Francesca Velasquez se sentait plutôt seule depuis la mort de son mari. Sa fille Ivannah se rebellait de plus en plus préférant l'éviter le plus possible et en ce vendredi soir, elle était au cinéma avec des copines. Frances avait tenté de se faire inviter, mais évidemment, ce n'était guère acceptée par la clic de sa fille. Elle ne voulait pas d'une mère, donc voilà, elle se retrouvait dans la solitude de sa grande maison de banlieue. Que pouvait-elle faire ? Elle aurait bien pu regarder la télévision durant plusieurs heures, mais elle avait envie de sortir un peu et discuter. Donc, elle prit sa voiture et roula jusqu'au centre-ville de Fairview, préférant s'installer dans un petit bar pour boire un cocktail ou deux et rentrer. La femme entra à l'intérieur de la batisse. Disons que les regards se braquèrent tous en sa direction. Elle était jolie pour son âge et le savait totalement. On avait toujours bien aimé flirter avec elle - bien qu'en ce moment - elle n'était pas là pour cela. Son mari était mort depuis quelques mois seulement, ce n'était pas encore le moment de tout recommencer dans une relation. Bref, elle prit place au comptoir et commanda une margarita - boisson qu'elle adorait - et observa le groupe de musique qui jouait sur la scène. Elle aborda ainsi un homme dans la solitude de sa bière près d'elle d'un grand sourire. « Oh, mais ce groupe est Maravilloso ! » Dit la femme de son accent espagnole. Elle hocha la tête et lui tendit la main. « Je suis Francesca Velasquez et vous ? »

Iad n’avait envie de parler à personne, il voulait boire, boire pour oublier. Oublier qu’il était une personne lamentable. Lamentable idée. Idées confuses. Confuses pensées. L’alcool était devenu un élément essentiel de sa vie, comme un calment qui le soulageait de sa douleur, lancinante et constance, qu’il ressentait au creux de son estomac. C’était Juliet, qui lui faisait le plus de peine, mais ca il ne l’avouerait pas de si tôt, il n’était pas du genre à étendre ses étâts d’âme au grand jour. L’ancien comme le nouveau Iad, n’auraient pas agit comme cela. Alors il était là, et buvait sa bière, écoutant la musique cacophonique d’une oreille, et les discussions des gens autour de lui d’une autre. Ce n’était pas une soriée comme les autres, d’habitude, il pouvait rester seul tranquillement, à boire sa bière, en pensant à sa fiancée qui devait se morfondre dans leur maison. Il se souvenait de toute les fois où il était revenu et où elle lui avait sauté au cou, sa chère Juliet. C’était à chaque fois le moment le plus heureux de sa vie, seulement un jour, il n’était pas revenu, pas vraiment. Il entendit tout à coup une voix féminine à côté de lui, il poussa alors un soupir d’ennui et termina sa bière, avant que celle-ci ne se présente à lui. D’un air indifférent, il lui serra la main, « Iad. » Il n’avait certainement pas envie de faire la conversation mais d’un côté, une raillerie était la bienvenue, « Vous parlez toujours aussi fort, ou vous le fait exprès pour déranger les gens ? Parce que si c’est ca votre voix n’est pas encore assez stridente. » Paf, dans le mille.

Francesca Velasquez regardait le groupe depuis quelques minutes déjà et elle n’était pas réellement enthousiasme. La femme souhaitait seulement faire de nouvelles rencontres et passer un peu de temps en compagnie de nouvelles personnes. Depuis la mort de son mari, elle était constamment seule à la maison ou avec sa fille qui l’a fuyait comme la peste. Francesca souhaitait surtout conserver son statut de femme active et amusante, elle ne voulait pas mourir dans l’ennuie et les problèmes personnelles. Elle était vivante et tenait à conserver son style de vie. En abordant ce jeune homme, elle ne s’imaginait pas réellement qu’il lui réponde de cette façon. Au départ, il prit bien la chose, lui balança un peu directement et sans intérêt son prénom, mais ça ne choqua pas la grande dame. Évidemment, la suite se corsa rapidement. Il fit une remarque des plus vexantes sur son débit de voix. La mexicaine n’appréciait pas sincèrement d’être vue de la sorte. Elle plissa les yeux et serra un peu les dents avant de répondre. « Non, mais pour qui vous vous prenez mon petit Iad ! Je parle ainsi parce que je suis colombienne, dans mon pays, tout le monde s’exprime de plein poumon ! C’est très vexant ce que vous me dites … » Dit-elle tristement. Elle baissa les yeux vers son verre et passa une mèche derrière son oreille. « Je ne vous lance pas d’insulte sur votre manière étrange de vous accoutrer et votre coupe de cheveux, s’il vous plait, chico, restez respectueux avec les dames ! » Frances ne trouvait pas le comportement de Iad très approprié, ce qui l’amena à être offusquée et lui répondre à son tour.