Le matin n’est pas sexy et ça, c’était bel et bien une vérité générale. Personne, sauf dans les films, ne pouvait se réveiller un matin, frais comme la rosée du matin, les cheveux parfaits et le visage lisse et beau. Surtout après avoir bu durant la soirée. Zach et Liberty en étaient la preuve formelle. Malgré tout, il arrivait tout de même à lui trouver plein de charmes qu’il s’amusait à contempler, tout en se passant la main dans ses cheveux pour essayer d’atteindre à peu près son niveau, un minimum de respect que diable !
C’est alors que quelque chose vint gratter à la fenêtre. Cette petite boule de poil répondait au nom de Léonard et était vraisemblablement le chat de Liberty. Elle le laissa alors rentrer. Zach n’avait rien de particulier contre les chats, il n’était même pas contre l’idée d’en avoir un, mais il n’allait pas non-plus se ruer vers lui, prendre une voix agaçante et lui parler comme s’il pouvait le comprendre alors que tout ce que l’animal espérait était qu’on lui remplisse l’estomac ! « Tu peux remplir l'écuelle de Leonard, sinon il va pas nous laisser tranquille! ». Lui demanda la jeune femme. Zach hôcha donc de la tête et alla remplir sa mission.
Une fois sa mission remplie, il se retourna vers la jeune fille juste avant… le désastre. En voulant sortir la cause de ce délicieux fumet qui remplissait la cuisine, elle se brûla et lâcha un juron qu’il ne pensait pas entendre de la bouche d’une si jolie jeune fille. Amusé, il ne put s’empêcher de rire. Elle n’en devenait que plus intéressante ! « Choisis le thé que tu veux pendant que j'essaie de soigner ma bêtise! » Il aurait bien sûr préféré l’aider, mais n’ayant aucunes compétences dans le soins et, passer sa brûlure sous l’eau froide étant la meilleur chose à faire, il s’exécuta. Il se saisit donc d’un sachet de thé qu’il rapporta vers la jeune fille. Il s’arrêta à son niveau et l’observa. Elle était réellement belle et ce fameux gros mot montrait qu’il y avait derrière une femme de caractère et il aimait ça. « Quoi? Les femmes ont pas le droit de jurer? ». Comme si elle lisait dans ses pensées ! Zach sourit alors et la prit par les hanches.

« Au contraire, j’aime bien ça… »

Il s’approcha alors d’elle et l’embrassa à nouveau. Peut-être en faisait-il trop ? Mais bon, vaut mieux trop que pas assez comme on dit et surtout, il faut profiter de l’instant présent !

« Désolé, les baisers ne guérissent pas tout. Tu as besoin de quelque chose ? Tu as une crème ou autre ? »

Zachary & Liberty

Plus maladroite que moi tu meurs quoi... Je fais ça tous les matins, après chaque réveil je fais cuir des croissants pour mon petit déjeuner et bien sur, pour une fois que je n'étais pas seule, il fallait que je passe pour une bobette à me brûler en touchant le haut du four chaud. Heureusement, ce n'était pas la première fois que ça m'arrivait et je savais très bien ce qu'il fallait faire pour éviter la cloque, je revoyais mon papa me jeter presque toute entière sous l'eau glacée de la douche après avoir mis les doigts où il fallait pas. Zachary se moquait gentiment de moi après avoir entendu mon juron. Quoi? Les hommes ne savent pas que nous aussi on va aux toilettes et qu'il peut nous arriver de ronfler? Oh les gars, faut arrêter de croire qu'on est des saintes. Mais le fait qu'il me dise que ça lui plaise m'arracha un sourire niais. Ahh il me regardait avec ce fameux regard qui m'avait fait fondre hier soir... Qu'est-ce qu'il était charmant et séducteur quand il le voulait... Il m'embrassa tendrement et voilà que je ne faisais même plus attention à ma main qui était gelée sous l'eau tellement j'étais transportée ailleurs, plongée dans le regard bleuté du jeune homme. Liberty, va falloir réagir là, parce qu'il t'a posé une question et si tu continues à le fixer comme ça il va prendre les jambes à son cou. « De... La crème? Pour dans ton thé? » demandais-je de manière complètement absente, l'eau coulant toujours sur ma main. Tout d'un coup je me ressaisi, comprenant qu'il parlait de ma blessure, je détourna mon regard et me racla la gorge. « Heu oui j'en ai à la salle de bain mais ça ne presse pas, j'en mettrais après le petit déjeuner! » Je finis par couper l'eau et à enrouler ma main dans un linge en tamponnant pour pas que ça frotte et que ça m'échauffe encore plus. Puis, j'enfila les gants que j'aurais dû mettre bien avant pour sortir la plaque du four et mettre les croissants sur une petite assiette. Je mis le tout ainsi que les tasses sur le bar et je fis signe à Zachary de s'installer alors que je commençais déjà à dévorer un croissant tant j'avais faim. « J'aurais pu te faire des oeufs avec du bacon si on avait pas tout utilisé hier soir! » dis-je amusée. Le pire c'est qu'on en avait même pas mangé, nos pulsions prenant le dessus sur les oeufs. Leonard sauta sur me genoux en se léchant les babines comme s'il avait avalé un steak et non pas de simples croquettes. Je lui donna distraitement des caresses alors qu'on mangeait avec appétit. En même temps, entre l'alcool et le sexe, normal qu'on ait faim ce matin! Une fois qu'on eu terminé, je me mis à ranger deux ou trois trucs puis laissa la vaisselle dans l'évier, je rangerais tout ça plus tard. Pour l'instant j'avais besoin de me réchauffer sur une bonne douche. En attendant que Zachary ait terminé de manger, je monta les chauffages, me disant que de toute manière Victoria n'allait sûrement pas sortir de sa chambre en entendant que je n'étais pas seule, même si c'était pour râler que les chauffages étaient trop hauts pour sa peau. Quand Zachary posa sa tasse à présente vide, je me mis face à lui et commença à desserrer le noeud de mon peignoir, le regardant avec un air malicieux qui voulait tout dire, surtout que j'étais proche des escaliers qui menaient à la salle de bain. « On a encore faim Monsieur Taylor? »

Liberty était tout à fait différente des autres personnes qui côtoyaient ce quartier. Elle était d’ailleurs bien différente des autres femmes qu’il avait côtoyé tout court. Déjà, elle n’était pas rémunérée pour ça, en plus, elle n’était pas dépendante à une substance, en tout cas il l’espérait, mais surtout, elle le faisait rire. Elle était tout à fait naturelle avec lui et n’essayait pas de se cacher derrière un masque quelconque. Evidemment, le but d’un masque est de ne pas être repéré, mais c’était en tout cas l’impression qu’elle lui donnait.
Une autre chose qui lui faisait bien plaisir était qu’elle ne semblait pas être totalement indifférente à sa présence. Elle semblait même quelque peu troublée et il aimait s’en amuser, en tout bien tout honneur évidemment ! « De... La crème? Pour dans ton thé? » Cette réflexion lui arracha un rire. Quoi de plus sincère que cette réponse ? Elle ne semblait pas filtrer ses mots.
Elle finit par lui assurer que tout allait plus ou moins bien et qu’elle pouvait encore tenir jusqu’à la fin du petit déjeuner. Il est vrai qu’il commençait réellement à avoir faim et ça aurait été bien dommage de faire attendre ces croissants qui lui avaient valus une blessure de guerre ! Ils s’entaient si bons ! Son ventre se mit alors à gargouiller lorsqu’elle évoqua les œufs et le bacon, mais il ne regrettait pas de ne pas y avoir touché. Il avait gouté à un met bien plus délicieux !
Liberty finit par servir le petit déjeuné. Il ne se fit pas prier pour commencer à manger. Le repas se passa dans le calme le plus absolu, mais son père lui avait toujours dit qu’il était très impoli de parler la bouche pleine et surtout très inélégant.
La belle finit par se lever de table et monter le chauffage, c’était une excellente idée étant donné la température extérieure ! Il soulagea sa tasse de ses dernières goutes de thé et la reposa sur la table. Lorsqu’il se retourna, Liberty était en face de lui, en direction de la salle de bains. « On a encore faim Monsieur Taylor? » Un sourire malicieux vint alors s’incruster sur son visage. En effet, il mourait de faim…

« Il doit surement me rester encore un peu de place oui… »

Lança-t-il en essayant de la séduire du regard. Il se leva de table et s’approcha lentement de la jeune femme. Il posa ses mains sur ses hanches et l’embrassa de nouveau. Le schéma de la veille se répéta. Il souleva Liberty de terre, faisant passer ses jambes autour de ses hanches.

« Une dame ne devrait pas avoir à marcher »

Son côté anglais refaisait sûrement surface, ou alors était-ce des reflux d’alcool ? Il ne saura jamais.
Il entreprit alors de graver les escaliers. L’une des portes était la chambre de Liberty, comment l’oublier ? Mais la salle de bains, où était-elle ? Il voulait éviter de tomber sur sa colocataire, mais dans l’impulsion du moment et sous les fougueux baisers qu’il partageait avec Liberty, il ouvrit la première porte qu’il lui passait sous la main. Ouf ! Ca avait tout l’air d’être une salle de bains !