle entende, parce que son respect n'avait aucune signification aux yeux d'Elliott. D'ailleurs en remarquant le lien tendu entre la mère et sa fille, la tête rose ne pouvait s'empêcher de penser à son propre cas avec sa mère. A croire que les mères était une chose insupportable à ses yeux. Donc pour compléter Ivannah, la petite tête rose rajouta:

« Pourtant avec l'âge, ça ne devrait pas tarder non ? »

Elle regardait à tour de rôle Ivannah et sa mère, tout en souhaitant monter à l'étage au plus vite au lieu de se faire tenir la grappe par une femme qu'elle trouvait insupportable. Alors sans plus s'attarder et pour montrer son impatiente à son amie, Elliott toucha le bras de la brune qui était à côté d'elle puis donnait un coup de tête vers l'étage. Un sourire aux lèvres, elle voulait montrer que tout ça devenait bien trop long à son goût.

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Francesca Velasquez se sentait totalement insultée face à cette jeune adolescente. De quel droit osait-elle s’adresser à un adulte de la sorte ? Elle n’avait jamais reçue d’éducation ? Ivannah et elle vivait peut-être une relation compliquée et très lourde, mais elle savait parfaitement qu’elle ne pousserait pas les bouchons trop loin à l’insulter dès qu’elle n’en avait pas la possibilité. Déjà là, elle détestait cette enfant et c’était encore pire, elle espérait qu’elle ne la fréquente plus, même, dès son départ, Francesca tenterait d’avoir une petite discussion avec sa fille sur sa relation avec Elliot Peterson. Elle ne pouvait prévoir les réactions qu’elle aurait, mais Velasquez voulait en toucher un mot. Elle serra les dents fortement pour le moment et tourna la tête, laissant les deux filles aller jusqu’à la chambre de Ivy pour discuter tranquillement tandis qu’elle retourna derrière les fourneaux. La mère de famille espérait qu’elles ne planifient rien de grave. Après quelques minutes, elle monta sur la pointe des pieds jusqu’à l’étage et appuya son oreille sur le bord de la porte fermée. Elle ne voulait surtout pas être prise sur le fait devant sa fille et Elliot qui trouverait sans doute la meilleure façon de l’envoyer promener une fois supplémentaire. Ainsi, la femme ne fit aucun bruit, elle ne respirait même plus. Elle ne savait pas jusqu'à quelle point elle pouvait pousser le bouchon, mais maintenant que son mari était décédé, elle devait agir comme une véritable mère et connaître les plans de sa fille - surtout contrôler ses amitiés - Elliot était très rebelle et pouvait l'influencer !

Oh comme toujours ! Répliqua la jeune femme à son interlocutrice qui ne put ensuite s’empêcher de répliquer quelque chose à ce qu’elle venait de dire au sujet de sa mère. Évidemment Ivy n’ajouta rien, se contenta de rire à nouveau. Certes la situation se valait être lourde, rien ne se passait; Frances les fixaient et les deux jeunes femmes faisaient de même, un long moment silencieux où enfin Elli réagit. Donnant son approbation, le couple de fille monta enfin à la chambre de Velasquez. Une fois la porte fermée, Ivannah lâcha la pression, riant de nouveau, de plus belle cette fois. Désolé! Dit-elle, étouffée de rire. Elle savait pertinemment que sa mère détestait Peterson et franchement, ça lui faisait un bien fou! La jeune adolescente fini par se lancer sur son lit, rebondissant un coup pour retomber sur ses fesses. Alors, qu’est-ce que tu veux faire? Ta quelque chose à me dire? Commença finalement la noire, se disant que forcément elle avait quelques ragots ou péripétie à raconter depuis leur dernière rencontre. oh…attends. Ivy se releva, doucement, faisant un signe de son index pour qu’elle n’ajoute rien. Regardes… Chuchota Ivannah, démontrant le bas de sa porte, où l’on voyait clairement un ombrage. Forcément sa mère devait se trouver derrière cette porte, s’empêchant probablement de respirer et de vivre pour ne pas éveiller les soupçons, c’était raté.