Azalea Valley était le quartier résidentiel de Jayden Wendall depuis toujours. Il y avait grandi auprès de ses parents plutôt occupés et aujourd’hui, on lui avait donné la maison familiale. L’homme voguait maintenant de ses propres ailes tandis que ses parents, eux, profitait du soleil des Bahamas au-delà de leur belle villa sur le bord de la mer. Peut-être que Jay les enviait un peu, mais il n’était certainement pas prêt à tout quitter pour une ville paradisiaque. Gamin, le jeune homme avait une baby-sitter du nom de Rebecca. Il s’agissait d’une femme très mignonne qui était surtout très gentille avec lui. Il adorait qu’elle le garde et lorsqu’il tomba dans l’adolescence, c’est un peu plus qu’un baby-sitter qu’il avait envie. Le jeune charmeur tenta de faire succomber la femme un peu plus vieille que lui, ce n’était pas la première fois qu’il s’envoyait en l’air avec quelqu’un de beaucoup plus âgés – bien que ce n’était pas une grande différence d’âge avec Rebecca – mais tout de même, c’était un fantasme qu’il gardait, de se taper la gardienne. Après maintes reprises, le médecin réussit à passer une nuit avec la femme – sans aucune attache évidemment – et maintenant, il se retrouvait à ne plus revoir Rebecca. La gardienne de son enfance semblait l’éviter comme la peste, ce qui faisait bien rire Jay qui s’amusait à l’aborder et provoquer un peu en elle de la gêne. Enfin, aujourd’hui, tandis qu’il roulait à bord de sa belle voiture de luxe dans le centre-ville de Fairview, il vit Becca entrer à l’intérieur d’un petit restaurant proche de midi. Un sourire malicieux se glissa sur son visage et il se stationna là-bas aussitôt. L’homme entra et aperçut la femme assise à une table en solitaire. Il leva les mains en l’air et hurla. « Rebecca ! Quelle surprise ! ça fait un baille que nous nous sommes pas croisés… c’était quand déjà la dernière fois ? Ah oui, quand on s’était envoyé en l’air ! Tu te souviens ! J’ai même quelques photos pour te remémorer cette magnifique soirée ! » Il lui fit un clin d’œil amusé et prit place à sa table sans demander.

La dernière fois qu'on s'est vu.

« Madame Hodgkin, pourriez-vous examiner cet objet datant du 10 ème siècle ? » Observer, scruter minutieusement chaque objet comme si ce dernier recelait des vérités sur les siècles passés. Il en était ainsi depuis fort longtemps. Elle était comme une scientifique, jouant de ses tubes à essaies dans l’espoir de résoudre des équations. Seulement, Rebecca n’était pas forcément très chevronnée pour dénouer ses histoires de cœur. A vrai dire, si elle s’en chargerait comme ses relations personnelles, tout laisserait à penser, qu’elle serait une minable experte. Dans son esprit, Bagdad, des tiraillements venus de nuls parts, l’obligeant à jongler. Entre quoi, finalement ? Entre son mariage partit en fumé et sa relation avec Trystan, qui s’avérait être en ukase, Becca était comme une tellière en ébullition, prête à tinter de toutes ses forces. Trop, s’en était trop. Elle ressentait cette fâcheuse sensation d’être un déchet, qui pollue l’air d’autrui part sa présence. D’apparence calme, la jeune femme intériorisait tout en elle, projetant dans son esprit des scénarios malsains. Ecraser Tate en voiture en y allant de bon cœur, séquestrer Trystan dans une cabane en bois reculée de la civilisation, la suppliant de le libérer. Des images souillées par le temps passés. Rebecca résistait tant bien quel mal, elle se résignait à s’accrocher au peu qu’il lui restait. Becca contemplait automobilistes défilés à travers la vitre du restaurant. Concentrer, elle eut tout le loisir de compter le nombre d’autos, et noter les plus fines imperfections.
Carnage ! La tellière allait déborder plus rapidement que prévue. D’épaisse fumée blanche opaques s’échappèrent de ses oreilles, la protagoniste fulminait sur place. Rebecca n’en croyait pas ses yeux, Jayden, là, entrain de l’afficher dans tout le restaurant, sans gêne. Becca, ou devrais-je dire la tellière était sur le point d’imploser littéralement. Elle fit un effort surhumain pour ne pas lui beugler dessus. D’un ton badin, qui relatait de la colère, la jeune femme répondit : « Jayden ! Quel plaisir de te revoir, la dernière fois que nous nous somme vus, je te changeai les couches culottes ! » Avant d’entendre la fin de sa phrase, qui, vraisemblablement la fera sortir de ses gons. Elle décrocha les yeux de la vitre pour les poser sur Jay’. De gros yeux ronds, un air penaud. « Non, je n’en ai pas le souvenir, cela n’a dû guère me marquer. En parlant de photos, désire tu que tes conquêtes t’admire dans ta tenue d’Adam lorsque tu étais petit ? » Certaines images de nôtres enfances nous paraissent humiliantes, d’autres moins.

(c) B-NET

En abordant son ancienne baby-sitter, la belle brunette semblait totalement surprise par ses paroles, mais cela ne lui prit guère quelques secondes avant de répliquer et totalement clouer le bec du jeune homme viril. Lui qui avait horreur qu’on le ramène à la case gamin ne pouvait pas en rajouter une couche. Il sourit bêtement, tentant de reprendre la situation en main, mais c’était plutôt difficile lorsqu’on s’abaissait au niveau de Rebecca. « Ouais, tu as gagné cette fois, mais ne pense pas que tu vas toujours t’en sortir idem ma belle ! » Le jeune chirurgien résident prit place sur le banc face à la dame même si elle ne lui avait pas suggéré de s’assoir et la fixa de manière plutôt amusée. Le fait que Rebecca était sa gardienne pouvait avoir ses inconvénients, mais bon, il avait obtenu la dernière fois qu’il l’avait vu ce qu’il souhaitait et elle ne pourrait plus jamais lui reprendre ses exigenc« Bien sûr, tu me donneras un café et un hamburger princesse ! » es. Michael était un homme bien persuasif et il adorait agir ainsi. « La vie est belle de ton côté ? Ton divorce ne t’a pas trop fait mal ? » Demanda-t-il pour faire un peu de conversation. L’homme se permit de piquer quelques morceaux dans l’assiette de la jeune femme. Une serveuse s’approcha et lui demanda s’il se joignait à elle. « Bien sûr, tu me donneras un café et un hamburger princesse ! » Un clin d’œil vers la serveuse et son regard replongea vers sa compagne. « Tu ne pourras pas constamment me faire du chantage, oui tu étais la baby-sitter il y un temps, mais ce n’est plus le cas ! Je suis un homme maintenant et un vrai ! Je ne suis pas chirurgien pour rien ! » Dit-il en souriant, fier de s’en vanter.

La dernière fois qu'on s'est vu.

Rebecca venait de marquer un point et pas des moindres. La jeune femme avait un certain don, celui de la répartit. La conversation tournait en un match de baseball, l’un était le batteur, tandis que l’autre était le lanceur, autrement dit l’un piquait, l’autre rétorquait tout aussi rapidement. Tel un chien, la protagoniste se contentait uniquement d’aboyer, soit un moyen de défense. Aboyer pour cacher son état d’esprit, pour dissimuler ses émotions enfuis au plus profonds d’elle-même – constamment celer dernière un masque, laid, qui recèle de nombreux secrets, de nombreux non dit. Un nigaud sourire s’échappèrent des lèvres de ce dernier, ce fameux sourire enfantin dont elle connaissait les moindres parcelles, les infimes imperfections, qui, lui rappelaient vaguement l’époque où elle n’était alors qu’une baby-sitter pour le jeune garçon, qui était devenu à présent, un homme. « One point ! Ne sous-estime pas une femme mon p’tit ! » Les mots sortaient tout bêtement, il rebondissait sur sa langue, pour s’écraser sur ses lèvres. Incontrôlables, oui les mots dépassaient sa pensée. Becca lui adressa un sourire majestueux, fière de ce qu’elle venait de répondre.
Sujet sensible. Le jeune homme, inconsciemment ou pas, venait de tirer sur la corde sensible. Le mariage de Rebecca, qui, était partit en fumé il y a de ça un an, lui jouait encore des tours sentimentalement. Cette dernière peinait à tourner la page, à faire abstraction de son passé. Cet homme, qui, autrefois faisait son bonheur, à présent, il contribuait à son malheur. Cocue, elle n’avait guère d’estime pour les hommes actuellement. Dans un élan de flegme, la belle blonde rétorqua sur un ton neutre qui émanait de la détresse. « Ma vie est-elle belle ? Ecoute, c’est le monde des Bisounours actuellement, des nounours avec des tronçonneuses ! Cela dit, je ne pense pas que mon divorce te concerne, et, à vrai dire, je ne suis pas prête à en parler, surtout avec toi ! ». Le visage fermer, les traits noués, Rebecca posa son regard sur le bitume, de l’autre côté de la vitrine du restaurant. Son esprit était si évasif qu’elle ne prêta aucunement attention au geste de ce dernier. Elle mit quelques instants avant de reprendre partiellement connaissance et ainsi de lui répondre. « Chirurgien ? Et tu es un homme qui plus est ! Tu as toute mon admiration, très cher … J’avoue, quand je t’ai connue tu étais petit comme ça et maintenant tu es devenue un homme ! » Désigna-t-elle de ses mains.

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Le chirurgien résident savait très bien que contrairement aux autres femmes. Rebecca Hogkin avait l'avantage. Elle pouvait l'utiliser et le faire taire comme elle pouvait. Ce n'était pas tout le monde qui avait vu le brunet grandir jusque dans les moindres détails. Oui, Autumn Savannah était la femme la plus proche d'un sentiment amoureux qu'il avait eu, mais la dernière été qu'elle avait passé à Azalea Valley lui avait vallue une détestable relation et un billet de non retour pour New York. Pourquoi avait-elle quittée la ville ainsi ? Jayden ne pourrait le dire. Il se sentait terriblement mal de ne plus pouvoir la voir durant toutes ses années - ce qui expliquait cet amas de filles qui passèrent dans le lit du don juan - Aujourd'hui, la jeune Savannah était revenue à Fairview, dans la maison voisine à la sienne tout simplement parce que sa grand-mère était décédée et qu'elle hérita de la résidence familiale et de le revoir ne semblait guère lui plaire - ce qui n'était pas le cas pour Michael qui aimait toujours la belle Autumn - Elle lui plaisait, c'était plus qu'évident. La seule femme qui l'avait perçée réellement pour lui permettre d'éprouver des sentiments totalement amoureux. Enfin, Rebecca ne semblait pas totalement conquise par sa présence. Leur relation d'un soir était une erreur pour elle, certes, mais Mike ne souhait pas non plus voir la brune le détester. Il l'a connaissait depuis toujours. « Si tu ne veux pas aborder le sujet, c'est toi qui voie. En tout cas, j'ai vu ton ex mari avec une pouffe à la sortie de l'hôpital l'autre soir ! » Il hocha la tête pour tenter de laisser passer l'information et ainsi parler d'autre chose. Lorsqu'elle lui avoua avoir remarqué qu'il avait grandi, un sourire conquis accompagna son regard. « Si j'ai ton admiration Becca, je ne peux qu'en être conquis ! » La serveuse lui glissa sa commande. « Merci ! » Il sourit et croisa les doigts.

ABANDONNÉ.