nouveau départ

Weil sich alles ändern muss
parce que tout doit changer

« Mesdames et Messieurs, nous allons entamer la descente sur Azalea Valley. Nous vous prions d'attacher votre ceinture de sécurité durant tout le long de l'atterrissage. Merci d'avoir choisi la compagnie [...] »

Mon regard se perdait derrière mon hublot. J'observais de haut mon nouveau départ, ma nouvelle vie. J'avais pris la décision de tout laisser derrière moi, de ne plus ne retourner. Je savais qu'il serait beaucoup plus compliqué de faire le deuil de June dans le pays ou nous avions grandi, dans celui où l'on a passé tous nos bons moments ensemble. Je devais oublier, je devais laisser tout ça dans mon dos, je ne devais plus défaillir. Dans cette nouvelle ville, personne ne connaîtra rien de moi. Je pourrai mentir sur ma vie quand bon me semble pour cacher la vérité et ne rien laisser paraître.

Durant le vol, j'avais heureusement une place à côté de la fenêtre. Mais le siège à côté de moi était pris par un homme quinquagénaire en costard cravate, certainement en voyage d'affaire. Il avait essayé d'entamer quelques conversations, mais il a dû se dire que j'étais du genre rêveuse et taciturne alors que neni ! Je n'avais juste pas envie de lui adresser la parole. J'étais fatiguée et j'avais autre chose à penser que taper la discut' à un inconnu.
L'atterrissage fut plutôt brusque lorsque les roues touchèrent le sol Azaleien, mais tout se passa bien par la suite. Je me rendis ensuite dans la zone de débarquement ou se trouvaient les tourniquets à bagages. Après une dizaine de minutes, les premières valises commencèrent à défiler: heureusement j'eus vite trouvé la mienne et je pus sortir de cet endroit débordant de monde.

Quand je sortis de l'aéroport, je me trouvai face à un long trottoir bordé de places de parques occupées la plupart par des taxis. Je ne tardai pas à me décider: je choisis le plus proche de l'entrée et donc de moi.

« 2021 Gardenia Street, dis-je d'une voix froide au chauffeur. »

Il hocha la tête et se mit en route .
J'étais assise à l'arrière, ma tête était appuyée contre la vitre et je regardais le paysage urbain défiler sous mes yeux. Ici, tout était bien différent de Liverpool. Je savais que j'aurai du mal à m'habituer à ce nouvel environnement, à cette nouvelle vie, à toutes ces nouvelles personnes que j'allais rencontrer. Je pensais à mon avenir mais également à mon frère. C'avait été dur à l'aéroport de lui dire au revoir, car je le voyais minimum une fois par semaine auparavant. Mais tout allait changer. Et dès la seconde où j'avais appris la maladie de June, j'avais tout de suite su que rien ne serait plus jamais comme avant: et j'avais atrocement raison. Je m'étais aussi rendue compte que la vie était imprévisible, qu'elle pouvait tourner du mal au bien ou du bien au mal en quelques instants.

La voiture s'arrêta.

« Nous sommes arrivés. »

Je sortis de l'argent de mon sac à main et tendis les billets au chauffeur, sortant sans dire un mot. Le taxi s'en alla.
Mon regard se posa sur la maison qui se tenait face à moi. Je vérifiai l'adresse sur la boîte aux lettres. "Mlle Liberty J.H. Bowen, 2021 Gardenia Street, Azalea Valley" Je restai là un long moment, observant le bâtiment. *Bon, allez Vick. Oublie tout. Ici, personne ne te connaît, personne ne te jugera. Tu seras la petite nouvelle, celle qui attirera le regard dans la rue, c'est tout.* Je poussai un long soupir et franchis le portail. Je m'avançai dans l'allée, tirant ma valise avec moi. Je gravis les marches du perron et ne tardai plus à sonner. La sonnerie retentit derrière la porte, et j'attendis patiemment que la demoiselle vienne m'ouvrir.
Je ne savais strictement rien d'elle à par son adresse. Mais ce que je savais, c'était que j'étais de tout sauf d'humeur à faire connaissance pour l'instant.

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Victoria & Liberty

« Tu es sûre que tu n'as besoin de rien chaton? On est en courses avec papa, on est devant des joghurt préférés! » Je ne pu empêcher un petit rire franchir mes lèvres alors que je tenais mon téléphone contre mon oreille « Non papa, tout va bien c'est gentil d'y avoir pensé! Je dois raccrocher, l'appartement est en cheni et j'ai ma colocataire qui doit arriver d'ici quelques heures! Je te retéléphone plus tard okay? Je vous aime! » dis-je avant de raccrocher la conversation téléphonique avec mon père. Cela faisait deux mois que j'avais quitté la maison familiale et ils étaient toujours en train de me téléphoner pour me demander si j'avais besoin de quelque chose ou carrément de passer à la maison pour m'apporter les restes de mes plats préférés. Si déjà pour un couple hétérosexuel c'est dur quand leur enfant quitte la maison, imaginez ce que ça donne pour un couple d'homosexuels! Je souris à cette pensée avant de regarder autour de moi. Je me trouvais debout dans la cuisine, enfin ce qu'il en restait. J'avais pas mal travaillé cette dernière semaine et le ménage n'avait pas été ma priorité mais comme je l'ai dis à mon papa, aujourd'hui j'avais une nouvelle colocataire qui allait arriver alors il fallait que je fasse un petit effort. J'avais posté une annonce sur internet car je n'aimais pas vivre seule dans cet appartement et parce que les finances avaient un peu de la peine à suivre le temps que tout se mette en marche correctement. Une jeune femme au fort accent anglais m'avait téléphoné, me demandant si j'avais déjà trouvé une colocataire car elle avait vu l'annonce. J'avais finis par lui donner l'adresse. Au téléphone, elle avait l'air un peu froide mais les anglais son connus pour ça alors je n'avais pas cherché plus loin. Je ne voulais pas d'une colocataire qui soit prise de tête et qu'on s'entende pas. On allait vivre sous le même toit alors autant qu'on se rapproche de l'amitié plutôt que des engueulades et de tout le reste. Je commença par faire la vaisselle, rien de compliqué, il n'y avait qu'à mettre dans le lave-vaisselle. Jusque là, tout va bien. Un petit coup de poussière, on remet les magazines correctement, on range ma paperasse et mes factures que j'ai laissé trainé sur la table à manger, on donne un coup à l'évier puis on monte prendre une douche. Une fois propre et séchée, j'enfilai un simple pantalon d'intérieur avec un débardeur blanc. Finalement, tout ça avait été rapide! La seule chambre qui restait en cheni était la mienne, mais ça je m'en fichais, elle n'allait pas y venir donc voilà. Je vérifia que la sienne soit correcte. J'avais déjà posé des draps sur son lit, histoire qu'elle puisse aller s'allonger si elle est fatiguée en arrivant à cause du décalage horaire, puis j'allais me poser dans le canapé avec mon ordinateur portable et mes lunettes de vue sur le nez. J'avais reçu un mail de la radio, il voulait que je lise le sujet que j'allais aborder demain avec un invité politique. Je soupirai, je détestais parler politique à la radio mais bon, je lu le sujet et pris deux ou trois notes quant aux questions que je pourrais poser. Soudain, la sonnette retentit. Je fronça les sourcils, il était un peu tôt pour que ça soit ma nouvelle colocataire, c'était sûrement mes papas qui avaient quand même décidé de m'amener des trucs. Je me leva et alla ouvrir la porte « Papa je t'ai dis que c'était pas né... Oh! Bonjour! Je ne t'attendais pas aussi tôt! » m'exclamais-je en découvrant devant moi une fille plus grande que moi avec de longs cheveux blonds. Tout à fait le genre de fille qui m'intimidait à l'école. C'était ma nouvelle colocataire « Je t'en prie, entre! Bienvenue chez toi! » Je me poussa de l'entrée afin qu'elle puisse rentrer avec sa valise.

- HRP - "Je ne voulais pas d'une colocataire qui soit prise de tête et qu'on s'entende pas. On allait vivre sous le même toit alors autant qu'on se rapproche de l'amitié plutôt que des engueulades et de tout le reste." Ca c'est moins sûr °-° - HRP

Bientôt, j'entendis des pas derrière la porte. Quelques secondes d'après, la porte s'ouvrit.
Il s'agissait d'une jeune femme aux longs cheveux bruns et lisses. Elle devait avoir mon âge, si ce n'est pas moins. Son sourire me donna envie de me terrer au fond d'un trou, mais je me contentai d'afficher un sourire que l'on pouvait bien remarqué en tant que forcé.

« Papa je t'ai dis que c'était pas né... Oh ! Bonjour ! Je ne t'attendais pas aussi tôt ! »

Ca commençait bien. Déjà le sourire jusqu'aux oreilles, ensuite me confondre avec son père. Elle s'écarta de l'embrasure de la porte, me laissant la place d'entrer avec ma valise.

« Je t'en prie, entre! Bienvenue chez toi! »

Génial. J'étais apparemment tombée sur Little Miss Sunshine. Je ne laissai cependant rien paraître de mon pessimisme. Je devais quand même paraître un temps soit peu agréable avec elle, car elle pouvait encore me foutre dehors à tout moment. Le magasin n'était pas encore ouvert et je n'avais pas envie de finir SDF dès le premier soir.
Je m'avançai donc dans l'appartement. L'entrée s'ouvrait sur une grande pièce, comprenant le salon, la salle-à-manger la cuisine. Il y a un escalier sur le côté qui mène à l'étage, donc probablement aux chambres. Tout était claire, propre et rangé. Démontrant que la jeune femme ne devait pas avoir emménagé il y a bien longtemps, il n'y avait pour l'instant que le stricte nécessaire dans les meubles.

Je m'arrêtai au milieu de la vaste pièce-à-vivre. C'était sympa, je sentais que j'allais me plaire dans cette nouvelle maison.
Après avoir observé chaque coin depuis mon point de vue, je me tournai vers ma colocataire à qui je n'avais encore adressé que simple sourire forcée, pas même de mot.

« Sympa l'appart'. Où est ma chambre ? »

En gros, elle pouvait s'estimer heureuse que j'ai complimenté la maison. J'aurai pu directement passer à la question qui m'intéressait vraiment, à savoir, "où est ma chambre".

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Victoria & Liberty

Je m'étais faite une image de la jeune femme d'après sa voix au téléphone et elle s'approchait réellement de l'image que je m'étais faite... Bien qu'elle avait plus hautaine encore... Je leva mes sourcils en remarquant qu'elle ne m'avait même pas répondu... Je referma la porte derrière elle, me demandant dans quoi je m'étais embarqué... Je ne dis rien, la regardant observer la maison d'un oeil assez critique apparemment « Sympa l'appart'. Où est ma chambre ? » Je me déplaça vers les escaliers, contente qu'elle dise enfin quelque chose même si elle n'avait toujours pas l'air davantage aimable « C'est la chambre à droite quand tu est en haut. Je t'ai mis des draps propre sur le lit... Je pense que tu dois être épuisée à cause du décalage horaire! » lui dis-je avec un sourire, mais elle ne me le rendit pas alors je secoua la tête et alla me rassoir sur le canapé avec mon ordinateur sur les genoux et remettant mes lunettes sur mon nez. Qu'elle se débrouille. Je suis pas une personne méchante mais je suis gentille uniquement si on l'est avec moi et là soit c'était dans sa nature d'être aussi hautaine, soit elle sera davantage aimable après s'être reposée « Si t'as faim ou soif, sers-toi dans le frigo. » dis-je sans lever les yeux de mon ordinateur.

Liberty se déplaça pour me montrer le chemin des escaliers. Autant dire que j'étais épuisée, j'avais hâte de me reposer un peu. Je tournai la tête dans la direction qu'elle m'indiquait.

« C'est la chambre à droite quand tu est en haut. Je t'ai mis des draps propre sur le lit... Je pense que tu dois être épuisée à cause du décalage horaire! »

Elle était toute souriante tandis que je gardais mon air de fille hautaine. Elle remarqua bien ma motivation et secoua la tête. Elle alla s'asseoir sur le canapé du salon, prit son ordinateur portable sur ses genoux et posa une paire de lunettes sur son nez.

« Si t'as faim ou soif, sers-toi dans le frigo , ajouta-t-elle sans lever les yeux de son écran
Merci, terminai-je sur un ton froid qui conclut toute discussion possible »

En fait, se souvenait-elle de mon prénom ? Si je ne l'aurais pas vu en vérifiant sur la boîte aux lettres, je ne m'en serais rappelée. Mais bon, on aura tout le temps de se présenter l'une à l'autre... Plus tard.
Sans adresser d'autres mots, je montai les escaliers accompagnée de ma valise. J'arrivai dans un long couloir bordé de quelques portes, elles étaient toutes fermées mais je me souvins des paroles de ma colocataire « la chambre à droite quand tu es en haut ». Je pris donc la porte qu'elle m'avait désigné.
Un grand lit, une armoire, une table de nuit, des rideaux, un miroir... Je n'avais pas besoin de plus. Je m'approchai de la fenêtre qui donnait vue sur la rue de Gardenia Street. Simple, clair, aéré, tout comme le reste de la demeure. Hmm moui, c'était sympa, j'allais me plaire ici.
Je fis rapidement et négligemment mon lit, je laissai ma valise encore pleine devant l'armoire: je la viderai plus tard. Pour l'instant, je me contenterais de m'étaler sur mon lit et de piquer un petit somme: ce que je fis sans trop de peine malgré la forte luminosité de la pièce qui aurait eu tendance -en tant normal- à m'empêcher de dormir, ce qui n'était pas le cas.

Je me réveillai quelques temps plus tard. Quelle heure était-il ? Je pris mon portable que j'avais posé sur la table de nuit. Je n'avais dormi qu'une petite heure, mais c'était déjà assez pour m'avoir revigoré un bon coup.
Je me levai du lit, jetai un petit coup d'oeil dans le miroir. C'est bon, j'étais encore présentable. Je sortis de ma chambre en quête de nourriture car j'avais un petit creux. Je descendis les escaliers et m'avançai dans la cuisine sans chercher à savoir où se trouvait Liberty. J'ouvris la porte du frigo et cherchai quelque chose à manger. Yogourt ? Fruits ? Ho ! Une crème au chocolat ! J'adorais le chocolat. Je l'attrapai, retirai le couvercle que je jetai dans la poubelle. Je parcourus ensuite tous les tiroirs à la recherche d'une cuillère que je finis par dénicher. Je commençai à manger mon fabuleux dessert.

« Mmmh, et sinon, t'as un boulot ? »

Je ne savais pas si elle était là, mais c'était toujours une bonne chose à savoir. En fait, il y avait un peu intérêt qu'elle ait un travail ! Si je devais payer tout le loyer, toute la bouffe avec mon salaire, ça allait pas trop le faire. D'ailleurs, il faudra que je pense à aller sur la place de ma future petite boutique pour voir à quoi elle ressemble...

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« Merci » Je ne lui répondis même pas. Ca y'est, elle m'avait mise de mauvaise humeur pour la journée alors que j'avais été toute excitée à l'idée d'avoir une colocataire avec qui parler ragots, fringues et mecs mais apparemment, c'était pas vraiment comme ça que les choses allaient se passer. De toute manière, l'appartement était à mon nom donc je pouvais très bien la mettre dehors si ça devenait trop insupportable. Mais je voulais quand même lui laisser sa chance, ça doit pas être facile de débarquer ici et de se faire sa place alors autant être compréhensive. A peine Victoria avait monté les marches et que j'avais entendu sa porte se fermer, que j'avais sauté sur mon téléphone pour appeler mon papa. Je leur racontais tout et j'étais très proches d'eux. Ils m'ont donné beaucoup d'amour, je ne le serais jamais assez reconnaissante pour tout ce qu'il m'ont donné. Je devina au son de sa voix qu'il avait mis son téléphone sur haut-parleur, pour que mon autre papa puisse aussi entendre ce que j'avais à leur dire. Ils étaient un peu comme mes meilleures amies en fait, je pouvais tout leur raconter et ils me connaissaient mieux que personne. Je leur expliqua ma rencontre avec ma nouvelle colocataire et il me dit la même chose que j'avais déjà pensé « Si elle fait trop sa princesse, tu la mets dehors, c'est aussi simple que ça chaton! » Je souris pour moi-même, mais j'espérais vraiment que les choses allaient s'arranger après qu'elle ait pris ses marques et qu'elle se soit reposée... Je finis par raccrocher, j'avais passé presque trente minutes au téléphone et mon interview n'avait pas beaucoup avancer. Je me remis donc en tailleur sur le canapé, mes lunettes sur le nez. J'étais très concentrée sur mon ordinateur quand trente minutes plus tard, Victoria refit surface. Je ne sais pas ce qu'elle avait fait pendant ce temps dans sa chambre mais je m'en fichais à vrai dire. Du coin de l'oeil, je l'observa. Elle trouva quelque chose à manger dans le frigo et se mit à fouiller les tiroirs pour trouver une cuillère, heureusement elle l'a trouva. Pas besoin de lui montrer où se trouvaient les choses « Mmmh, et sinon, t'as un boulot ? » Je leva à peine les yeux vers elle « Oui » dis-je simplement. Mais je finis par regarder sa réaction et apparemment elle attendait une réponse plus élaborée. Je soupira, posa mon ordinateur sur la table basse et me leva afin de me servir un verre de limonade faite par moi-même « J'suis animatrice radio » Je lui fis un petit sourire, m'asseyant sur une des chaises hautes qu'il y avait devant le bar qui séparait la cuisine du salon « Et toi alors? Tu as déjà trouvé quelque chose en venant ici? »

« Oui »

Je tournai la tête vers le salon, ou plutôt le canapé du salon. En effet, Liberty était assise dessus. Elle avait toujours son ordinateur et ses lunettes sur le nez: je pouvais donc en juger qu'elle était certainement en train de travailler, et je n'aurai pas à être énervée de payer les impôts, le loyer et tout le tralala toute seule. Cependant, elle n'avait pas l'air motivée à préciser de quoi il s'agissait, et j'aurais bien aimé en savoir un peu plus. J'avançai un peu la tête avec un regard insistant et appuyant en attente d'une explication en plus. Parce que bon, si elle travaillait au Mcdo, on allait pas aller loin niveau salaire...
Elle sembla le remarquer et posa son ordinateur sur la table basse du salon. Elle se leva et me rejoins dans la cuisine. Je m'étais appuyée au rebord d'un plan de travail, elle passa devant moi pour se servir un verre de limonade. Il n'y avait pas d'étiquette sur la bouteille, peut-être l'avait-elle reçue ou conçue d'elle-même.

« J'suis animatrice radio. » me fit-elle avec un sourire

Puis elle alla s'asseoir sur une chaise du bar qui faisait la frontière entre le salon et la cuisine. On pouvait ainsi discuter face à face , mais avec quand même quelques mètres d'espace.
Animatrice radio ? Hmmm, cette fille remontait dans mon estime, voilà un bon boulot !

« Et toi alors? Tu as déjà trouvé quelque chose en venant ici? »

Bon, allez. Je pourrais bien faire un effort, et poursuivre la discussion de manière engageante. Au moins pour passer le temps, parce que je n'avais encore rien à faire pour le travail comme ma boutique n'avait pas ouvert. Mais il serait bon que je m'en occupe dès le lendemain.

« Oui, j'ai déjà tout préparé avant mon arrivée. Je vais ouvrir un magasin de vêtements au centre-ville. Les cartons sont déjà arrivés normalement, et le local est déjà réservé. Il ne me reste plus qu'à me rendre sur place pour mettre tout ça en place. »

Je ne souriais pas, je ne riais pas, mais mon ton n'était pas aussi froid que précédemment. De quoi au moins donner un peu plus envie de poursuivre la conversation.
Je continuai de manger ma crème au chocolat que j'eus malheureusement bien trop vite finie. Je jetai le récipient plastique à la poubelle et cherchai le lave-vaisselle pour ma cuillère. Je n'eus pas de problème à m'apercevoir qu'il était déjà en train de tourner et je posai donc le service dans l'évier.

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Victoria & Liberty

Apparemment, sa petite sièste ne l'avait pas plus déridée que ça... Super, il ne me restera plus qu'à l'éviter si elle allait toujours être comme ça. C'était vraiment pas l'idée de la colocataire parfaite que je m'étais faite. Victoria semblait tout à fait être le genre de fille à faire des histoires pour savoir qui doit payer les courses ou autre. Je n'étais pas comme ça... Enfin bref. « Oui, j'ai déjà tout préparé avant mon arrivée. Je vais ouvrir un magasin de vêtements au centre-ville. Les cartons sont déjà arrivés normalement, et le local est déjà réservé. Il ne me reste plus qu'à me rendre sur place pour mettre tout ça en place. » Je fis un hochement de tête avant de terminer mon verre. « Je vois. » Elle s'attendait peut-être à ce que je sois contente pour elle, excitée ou admirative? En temps normal, je l'aurais été car j'adore les vêtements et c'était super excitant d'avoir une amie qui travaillerait dans ce milieu mais avec Victoria, ça n'allait pas être aussi génial. « Si tu as besoin d'un coup de main pour la mise en place, n'hésite pas. » dis-je par gentillesse même si je connaissais déjà la réponse. Je me leva et alla reprendre mon ordinateur. Je pense avoir fini mon interview, il ne me restait plus qu'à l'envoyer à la rédaction pour qu'ils donnent leur avis et si tout va bien, demain je n'aurais plus qu'à poser les questions derrière mon micro, casque sur les oreilles. J'aimais mon métier. Ce n'est pas ce que j'ai toujours rêvé de faire mais ça me plaisait de parler sans qu'on puisse me voir et de savoir qu'on m'entendait. J'envoya rapidement le mail et ferma mon ordinateur portable en un claquement. J'avais de la peine à trouver un sujet de conversation à aborder avec la jeune femme. Si nous avions eu un contact plus chaleureux ça aurait été différent... « Ta chambre te plaît? »

Elle hocha la tête et termina son verre. Apparemment, j'avais réussi à lui briser toute sa bonne humeur. D'un côté, tant mieux ! Mais il fallait que je retienne mes coups car en effet, elle pouvait me foutre dehors dès que l'envie lui venait.

« Je vois. »

Elle n'avait pas l'air plus motivée en ayant appris ça. Je lui avais transmis ma mine bougonne à Miss sourire si c'était pas génial ça ? J'imaginais qu'elle devait être excitée comme une puce à l'idée de découvrir sa nouvelle colocataire qu'elle avait dû imaginer super cool et sympa... Et bien elle se foutait le doigt dans l'oeil !

« Si tu as besoin d'un coup de main pour la mise en place, n'hésite pas. »

Ho, c'était bien trop aimable. C'est vrai que j'avais quand même beaucoup commandé. Et tout étiqueter, tout déplier et ranger dans les rayons prendrait du temps. Hmm, à méditer. Au moins c'était gentil de sa part de s'être mise à disposition, mais je me contentai d'hocher la tête pour approuver ses dires. Liberty se leva et retourna sur son ordinateur. Cependant elle ne resta pas bien longtemps derrière l'écran, car elle ferma le portable après quelques clics de souris.
Je la rejoignis dans le salon où je me laissai tomber sur le canapé en face de la télé. Je croisai les jambes et me tournai vers ma colocataire qui peinait à entamer une conversation avec moi.

« Ta chambre te plaît?
- Oui, j'aime bien. »

Mon regard se posa sur la télécommande de la télévision qui était sagement posée sur la table basse. Je me penchai pour l'attraper et je regardai les alignées de boutons. Bon, en espérant qu'elle s'allumait comme toute les télés normales, j'appuyais sur le bouton rouge. Sésame, allume-toi ! Miracle, elle se mit en marche. Je n'étais pas du genre à regarder la télé l'après-midi, mais disons qu'à part vider sa valise - chose que je n'avais absolument pas envie de faire - il n'y avait pas grand chose d'autres à faire.

« Et sinon, on mange quoi ce soir ? »

Je ne savais pas vraiment pourquoi j'avais posé cette question. Peut-être une dérision de la question "qui c'est qui cuisine ce soir ?" ou peut-être qu'elle allait mal le prendre ce qui ne m'étonnait pas, car c'était un peu le but.

- HRP - Je crois qu'elle va bientôt se faire foutre dehors 8D - HRP -

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Victoria & Liberty

Quand j'étais encore aux études, mes papas m'avaient encouragés à faire un petit job le weekend, histoire de me faire un peu d'argent de poche et surtout pour étoffer mon CV. Car soyons honnêtes, mes papas m'ont toujours gâtés donc même si je voulais quelque chose de précis, je n'avais qu'à leur demander alors ce petit job était surtout pour me faire un peu d'expérience. J'avais postulé dans plusieurs boutiques; magasins spécialisés pour animaux ou encore librairie et ce fut dans cette dernière qu'on m'engagea. J'ai commencé aux stocks à recevoir les colis, vérifier les bulletins, étiqueter et les rangers en rayon puis petit à petit je suis passé au conseil. Ca avait vraiment été très enrichissant comme job. Tout ça pour dire que j'avais proposé mon aide à Victoria parce que je connaissais le métier et que je savais comment procéder lors d'une installation de marchandise. La jeune femme me rejoigna sur le canapé, se laissant tomber à côté de moi « Oui, j'aime bien. » Je partais du principe que du moment qu'elle avait un toit et un lit, la chambre on s'en fiche mais bon, elle avait l'air d'être ce genre de fille à regarder l'esthétique des choses. Tant mieux au moins si sa chambre lui plaisait, ça la dériderait peut-être qui sait... J'observais la jeune femme du coin de l'oeil alors que j'attrapai un magazine de mode ou je posais dedans pour une marque de vêtements. Je les recevais automatiquement à chaque parution vu que je travaillais comme mannequin pour ce magazine et vu que je me contentais de poser, je ne savais pas sur quoi portait les articles alors j'avais tout intérêt à les lires attentivement en faisant abstraction des pages ou j'apparaissais « Et sinon, on mange quoi ce soir ? » Sans lever les yeux de mon journal, je souris malicieusement. Forcément. « Toi je sais pas, personnellement je vais manger chez mes papas. Les placards sont remplis tu n'as qu'à te servir. » Je me mordis l'intérieur de la joue pour ne pas sourire ni rire. Elle croyait sérieusement que c'était moi qui allait lui faire à manger? Bien sur, des fois on allait manger en même temps et autant rendre l'utile à l'agréable et manger ensembles pour passer un bon moment mais il fallait aussi qu'elle se donne un peu de mal de son côté, surtout que je mangeais facilement deux ou trois fois par semaine chez mes papas.

Je tournai mon regard vers Liberty. Elle était en train de lire un magazine où elle figurait sur la couverture. Tiens, en plus d'être animatrice radio elle était encore mannequin ? On en apprenait tous les jours dis donc. A ma question, elle ne leva même pas les yeux et un sourire s'étendit sur son visage.

« Toi je sais pas, personnellement je vais manger chez mes papas. Les placards sont remplis tu n'as qu'à te servir. »

Mes papas ? Bon, peu importe. Je me débrouillerai, je savais cuisiner. J'avais vécu quelques années seule dans un appartement avant le décès de June, j'avais donc appris à me débrouiller toute seule. Ce n'était pas de la haute gastronomie mais je connaissais bien les bases. Cependant je n'avais pas envie de faire quelque chose de compliqué ce soir... En espérant qu'elle ait de la sauce-tomate déjà fait, je n'aurai qu'à me faire des pâtes à la sauce bolo'. Ou sinon... J'avais déjà aperçu le téléphone fixe, je pourrai bien me commander une pizza.
J'haussai les épaules pour lui montrer qu'elle soit là ou pas me dérangeait peu.

« Ok, ça me va. »

En espérant qu'elle aille souvent chez ses... "papas", j'aurai la maison plus souvent pour moi.
Je retournai mon attention vers la télévision. Évidemment, à par des films barbants de l'après-midi il n'y avait rien d'intéressant. Surtout que je ne connaissais pas les programmes et les chaînes d'ici, pour moi, tout était nouveau. Je soupirai et éteignis la télévision de la même façon que je l'avais allumée. Je reposai la télécommande sur la table, que je remplaçai par un autre magazine qui traînait par là.

« Mmmh pas mal. T'es mannequin ? » demandai-je en feuilletant les pages sans grand intérêt

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Victoria & Liberty

« Ok, ça me va. » dit-elle en haussant les épaules après avoir réfléchi quelques secondes. Ouf, elle ne m'avait pas fait une crise. Fallait pas qu'elle s'attende à ce que je sois sa boniche. On était deux désormais, j'avais rangé et nettoyé ma saleté avant qu'elle arrive, maintenant les tâches allaient être partagées donc qu'elle commence pas à faire sa princesse car même si je ne connaissais rien d'elle ni de sa vie d'avant, je pouvais clairement deviner qu'elle était de ce genre. Je devais avouer être un peu une fille à papas mais honnêtement, n'ayant pas beaucoup d'amis, ils sont les seuls qui ont toujours cru en moi et qui seront toujours là pour moi. Ils ne sont pas comme des parents normaux, ils ne vous font pas la morale ou n'essaie pas de vous pousser. Avoir des papas homosexuels avaient pas mal d'avantage étant donné qu'en général il leur est dur d'avoir plusieurs enfant, ils prennent grand soin du seul qui peuvent avoir et je les adore profondément. Certains jeunes de mon âge font tout pour éviter leurs parents, moi j'adore aller en vacances avec eux, on se marre toujours et ainsi de suite. Victoria éteignit la télévision et attrapa un autre magazine qu'il y avait sur la table basse, je ravala ma salive en voyant qu'elle en avait pris un ou j'étais en couverture. Ca me faisait toujours bizarre de penser que les gens de la ville me voient entre ses feuilles et même si mes papas les collectionnent, je suis toujours un peu gênée. C'est quelque chose qui me plaît d'être mannequin, mais jamais j'en ferais mon métier. J'ai de la chance qu'ici, ils ne sont pas très strictes comme dans d'autres agences. Ils ne me mettent pas des vêtements provocants ou autres, je suis vraiment contente d'être dans ce magazine, en plus ça peut m'ouvrir des portes pour mes futurs projets. « Mmmh pas mal. T'es mannequin ? » Je bu une gorgée de ma limonade et fis un hochement de tête « De temps en temps oui. » dis-je d'un air vague. La petite porte qu'on appelle communément 'chatière' s'ouvrit, laissant entrer Leonard, mon chaton de quatre mois, celui-ci vint directement vers moi en miaulant. Je souris en me baissant pour le prendre sur mes genoux « Leonard, je te présente Victoria. Victoria voici Leonard. Ne t'inquiète pas, il ne viendra pas dans ta chambre. La porte a toujours été fermée donc il a pas pris cette habitude. » dis-je en rassurant la jeune femme. J'avais appelé mon chat Leonard parce que je suis une fane de séries télévisées et que ma préférée est 'The Big Bang Theory' le personnage principal s'appelle Leonard et en plus je trouve que ça va très bien a ce petit tigre. Celui-ci n'arrêtait pas de miauler, je souris et me leva, le tenant sur mon bras tant il était encore petit. Je le posa sur le plan de travail de la cuisine avant de sortir une petite coupelle et de lui verser du lait coupée avec de l'eau. Le chaton se mit à laper avec beaucoup d'entrain, ce qui me dit rire alors que je lui grattait le dessus de la tête. « Au fait, j'ai remarqué un petit accent dans ta voix. Tu viens d'où? »

Après ma question, Liberty but une gorgée de sa limonade et hocha la tête.

« De temps en temps oui. »

Ok, c'était bon à savoir. Alors que je continuai à feuilleter le magazine, un bruit attira mon attention. Baissant le journal, je tournai la tête vers la direction de cet étrange son qui me rappelait étrangement celui d'une... Chatière ? Ça provenait de la porte d'entrée, et d'un pas rapide s'approchait de ma colocataire un petit chat qui n'avait pas un an. Le chaton miaula au pied du canapé vers la jeune femme qui se baissa pour le prendre sur ses genoux.
Je n'avais jamais spécialement eu de contact avec ces animaux-là, mais ça ne m'empêchait pas de les trouver mignon, ce qui était le cas du chaton qui se trouvait près de moi.

« Leonard, je te présente Victoria. Victoria voici Leonard. Ne t'inquiète pas, il ne viendra pas dans ta chambre. La porte a toujours été fermée donc il a pas pris cette habitude. »

La petite boule de poils ne cessait de gémir entre les mains de Liberty. Je lui adressai un maigre sourire suite à la courte présentation et à la remarque de la jeune femme. Elle devait avoir lu dans mes pensées. Car même si j'aimais bien ces félins de compagnie, je ne tenais pas à avoir mon lit recouvert de poils de chat.
Sous les miaulements du chaton, Liberty sourit et se leva en le gardant sur le bras tant il était encore petit. Elle alla à la cuisine où elle lui prépara une drôle de mixture. Je ne cherchai pas plus loin et retournai à l'occupation de feuilleter les pages de ce magazine où elle figurait un peu partout.

« Au fait, j'ai remarqué un petit accent dans ta voix. Tu viens d'où? »

Ah oui, cette histoire d'accent. Ca m'était complètement sorti de la tête, c'est vrai que j'allais faire tâche sur le continent américain avec mon accent anglais. Après, ça fera un mélange des deux et je me demandais bien ce que ça pourrait donner. Sans quitter les yeux du magazine, je répondis à la jeune femme.

« Liverpool, en Angleterre, je marquai une pause puis poursuivit en quittant les yeux du journal pour la regarder. Et toi ? T'es de la région ? »

Certes, ce n'était pas des phrases longues et construites mais au moins je lui répondais. Il fallait aussi que je pense à défaire mes affaires, à vérifier si tout était en ordre avec les papiers pour mon magasin. Dans tous les cas, si Liberty posait pour des marques de vêtements ça signifiait qu'elle devait probablement apprécier la mode et tout ce qui s'y rattachait.
En quelques points, elle me rappelait un peu June. Mon amie défunte avait toujours voulu travailler dans les vêtements, que ça soit mannequinat ou vendeuse, ou même créatrice d'habits. Mais malheureusement, elle n'en avait jamais eu l'occasion dans sa courte vie... C'était un peu pour ça que j'avais ouvert cette boutique. Pour que je garde une part d'elle au fond de moi même si elle se trouvait déjà bien trop loin.

© fiche créée par ell

Victoria & Liberty

J'adorais les animaux, j'avais besoin d'avoir des animaux autour de moi car j'avais grandi avec. Mes papas avaient un chiuahaha lorsque je suis née mais je l'ai connu que quelques années étant donné que j'étais trop petite pour m'en rappeler. Quand j'étais enfant, on a adopté un chaton, mais le malheureux développa une leucémie et on n'avait pas pu le soigner assez rapidement. Adolescente, j'avais eu un lapin que j'avais nommé iPod et à présent, mes papas avaient repris un chien, un petit bouledogue français qu'ils ont appelé Vodka, allez chercher savoir pourquoi... Quand j'étais arrivé dans cet appartement, je me sentais seule, j'avais besoin d'une présence et comme je venais de quitter Rafaël, j'avais vraiment besoin d'une petite compagnie. J'avais donc été au refuge et j'avais craqué pour Leonard. Il dort avec moi, même si sur le coup des quatre heures du matin il sort vaquer à ses occupations nocturnes. Il était vraiment adorable et j'étais contente que Victoria ne dise rien de plus à propos de sa présence. De toute manière, même si elle avait dit quelque chose, elle n'aurais pas eu le choix. J'avais décidé de briser la glace avec ma nouvelle colocataire, elle ne pouvait pas être aussi méchante au fond non? C'est pour ça que je lui avais posé la question quant à ses origines, on pouvait clairement entendre un petit accent très 'british' « Liverpool, en Angleterre. Et toi ? T'es de la région ?» J'avais donc vu juste, elle était bien Britannique. J'étais quand même étonnée qu'elle me demande quelque chose sur moi, enfin elle avait l'air d'être assez hypocrite et égoïste. Après tout elle me demandait ça uniquement pour être gentille sûrement « Oui je suis née à San Francisco mais c'est ici que mes papas m'ont élevée. » La mère porteuse que mes papas avaient choisis habitait à San Francisco, c'est aussi là qu'elle m'a mise au monde mais directement après ma naissance, mes papas m'ont amenés ici.

Je feignais de m'intéresser à elle et de paraître un peu plus sympathique que je le suis d'habitude. J'espérais juste qu'elle n'était pas en train de se faire des fausses idées à mon sujet. Pour le moment, elle n'était pas prêt de devenir plus qu'une colocataire avec qui j'échange quelques mots de temps en temps. J'avais toujours eu ce caractère de peste étant plus jeune, mais il a augmenté depuis ces quelques derniers mois. Ca n'avait pas été une période facile et j'ai eu tendance à me refermer sur moi-même. En plus, hormis mon frère, j'étais seule: les gens me connaissaient moi et mon caractère de cochon et ils ne sont pas venus une seule fois me demander si j'allais bien, ou si je me remettais bien du décès de ma meilleure amie. Mais je l'avais cherché, je n'avais jamais été agréable avec eux et d'un certain côté ils ont eu raison de me repousser...

« Oui je suis née à San Francisco mais c'est ici que mes papas m'ont élevée. »

J'hochai la tête pour que je sois quitte de répondre, mais pour qu'elle voit que je l'avais écoutée. Même s'il était infime, j'avais quand même gardé une pointe de politesse.
Je soupirai et me levai du canapé quelques instants plus tard.

« Je vais défaire ma valise, la prévins-je »

Sans attendre de réponse particulière, je quittai le salon pour monter les quelques marches qui menaient à l'étage. Une fois dans ma chambre, je refermai la porte dans mon dos et m'assis sur mon lit. Je regardais par ma fenêtre qui donnait sur la rue: il faisait déjà un peu plus sombre. Nous nous approchions de l'hiver et les jours se raccourcissaient pour laisser place à une nuit toujours plus présente.
Je me tournai vers mon armoire que j'ouvris, ainsi que la commode. J'ouvris ma valise et commençai à ranger mes vêtements et mes affaires. Je n'avais rien emporté de spécial avec moi, ce n'était que le nécessaire ou les choses qui me tenaient à coeur.
Sous mon tas de jeans, je tombai face à un cadre de photo. Le cadre était un simple cadre en bois peint de la couleur blanche et la photo me représentait moi et mon frère un beau jour d'été. Coincé das un coin du cadre, il y avait aussi une série de photomaton avec moi et June. Je souris en observant les clichés et je les posai sur ma table de chevet. Je ne tenais pas à ce que Liberty tombe dessus et me pose des questions sur les identités des personnes... Mais elle n'aurait pas de raison de venir dans ma chambre.
Je rangeai la valise sous mon lit sur lequel je m'affalai. Je regardai le plafond longuement d'un air rêveur.

[Sorry j'avais pas d'idée pour poursuivre. xD Je vais répondre aussi plus vite les prochains fois promis ^^]

© fiche créée par ell

Victoria & Liberty

Dans le fond, je suis sûre que Victoria n'est pas aussi froide et austère qu'elle en a l'air... Après tout, il doit bien avoir une raison pour qu'elle soit comme ça. Je ne pense pas que les gens deviennent ce qu'ils sont par hasard. Tout dépend de l'éducation qu'on a, des personnes avec qui on a grandit, des rapports qu'on a pu échanger avec des amis... Je n'avais pas envie que cela se passe mal avec la jeune femme, mais peut-être que ça allait prendre du temps pour qu'on s'entende, qu'on devienne des colocataires qui cohabitent vraiment et qui ne font pas que de se croiser pour échanger que deux ou trois mots dans une phrase... « Je vais défaire ma valise » Je fis un hochement de tête, la regardant monter à l'étage. Elle avait l'air un peu triste. J'ai cette mauvaise habitude n'analyser le comportement des gens, d'essayer de les sonder avec mon regard, comme si je pensais pouvoir passer au travers d'eux pour comprendre pourquoi ils étaient comme ça. Je jeta un oeil à l'heure qu'il était... Même s'il était encore tôt, je décida de déjà me préparer pour aller chez mes parents. Bien qu'ils m'avaient vue en pygama pendant toutes mon enfance, j'aimais être présentable et leur montrer que je prenais soin de moi, que je ne manquais de rien. Ils avaient tellement peur que je me laisse aller en habitant seule. Je me faufila sous la douche en marchant sur la pointe des pieds, ne sachant pas si Victoria dormait ou pas. Une fois propre et séchée, j'enfila des collants noirs opaques avec une jupe noir toute simple et un pull marinière rayé bleu et blanc et trouva mes bottines à petits talons fétiches. Avant de quitter la maison, je laissa un petit mot à ma colocataire pour lui dire que j'étais partie. Je me doutais bien que ça ne lui ferait ni chaud ni froid mais bon, j'étais polie. FIN DU SUJET