Happiness is nothing more than good health and a bad memory :: Rebecca Lawford
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Sujet: Happiness is nothing more than good health and a bad memory :: Rebecca Lawford Lun 17 Déc 2012, 7:02 pm
Happiness is nothing more than good health and a bad memory.
▽A memory is what is left when something happens and does not completely unhappen. .
Les images défilaient les unes à la suite des autres. Toutes ces photos, il les regardait en essayant de capter quelque chose, de se raccrocher à un souvenir quelconque. Il suivait les instructions données par le médecin. Le bourdonnement de la machine paraissait de plus en plus sinistre. Il s'appliquait et pourtant la panique montait petit à petit. Le souvenir est hors de portée, pourtant bien présent, il luit en surface. Des images éparses, trop enfouies pour qu'il puisse suivre la piste qu'il ouvre. Les photos continuaient de défiler devant ses yeux, jusqu'à ce qu'un cliché attire finalement son attention. Une jeune femme aux cheveux rouges, souriante. Durant cet examen, il s'était souvenu. Un souvenir aussi furtif que puissant. Une chevelure rousse, un rire, un moment partagé, cela devait être au temps de la faculté. Oui c'était ça, la faculté avec ces murs reconnaissables entre tous, ses bancs, ses étudiants. Tout cela lui était apparu aussi limpide que de l'eau de roche. Intérieurement il se sentait renaître. Un petit pas en avant dans les limbes de sa mémoire. Au beau milieu de tous ces visages inconnus – réellement ou non – il avait réussi à en identifier au moins un. Tate ne savait pas de qui il pouvait s'agir exactement, mais il était persuadé d'avoir vraiment connu cette personne. Il était sûr et certain que ce n'était pas une image montée de toute pièce par son propre cerveau. Cette femme faisait ou avait fait partie intégrante du tissu de sa vie. Puis sans prévenir, la panique éclata dans le moindre de ses organes. Tate essaya de s'emparer de la poire d'alerte, mais sa main se referma sur du vide. Il gesticula avec force tout en hurlant. Une voix s'éleva alors « Tate...Tate », qu'il ne reconnut pas, puis l'on vint l'aider à sortir de ce monstre d'angoisse.
Docteur Smith – Je suis désolé ! (Bruit de papier qu'on froisse) Je n'avais pas imaginé que cet examen puisse vous être si pénible Tate Lawford – C'était vraiment très bruyant et très oppressant cette espèce de grosse boîte de conserve Docteur Smith – Oui je sais... Tate Lawford – En plus j'ai laissé échapper la poire d'alerte ! Que s'est-il passé ? Docteur Smith – Difficile à dire, vous avez été pris de panique semble-t-il. C'est fréquent, on n'est pas bien là dedans comme vous venez de le souligner. Tate Lawford – Les photographies que vous m'avez montré durant l'examen... qui étaient ces gens ? Où les avez vous eues ? Docteur Smith – Certaines proviennent de votre dossier médical, gentiment confiées par votre femme. D'autres représentaient des personnes que vous n'avez jamais rencontrées. Cela s'appelle des contrôles Toutes les photos ont été mélangées. Certaines de ces images montraient des gens que vous avez connus à un moment donné de votre vie. Des gens que vous devriez , pourriez vous rappeler. Des membres de votre famille. Des amis... et d'autres des personnes issus d'une période dont vous n'arrivez absolument pas à vous rappeler. J'essaye de savoir s'il y a une différence dans la manière dont vous tentez d'accéder aux souvenirs d'une période à l'autre. Tate Lawford – Qui était la femme aux cheveux roux ? Docteur Smith – Une vieille amie peut-être. Tate Lawford – Savez-vous comment elle s'appelle ? Docteur Smith – Je crains que non, les photos étaient dans votre dossier, mais sans annotations ! Tate Lawford – Vous avez dit que j'ai réagis aux photos pourtant, c'est bon signe ? Et si les photos proviennent de Rebecca, comment se fait-il que rien ne soit noté ? Docteur Smith – A certaines, oui ! Je vais devoir examiner les résultats plus en détail pour savoir quelles conclusions je vais pouvoir tirer de tout ça ! Mais je constate tout de même quelques nets progrès au niveau de votre mémoire instantanée, c'est parfait ! Comment dire... Rebecca n'est pas forcément en accord avec ce programme
A présent que l'émotion s'en était allée, ne lui restait plus que ses questions pour compagnie, tandis qu'il attendait dans le couloir froid de l'hôpital. Rebecca arriverait d'une minute à l'autre, commencerait alors son interrogatoire, car oui, des interrogations il en avait une multitude en stock et il comptait bien ne pas partir d'ici sans les avoir eues. Pourquoi n'était-elle plus vraiment en accord avec ce programme ? Pourquoi n'avait-elle pas fournie les noms des personnes figurant sur les photos dans son dossier ? Pourquoi ? Pourquoi ? Le cliquetis caractéristique des talons résonnèrent sur le sol de l'établissement de santé. Le blond releva la tête et aperçu celle qui l'avait déposée ce matin même ici, en se présentant comme sa femme. Et si tout ça était faux ? Le doute s'installa lentement au moment où il rivait son regard à celui de la jeune femme. « Est-ce qu'on pourrait aller à la cafétéria s'il te plais ? J'aurais quelques questions à te poser ? »
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Sujet: Re: Happiness is nothing more than good health and a bad memory :: Rebecca Lawford Jeu 20 Déc 2012, 6:30 pm
Tate & Rebecca
A
contrecœur, Rebecca Lawford conduit son mari pour un examen. Elle s'était renseignée sur la forme de ce dernier et autant dire qu'elle craignait le pire. Les souvenirs de Tate et sa mémoire seraient travaillés. Alors, la jeune femme savait indubitablement qu'elle subirait les questions de son mari. Si ce fait restait avéré, elle ne l’emmènerait plus à ses séances. La rousse y avait déjà bien songé. Elle ne désirait pas le perdre. Son but ne résidait pas dans le fait de l'aider. Becca avait créé l'état de Tate. L'ancienne Lindsay Standford souhaitait garder cet homme rien que pour elle, se l'accaparer, le priver du monde extérieur, l'étouffer de son emprise passionnelle. Le comportement de l'archiviste s'aggravait au fur et à mesure. Heureusement, elle brouillait les pistes extérieurement. Personne ne pouvait se douter de ses tendances à céder à la folie. D'ailleurs, la belle était bel et bien malade. Plus jeune, elle avait tué sa petite-soeur en la noyant dans la piscine familiale. Maintenant, ce souvenir devenait de plus en plus clair, elle se remémorait cet instant sans cesse. Ses cauchemars lui révélèrent la vérité. Rebecca apprit à accepter cette réalité. Elle ne se remettait pas en cause sinon elle savait qu'elle plongerait et qu'il lui serait difficile de remonter la pente.
L'heure de chercher Tate à l'hôpital sonna. La rouquine avait profité du moment de solitude qui s'offrait à elle pour faire quelque chose qui la rassurait: un peu de shopping. Autrement, elle savait que son vrai visage transpercerait son masque de bonté et de sociabilité qu'elle n'enlevait pas publiquement. En effet, cette situation la troublait. A la maison, le blondinet demeurait son jouet. Il était son prisonnier. Elle le malmenait sans qu'il puisse se l'imaginer une seule seconde. Sa marionnette croyait fermement qu'elle agissait pour son bien. Pendant ce temps, Rebecca roulait bien sa bosse. Jusque quand son jeu allait-il durait? Quand elle en aurait marre, que ferait-elle? Le pire restait à prévoir avec cette âme torturée et peu humaine. Tate devait craindre pour sa survie, la conclusion de cet amour ne se qualifierait pas par une fin heureuse. Présentement, la jeune femme gara sa voiture dans le parking de l'endroit où elle s'apprêtait à rejoindre son époux. Ensuite, elle entra dans les lieux avec un air presque blasé. Arrivée à bon port, elle s'enquit d'un petit sourire. Tate lui demanda expressément d'aller à la cafétéria. Pourquoi pas? Elle l'accompagna après avoir hoché la tête légèrement.
- Que se passe-t-il Tate? Tu me fais peur... ça s'est mal passé? Air inquiet à l'appui. Jouer à l'épouse apeurée et préoccupée par le cas de son mari... un rôle qui lui allait à la perfection.
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Sujet: Re: Happiness is nothing more than good health and a bad memory :: Rebecca Lawford Mer 26 Déc 2012, 11:39 am
Happiness is nothing more than good health and a bad memory.
▽A memory is what is left when something happens and does not completely unhappen. .
Une valse de questions, encore et toujours, comme chaque nouveau jour qui se levait. Un peu plus d'interrogations, un peu plus de doutes, sans qu'il ne puisse même s'en douter. Une naïveté qui finirait certainement par le conduire à sa perte, tandis qu'il ne savait plus très bien qui il était, ce qu'il voulait ou bien encore ce qu'il pouvait encore espérer de l'avenir. Chaque matin ressemblait à une nouvelle naissance, à laquelle il semblait assister devant le miroir de la salle de bain, en se demandant qui pouvait être l'étranger lui faisant face. Toujours les mêmes gestes, les mêmes questions, sans qu'il puisse pourtant s'en souvenir. Un robot dénué d'utilité, c'est tout ce qu'il était, tout ce qu'il était devenu. Mais un changement notoire allait peut-être s'opérer d'ici peu, car oui, pour la première fois depuis des mois – sans doute – il arrivait enfin à accéder au chemin miné de ses propres souvenirs. Le parcours du combattant, aussi dangereux que difficile et pourtant, il semblait avoir réussi avec brio cette épreuve. Toujours incertain que la jeune femme dont il s'était souvenu à l'aide des photos, ait bien fait parti de sa vie, Tate avait attendu l'arrivée de sa femme avec beaucoup d'impatience. En effet, cette dernière était certainement la clef à tout ça, car le dossier avec la photographie de la femme rousse avait été fourni par ses soins. A présent qu'il se trouvait face à elle, il n'était plus vraiment sûr de rien, de rien du tout, mais il devait aller au bout de cette entreprise. Il fallait qu'il en ait le cœur net, qu'il sache si oui ou non son cerveau venait de fabriquer ces images de toute part ou s'il avait bien réussi à accéder à un vieux souvenir durant l'espace de quelques secondes à peine. En silence, tout en se dirigeant vers la cafétéria, il en vint à prier pour que la seconde hypothèse soit la bonne, le médecin lui avait assuré à 90 % qu'il s'agissait d'une personne qu'il connaissait au vue de la marque derrière la photo. Seulement quelques pas les séparaient du lieu bondé, et pourtant il eut l'impression de marcher pendant des heures et d'effectuer une longue traversée du désert sans eau, se demandant encore combien de temps il pourrait tenir sans crever sur place. Un regard en biais à Rebecca et il put s'apercevoir qu'elle affichait toujours cette mine apeurée, comme quelques secondes plus tôt. S'il n'avait pas prononcé le moindre son suite à la question de la rouquine, c'est juste parce qu'il voulait avoir tout à loisir d'observer les réactions de cette dernière face aux interrogations qui se percutaient les unes contre les autres dans sa boîte crânienne, mais aussi parce qu'il voulait conserver durant encore quelques temps ce sentiment de bien-être, mais aussi de sécurité éprouvé en visualisant cette jeune femme. Peut-être s'en voudrait-il dans moins de deux minutes d'avoir osé douter de sa propre femme, ou bien peut-être aurait-il oublié ce qu'il voulait lui demander. Non, ce n'était pas possible d'oublier, du moins cela ne devait pas arriver, pas maintenant, pas avant qu'il ait pu se laver de tous soupçons. Peut-être se trouverait-il fou d'avoir fabriqué lui-même un faux souvenir. Tout restait possible en cet instant. Une fois attablés devant un café, Tate entra dans le vif du sujet. « Ça ne s'est pas mal passé, soit rassurée, bien au contraire. Je crois même que je me suis souvenu de quelqu'un... une jeune femme, aux cheveux roux, elle semblait avoir une vingtaine d'années, c'était rapide mais nous étions assis sur des bancs devant un établissement, un lycée ou peut-être bien l'université, je ne sais pas trop au final. J'ai eu ce sentiment de la connaître depuis... longtemps, comme une vieille amie peut-être bien. Le médecin n'a pas réussi à me dire de qui il s'agissait. Est-ce que j'ai eu ou j'ai dans mes connaissances quelqu'un qui serait allé à la fac ou bien à l'école avec moi ? Dr Smith m'a assuré que c'est une photo que tu as glissé dans mon dossier médical et qu'il s'agit d'une personne que j'ai déjà côtoyée. » Tout en remuant son café brûlant, Tate observa sa femme, en mettant beaucoup d'espoir dans ce qui allait suivre.
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Sujet: Re: Happiness is nothing more than good health and a bad memory :: Rebecca Lawford Sam 29 Déc 2012, 3:45 pm
Tate & Rebecca
R
ebecca Lawford ne quittait pas son expression empruntée plus tôt: la peur grimpait en elle. Elle avait le sentiment de tout faire foirer. Elle ne désirait pas que Tate s'aperçoive de quelque chose. Alors, elle prit pour prétexte: une inquiétude immense pour son mari. Elle savait jouer le jeu de l'épouse fidèle et attentive. En réalité, elle se posait des questions sur sa future tactique, stratégie à adopter. Le blondinet détenait des questions pour elle. Cela ne sonnait pas de la meilleure des manières. Becca comprit qu'elle devrait passer à l'action et tout faire pour empêcher Tate de revenir dans ce lieu. A force d'écouter les médecins, elle allait y perdre beaucoup dont son emprise sur le jeune homme. Elle avait entrevu à l'air arboré par ce dernier que les souvenirs commençaient à émerger. Il semblait très préoccupé. Son visage affichait une satisfaction inconnue. La rouquine craignait pour ses plans. Folle comme elle l'était, elle imaginait le pire: perdre l'homme qu'elle aimait à cause d'une réussite médicale! Il ne fallait pas que ses cauchemars deviennent réalité! Elle serait conduise où avec tout cela? Non, elle ne pouvait pas penser au pire! Elle se ressaisit vite fait en commandant deux cafés: un pour Tate et un pour elle-même. L'archiviste appréciait tout gérer. Son compagnon dépendait totalement d'elle, il s'agissait de la partie la plus intéressante dans les desseins étranges de Rebecca. Une fois installés, Tate cracha le morceau. La voleuse d'identité devait faire de son mieux pour paraître convaincante!
- Je suis contente pour toi. Cet examen servait à t'aider. Moi je suis toujours pour l'idée de ne pas te submerger de travail, donc d'oublier ton passé pour avancer tranquillement dans le présent. Le passé ne suffit pas à nous faire avancer, bien au contraire, il est un motif de stagnation, voire de recul. Tu le sais je te l'ai dit, je ne vois pas pourquoi tu t'obstines à chercher des réponses alors que personne n'ai venu te rendre une seule visite: ces gens que tu tentes de retrouver n'ont pas cherché à faire de même mon chéri, il ne te mérite pas... . Quand le jeune homme évoquait un souvenir, la rousse se mit à exploser de rire. Elle ne voulait pas déstabiliser son interlocuteur mais cette option permettait à la belle d'affiner sa tactique. Je disais bien ce type de thérapie, attention je vais parler familièrement et j'en suis navrée: c'est de la merde! J'ai glissé la photo de ma cousine, tu ne la connais pas du tout. C'était un piège et voilà que tu es tombé dans le panneau. Ces charlatans te construisent de faux souvenirs. Je suis navrée pour ma méthode mais elle est vérifiée. Ce que tu as cru voir n'est pas vrai car je t'assure que tu ne connais pas cette femme. Alors je pense que tu devrais profiter de l'instant présent. J'exige désormais que tu ne suives plus ces conneries de thérapies, tes souvenirs réapparaîtront en temps voulu mais jamais il ne te feront avancer comme tu le souhaites, alors oublies tout cela et vas de l'avant!
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Sujet: Re: Happiness is nothing more than good health and a bad memory :: Rebecca Lawford Lun 31 Déc 2012, 4:19 am
Happiness is nothing more than good health and a bad memory.
▽A memory is what is left when something happens and does not completely unhappen. .
Une bombe venait d’être déposée sur son palier. Bombe qu’il n’eut pas le temps d’esquiver et qui lui arracha la moitié du torse, laissant sa cage thoracique avec un trou béant, à la vue de tous. Des mots, des phrases qui résonnèrent dans sa boîte crânienne, telle l’onde de choc. Il n’était clairement pas préparé pour recevoir les quelques sons émit par sa femme. Sans piper le moindre mot, le regard perdu dans le lointain Tate tenta de remettre de l’ordre dans ses idées, de classer les informations venant de lui être délivrées, minutieusement par ordre alphabétique et chronologique. Une séance en demi-teinte avec ce goût amer, celui de la forte déception qui ne tarda pas à se faufiler au creux de son ventre. Comment était-ce possible que son cerveau ait pu fabriquer ce qui semblait être un souvenir aussi réel que celui qu’il pensait avoir eu ? Un piège, tombé dans le panneau… de la merde. Oui c’était vraiment de la merde toute cette histoire pour le coup. Un sentiment indescriptible s’empara de lui, tandis que dans sa tête il hurlait. Qui croire à présent ? Cette femme se tenant face à lui, qui était en train de lui avouer qu’il était à moitié fou et qu’il se fabriquait de nouveau souvenir à défaut de pouvoir accéder à ceux véritables ? Ou bien ce médecin qu’il venait de quitter et qui lui avait affirmé qu’il était en bonne voie, et que la personne en photo faisait bien partie du paysage de sa vie, ou du moins en avait bel et bien fait partie à un moment donné. Tate oscillait entre confusion et envie irrépressible de s’auto-mutiler. Pourtant, malgré tous les sentiments contradictoires qui l’habitaient en ce moment même, c’est d’un ton très calme qu’il s’adressa à Rebecca. « Comment cela se fait-il que ce médecin ait confirmé que j’ai bien connu cette personne à un moment M de ma vie ? Je ne comprends plus rien… Il a dit que j’étais en bonne voie, je ne vais pas arrêter maintenant tout de même ! » Serrant de ses deux mains sa tasse de café, il se perdit durant quelques secondes dans la contemplation de la surface brunâtre, avant de relever les yeux sur celle qu’il pensait avoir épousée. « Pourquoi voudrais-tu que j’oublie mon passé ? Sans lui je ne suis rien et surtout je ne serais pas l’homme que je suis devenu. Comment veux-tu que je puisse avancer si je ne sais même pas d’où je viens, ni qui je suis réellement ? J’ai du mal à comprendre ton point de vue ! Et ça me blesse… tu ne peux pas savoir l’effet que ça fait de se réveiller tous les matins en ne sachant plus qui on est, ni où on se trouve, en pensant que l’on est dans le lit d’une étrangère et que son mari ne va pas tarder à rappliquer ! » Un profond désarroi l’anima, Tate poussa un soupir avant de lâcher : « Je veux continuer cette thérapie, quoique tu puisses en dire. Ce n’est pas à toi de décider si oui ou non je dois consulter un médecin. C’est ma santé qui est en jeu, pas la tienne Rebecca. Tu dois le comprendre, tu dois comprendre que je veux me retrouver, pour que l’on puisse vivre heureux. Parce que pour le moment ce n’est pas vivre, je ne suis que l’ombre de moi-même… ne me dit pas que tu es heureuse de vivre ainsi ! » Cela partait d’un bon sentiment, même s’il ne pouvait pas savoir à quel point tout ce qu’il pouvait dire était naïf, faussé et modelé de toute part par ce tyran se tenant toujours face à lui.
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Sujet: Re: Happiness is nothing more than good health and a bad memory :: Rebecca Lawford Mar 01 Jan 2013, 7:13 pm
Tate & Rebecca
C
'était marrant d'observer le fait que Rebecca Lawford n'avait aucune idée du mal qu'elle causait à Tate. Ce dernier détenait les idées à l'envers. Son bonheur instantané devait certainement se transformer en cauchemar vivant. Le jeune homme semblait retrouver des espoirs et la rousse cassait tout ce processus. Dans sa tête, la situation était normale, elle constituait son plan. Jamais elle ne se mettait réellement et empathiquement, voire volontairement dans la situation de son chéri. Elle ne visualisait que ce qu'elle désirait. Pas questions de se plonger dans la tête d'un autre! Extérieurement, avec du recul, la belle pouvait être considérée comme folle. Ses idées restaient brouillées par ses désirs. Pas la moindre appréhension de la notion d'autrui, de la raison, du comportement à adopter en société. Elle manipulait un homme parce qu'elle l'avait décidé, pour cela elle avait enfreint bien des règles sociétales et morales. Son identité ne lui appartenait pas. Autant dire qu'elle représentait un danger. Pour aller si loin, il fallait vraiment posséder une âme voilée. Rebecca ne percevait pas la souffrance de Tate. Elle observait juste les possibilités qu'il lui laissait, elle s'imaginait dans une partie d'un jeu inventé par ses soins et très attrayant selon elle, elle utilisait son pion comme elle l'entendait. Son amour démesuré pour le conférencier l'aveuglait totalement. Était-elle vraiment amoureuse ou juste folle? Cette indistinction naissait au fur et à mesure.
- Tu sais c'est du charabia de médecin, parfois ils parlent pour rien dire, ils ne savent pas toujours si ce qu'ils racontent est réel ou vrai. J'ai glissé cette photo et sans chercher à comprendre, il a pensé qu'elle avait de l'importance pour toi. Pour te dire, il ne m'a jamais demandé qui était les gens sur les photos. Il n'est pas très consciencieux. Tu devrais arrêter cette thérapie je pense. La suite des revendications de Tate ne tarda pas à arriver. C'est ce que tu dis, tu stagnes plus que tu n'avances dans cette recherche, c'est limite si tu ne recules pas. Tu le vis comment toi? C'est perturbant! Je crois sincèrement que tes automatismes reviendront. J'en ai marre de te voir si... à vouloir ressembler à une personne que tu n'es plus ou que tu n'étais pas. C'est vrai je ne peux pas comprendre, j'en suis navrée. Mais je peux me l'imaginer Tate, j'ai juste l'impression moi aussi de faire face à cet étranger... . Je ne veux pas te perdre et je t'aime. Tu vois je serai prête à tout pour t'aider au quotidien, je préfère sincèrement que tu stoppes cette thérapie.
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Sujet: Re: Happiness is nothing more than good health and a bad memory :: Rebecca Lawford Mer 02 Jan 2013, 4:37 pm
Happiness is nothing more than good health and a bad memory.
▽A memory is what is left when something happens and does not completely unhappen. .
Un conflit d’intérêt, un conflit avec lui-même, tintinnabule dans son propre cerveau, qui retentissait en même temps que les paroles de sa femme. Tate ne savait plus qui croire, que penser et encore moins en qui avoir entière confiance. Il se sentait à la fois perdu et apeuré, comme un animal éclairé par les phares d'un bolide lui fonçant dessus à toute blinde. Il ne savait que faire. En un sens, il voulait croire aux paroles que lui servait Rebecca sur un beau plateau d'argent, mais il ne pouvait s'y résoudre. S'y résoudre serait perdre la foi en toute chose, mais surtout en lui-même. Ses mains se mirent à trembler et il les cacha sous la table, ne voulant pas montrer son moment de faiblesse à celle qui lui faisait face. Le flot qui sortait de la bouche de cette dernière ne lui plaisait pas du tout, bien au contraire. Durant une seconde, il eut même envie de hurler, de retourner la table sur laquelle leurs tasses de café étaient posées, de l'envoyer valser contre une fenêtre et d'assister à l'implosion de la surface vitrée, mais tout ce qu'il fit fût de constater l'implosion de son cœur. Douleur vive qui le transperça de part en part, sans qu'il ne puisse rien y faire, rien y changer. « Qu'est-ce que je dois faire alors ? Hormis laisser tomber tout ça... j'ai l'impression d'être pire qu'un légume Rebecca. Je n'ai pas envie de vivre éternellement à ton crochet, ce n'est pas comme ça que cela devrait se passer. » Il secoua vivement la tête avant de se passer les mains derrière la tête. « Je ne sais pas quoi faire, je me sens tellement perdu. Comment je vis la situation ? Très mal, comment veux-tu que je la vive autrement ? Je me sens si inutile, j'ai l'impression de ne pas exister, d'être comme un enfant de cinq ans, ne sachant rien, découvrant l'horreur de ce monde trop grand... » Un gosse, c'est tout ce qu'il était, dépourvu d'armes pour se défendre, avec seulement son innocence pour affronter tout ce qui l'entourait. Un combat perdu d'avance à son âge, les cartes n'étaient plus en sa possession et s'étalaient sur la table de jeu comme de vulgaires brindilles d'herbe, à la fois vulnérables et éclatantes. A entendre la rouquine, il avait le sentiment que jamais il n'arriverait à affronter cette gigantesque montagne, la tâche étant bien trop ardue et il était tellement paumé. « Je vois bien que tu es prête à tout pour m'aider et nous assurer un futur meilleur, mais j'ai vraiment besoin d'une aide autre... une aide de professionnels ! En quoi est-ce que cela te déranges ? » Une question anodine, si seulement il pouvait imprimer la future réponse de son épouse quelque part dans une case de son cerveau pour la ressortir plus tard ; plus tard, avant qu'il ne soit trop tard justement.
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: Happiness is nothing more than good health and a bad memory :: Rebecca Lawford Sam 05 Jan 2013, 3:34 pm
Tate & Rebecca
P
aroles acerbes. Regards emplis de sympathie inexistants. Ambiance nostalgique. Lieu ne se prêtant pas à la confrontation. Lassitude constante. Becca supportait de moins en moins les discours de son mari. J’ai l’impression que tu me reproches sans arrêt ton état. Fais comme tu le souhaites, mais agis pour ton bien et ton bonheur et arrêtes de me demander ce que tu dois faire pour me reprocher mon avis deux secondes après. Elle se leva. Son jouet devenait moins intéressant et plus dur à contrôler. Il commençait à penser par lui-même, la tâche se caractérisait par son niveau de difficulté augmentant sans vergogne. Comment le rendre vulnérable? Il s’y prenait bien avec elle, il savait la faire culpabiliser par moment. Présentement, il s’agissait de Rebecca qui devait répondre comme une victime. Des efforts, elle fournissait. Un filet de vérité habillait ses paroles. Tu entends quoi par je ne veux plus vivre à ton crochet ? Tate, j’ai l’impression de te perdre ! Elle marqua une légère pause, la tristesse transperçant ses traits. Quoi que je dise tu vas me dire que je te déçois, tu sais l’ancien Tate me manque par moment, plus qu’à toi sûrement car moi je m’en rappelle. J’arrête ta thérapie avec ce charlatan un point c’est tout mais je te laisse voir un autre médecin par tes propres moyens si tu le souhaites, un vrai… . Elle savait pertinemment que son compagnon dépendait totalement d’elle, qu’il ne ferait rien par manque de moyens, mais elle désirait laisser une marge de confiance, de responsabilités au conférencier pour qu’il croit en ses bonnes intentions. La belle était prête à faire demi-tour à moins que le blondinet ne l’en empêche. A cette allure, elle l’attendrait dans la voiture pour terminer sa stratégie de la femme compréhensive et touchée par si peu de considérations. Il fallait aussi qu’elle repasse pour virer le docteur un peu trop perspicace.
code by Mandy
HJ: Désolé c'est très court! Beau kit au passage .
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Sujet: Re: Happiness is nothing more than good health and a bad memory :: Rebecca Lawford Sam 05 Jan 2013, 8:38 pm
Happiness is nothing more than good health and a bad memory.
▽A memory is what is left when something happens and does not completely unhappen. .
Le désespoir vint frapper à sa porte et entra sans y être invité. Il se sentait tellement perdu et il voulait tellement trouver ces foutues réponses qu'il en venait à douter de tout, en premier lieu de sa femme, qui avait pourtant l'air de lui être totalement dévoué. Il n'était certainement pas très juste envers elle. Tate la regarda se lever, l'air encore plus perdu. Était-elle blessée, ou bien vexée par son comportement ? Perplexe, le trentenaire se leva à son tour, n'ayant pas vraiment envie de rester assis et par la même occasion inconsciemment en position de faiblesse, car se trouvant un cran plus bras que la rouquine. Tout ce qu'il désirait était vivre le plus simplement du monde, comme n'importe quelle personne lambda sur cette planète, il ne demandait pas grand chose, juste ça. Chose qu'il tenta d'expliquer avec ses mots à la jeune femme, qui avait soudain l'air un peu plus inquiète. « Qu'est-ce que j'entends par là ? Et bien que je devrais pouvoir me débrouiller tout seul et non pas avoir besoin de toi pour tout ce que je veux faire. La moindre sortie doit se transformer en parcours du combattant... j'aimerais tellement pouvoir vivre comme M.Tout-le-monde, sortir le matin pour aller à la boulangerie en ne risquant pas de me perdre parce que je ne sais plus où je suis... ce genre de choses toutes simples ! Rien de plus. » Il faisait peine à voir. Les paroles de sa femme lui crevèrent le cœur. Il voulait tellement redevenir celui qu'il avait été, pour lui, mais surtout pour elle. Rebecca méritait mieux que ce qu'il avait encore à lui offrir. Si elle décidait de tout interrompre alors qu'il semblait si proche du but, c'est certainement parce qu'il y avait une bonne raison, ou du moins une explication plausible. Après tout, c'était elle qui le gérait, c'était elle qui savait ce qui était pour lui et ce qui ne l'était pas. Si elle disait stop à cette thérapie, c'est que cela ne devait pas être si bénéfique que cela. Tant bien que mal, il essaya de s'en convaincre. Tate tiqua toutefois sur la suite des paroles de la rouquine. Comment pourrait-il seulement consulter quelqu'un, si on ne lui rappelait pas qu'il avait rendez-vous ou bien devait prendre rendez-vous ? Quelque part il devait reconnaître qu'il avait du mal à la suivre, mais c'était sans nul doute l'émotion qui le faisait douter. Le blond s'avança d'un pas en direction de sa femme et la prit par les épaules, non pas qu'il en eut véritablement envie – il avait toujours du mal à la considérer comme son épouse, ne ressentant pas grand chose si ce n'est de la sympathie à son égard – et plongea son regard dans celui bleuté de la rousse. « Ecoute Rebecca, je suis vraiment navré, je ne voulais pas que tu le prennes mal ! J'étais content de te faire part de mes progrès et finalement j'ai l'impression que ça ne te fais ni chaud ni froid. Je ne sais pas quoi en penser... Enfin je vais me contenter de m'en remettre à toi, si tu juges que c'est ce qu'il y a de meilleur pour moi ! » La discussion semblait être close, mais il n'avait pas franchement envie d'en rester là. Toutefois soucieux de ne pas jeter plus d'huile sur le feu qu'il venait de le faire, Tate se tût et regarda Rebecca, attendant une réaction de sa part ou bien la suite.
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: Happiness is nothing more than good health and a bad memory :: Rebecca Lawford Lun 07 Jan 2013, 4:37 pm
Tate & Rebecca
L
e patin de la rousse était réellement en proie à des questions existentielles, il devenait presque insurmontable de le manipuler. C'était normal de s'interroger sur n'importe quel thème en rapport avec le passé, surtout quand les souvenirs n'existaient plus. Le sujet devait accorder sa confiance à un être qu'il ne reconnaissait dans le cas de Tate. Pour une jeune femme dans la situation de Rebecca Lawford, une épouse modèle aux yeux de la société, et faussement droite, ce quotidien ne pouvait pas être vivable mais elle devait normalement tout encaisser. L'ancienne Lindsay Standford voyait juste sa stratégie pour être avec l'homme qu'elle aime, tomber à l'eau. Rien de plus difficile pour cette âme dépourvue de conscience, voire de morale. Les discours du conférencier avait le don de la rendre sur la défensive, le ton s'y prêtait.
- Tu vois tu me reproches sans arrêt ta condition alors que je fais quoi? Je t'ai aidé jusqu'à présent, alors ne prends pas ce ton méprisable! Je sais mieux que quiconque de quoi ta vie est faite, je vis avec toi je te rappelle.
Becky avait émis l'idée que le jeune homme s'en sorte seul si n'avait pas foi en son jugement. Elle ferait appel à un autre médecin et il se débrouillerait. Bien évidemment, elle savait qu'il prendrait peur, le blondinet restait vulnérable au plus haut point. Au moins, elle passait pour la victime et la femme offensée par les avis d'un mari peu compréhensif et trop hâtif. Il se remettrait en question mais dans le sens que la rouquine désirait. Il cesserait de penser qu'à sa petite personne, même si sa situation était très prenante. Présentement, Tate osa un geste en direction de celle qui l'avait rendu aussi inutile. Il la prit par les épaules. Il s'agissait d'une action très anodine. Or, dans la situation de la jeune femme, une prouesse avait lieu. Elle recherchait ce genre de contacts qu'elle ne détenait plus avec celui qui fut son amant. En ce jour, elle obtint plus qu'il n'en fallait. La conversation continua:
- Je pense que ton jugement est faussé, je me dois de te le dire. je t'ai écouté quand tu as parlé de tes progrès, mais je ne veux plus que tu continues cette thérapie avec ce médecin c'est tout. Je pense sincèrement que c'est le mieux à faire, puisque je te dis qu'il n'est pas totalement fiable. J'aimerai que tu arrêtes de croire que je n'en ai rien à faire de ta situation, je suis la première à la supporter chaque jour et avec le sourire, je te soutiens comme je peux. Je tri tes affaires dans des tiroirs avec des étiquettes pour que tu repères plus facilement où elles sont, idem pour tout le reste. Je tente de t'initier à des activités en ma compagnie pour ne pas que tu lâches tes efforts. Je suis toujours là quand tu as une remarque à faire, je serai toujours là, maintenant tu sais que tu peux te confier plus facilement et éviter de penser que je suis la méchante dans l'histoire, je fais du mieux que je peux, mets-toi à ma place comme j'aime à le faire pour toi.
code by Mandy
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Sujet: Re: Happiness is nothing more than good health and a bad memory :: Rebecca Lawford Mer 09 Jan 2013, 7:02 pm
Happiness is nothing more than good health and a bad memory.
▽A memory is what is left when something happens and does not completely unhappen. .
Tate se sentait vide. Ce que disait Rebecca était vrai, elle avait juste sur toute la ligne. Une ligne toute tracée, sans bavure mais qui lui était pourtant invisible, insaisissable comme la somme de ses souvenirs. Pour lui, rien de tout ça ne semblait réel, comme s'il prenait part à une vaste fiction, trop floue, trop folle pour être même comprise par quiconque. Il se contentait d'agir selon le scénario, tel un pantin, c'est tout ce qu'il était encore capable de faire. Est-ce qu'il le faisait bien pour autant ? Sûrement pas, même à ce petit jeu il était médiocre, comme semblait le laisser entendre celle qui était censée être son épouse. Pourtant tout ce qu'il avait fait n'était autre que de dire tout haut ce qu'il pensait tout bas, en faisant part à la rouquine de ses espérances. Il ne pensait pourtant pas avoir dit une énormité, c'était même plutôt tout le contraire. D'ailleurs, elle aurait dû être heureuse de cette initiative, cela prouvait qu'il avait l'envie de s'en sortir, de les sortir tous deux du gouffre dans lequel ils se trouvaient. Mais rien de tout cela. De surprises en étonnement, Tate ne comprenait rien à rien au comportement de celle qui lui apparaissait - plus que ce matin encore – comme une étrangère. Une étrangère assez intimidante, presque effrayante. Il se garda bien de le lui avouer, en parlant du bout des lèvres. « Je ne te reproches rien... tu interprètes mal ! Je veux vivre à tes côtés sans pour autant être dépendant de toi, est-ce que c'est mal de vouloir une telle chose ? Est-ce que ce n'est pas comme ça que vivent les couples normaux ? » Il ferma ensuite les yeux quelques secondes. Les ténèbres. Il se laissa envelopper, en essayant de se remémorer du jour de leur mariage, d'imaginer Rebecca en robe de mariée et lui en costume. Il essaya de se rappeler l'odeur qu'avaient les fleurs du bouquet de Becca. Mais rien. Le noir. Pourtant ils avaient dû passer des semaines, voire des mois à tout organiser, à tout régler comme du papier à musique. Il n'avait plus aucun moyen à présent de se remémorer ces instants. Tout lui avait été retiré, toutes les traces ayant été effacées. Tout, sauf la femme qu'il avait épousée. Tate se força à ouvrir les yeux, pour fixer son regard à celui de la locutrice. La morale de cette dernière en devenait presque irritante, déplacée. Des étiquettes ? Il n'en avait aperçu aucune, même en cherchant des vêtements propres dans l'armoire. Une fois de plus il garda tout cela pour lui, au fin fond des quelques centimètres carrés de sa boite crânienne, en se persuadant que si quelqu'un déraillait complètement entre ces quatre murs, c'était lui et pas elle. Obligé de s'en remettre totalement à la jeune femme, il finit par lâcher un : « D'accord... je t'ai entendu ! Je ferais ce qu'il te semble juste dans ce cas. » Cela lui semblait-il juste à lui ? Non, pas vraiment. En son fort intérieur, l'autre partie de lui-même hurlait, hurlait à s'en arracher les cordes vocales. Mais que pouvait-il faire hormis contempler cette partie, impuissant ? Rien... absolument rien, et c'était sans doute cela le plus terrible. « Je n'en doute pas une seule seconde Rebecca ! Je dois sûrement te remercier pour tout ce que tu fais. Je ne veux pas que tu prennes mal le fait que j'essaye de m'en sortir... Je vais essayer de me mettre à ta place, ou du moins de me souvenir de ce que tu fais, en essayant de te rendre la pareille ! » Il lui adressa un pâle sourire, avant de passer une mèche de cheveux roux derrière son oreille, dans un geste ne signifiant pas grand chose pour lui. « Je pense que tu veux qu'on sorte d'ici maintenant ? Enfin avant de partir je voulais savoir... Comment je vais pouvoir faire au fait pour me trouver un nouveau médecin ? C'est techniquement un exploit surhumain non ? », demanda-t-il avec son innocence habituelle, en fronçant les sourcils.
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Sujet: Re: Happiness is nothing more than good health and a bad memory :: Rebecca Lawford Ven 11 Jan 2013, 7:13 pm
Tate & Rebecca
Q
uand la folie se heurtait à un élan de lucidité. Tate Lawford pouvait être considéré comme un aliéné tant son handicap quotidien le réduisait au rang d'un individu malléable, un enfant, un pantin de première zone, sans souvenirs et avec des affects démultipliés. Il s'agissait d'un acte facile que de le considérer comme un homme dépourvus de raison. Perdre la mémoire sans arrêt ne devait pas arranger l'état mental de l'être concerné. Or, le blondinet voyait plus clair que la normale. Il comprenait très rapidement le jeu de sa fausse femme. Au fil des jours, il ne se rapprochait pas de sa soit-disant moitié, préférant l'ignorer pour éviter de la vexer. Elle demeurait l’étrangère qu'elle avait toujours été pour lui. Même avant, elle ne servait qu'à ajouter du piment dans le couple qu'entretenait Tate avec la vraie Rebecca, elle représentait juste un ingrédient utilisable une fois tous les trente six du mois, pas forcément apprécié à sa juste valeur. Des deux Lawford, si on admettait que Lindsay Standford n'était plus, il s'agissait de la rousse qui demeurait la plus dingue. Dans son cerveau quelque chose ne fonctionnait pas. Elle recherchait l'amour exclusive d'une seule âme, pas de bol c'était tombé sur ce pauvre Tate. La belle aimait s'accaparer, manipuler, détruire sa proie. Elle ne détenait pas une conscience développée. Les voisins, et même le conférencier avec qui elle partageait sa vie, ne voyaient pas la vérité en face ou ne percevaient pas ce grain de folie. Elle avait de la chance de ne pas être découverte, son jeu n'était pas simple. Son but restait de conquérir, de posséder cet homme qui lui faisait face sur l'instant. Elle s'amusait avec lui comme un enfant avec un jouet, avec passion et sadisme. Présentement, la jeune femme était fatiguée, fatiguée de se battre contre ce flot de questions incessants dont Tate ne s'empêchait jamais de lui balancer.
- Je ne le prends pas mal, on s'est mal compris, j'en suis navrée. On en reparlera à la maison, j'ai juste envie de rentrer là. On abordera ce sujet une fois... tu m'as entendu. Elle sourit, l'air tout compatissant et gentillet à la fois, elle savait qu'il oublierait tout cela une fois chez eux.
THE END
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Charlie Walker
J'ai : 33 ans. Secrets : 598 Temps de jeu : troisième personne Anniversaire : 15/09/1991 Déménagement : 29/10/2012Âge : 32 ans État civil : En couple Avatar : Sarah Paulson
Sujet: Re: Happiness is nothing more than good health and a bad memory :: Rebecca Lawford Ven 11 Jan 2013, 7:15 pm
VERROUILLÉ
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Sujet: Re: Happiness is nothing more than good health and a bad memory :: Rebecca Lawford
Happiness is nothing more than good health and a bad memory :: Rebecca Lawford