ZACHARY & ANDREA

« Actions speak louder than words.. »

Il y avait un mois déjà, Andrea Winston et sa bande avait tué un homme, un de leur ami. Il était leur martyr, leur tête de turc préféré. Le concerné ne le savait pas, il se sentait bien aux côtés de ces jeunes gens assurément cools et appréciables. Un soir, lors d’une fête organisée chez Andy et son fiancé, toute la troupe décida de rendre minable ce type dont il ne connaissait même pas le nom tellement il n’en avait rien à faire. Ce dernier fit un coma éthylique, il n’en ressortit jamais. Qui aurait pu prévoir cette conclusion pitoyable ? Le jeune homme n’était pas habitué à boire, il ne supporta pas tout ce qu’on l’obligea à effectuer. L’enterrement eut lieu quelques jours après. Aucune enquête ne fut ouverte alors que tout le monde pouvait affirmer les circonstances troubles de la mort de cet individu qui ne se saoulait jamais et qui vivait encore chez sa mère, il s’agissait de confirmer qu’il restait un type bon et réfléchi. Personne n’osa saisir la Cour pour comprendre ce qui s’était déroulé ce soir-là car qui se fichait de ce pauvre gringalet sans véritable popularité ? La suite fut sombre pour Andrea. Elle tomba littéralement dans une sorte de dépression et son fiancé la vira de leur nid d’amour. Il n’assumait pas cet accident lui non plus mais il préférait aller de l’avant, il n’aida pas sa chérie qui n’allait pas bien. Elle aussi souhaitait de tout cœur de passer à autre chose. Mais impossible ! Autant dire que ces derniers temps, la blondinette se sentait seule. Elle partit vivre chez sa grande sœur, bien plus âgée qu’elle. Lauren avait besoin d’un soutien moral selon le médecin : la femme était accro aux antidouleurs. Alors, Andy prit son rôle au sérieux : elle se décida à surveiller sa frangine de plus près. Un soir, elle sortit pour la première fois depuis un mois et elle fit la rencontre de Charlie Walker. Une amitié se noua. Il fallait avouer que les deux filles passaient beaucoup de temps ensemble. Andy apprit de nouveau l’art de faire la fête mais également l’art de se foutre dans la merde. Charlie la rendit un peu vulnérable aux substances illicites. Le goût du danger envahissait de jour en jour la blonde. Bien-sûr, elle se fit choper pour possession de produits interdits : pas son genre ! Lauren allait le lui faire payer. D’ailleurs, elle la laissa croupir un peu en taule. Elle fut enfermée avec… un type : étonnant, le mélange des sexes semblait toléré. Winston allait subir un nouvel interrogatoire dans quelques heures. Ils avaient le droit de garder des suspects au moins 48h, autant souligner l’acharnement de ces flics. Présentement, Andrea tournait en rond au risque de déranger son compagnon de cellule. Ce dernier ne lui était pas inconnu… elle choisit de l’aborder :

- Salut… Vous êtes celui qui a organisé… vous vous souvenez de moi ou pas ? Personnellement, je me rappelle bien de vous : Zachary… Taylor : c’est bien ça ? Mes amis et moi, on a du faire appel à vous un mois plus tôt. Que faites-vous dans cet endroit ? Vous ne ressemblez pas à un bas boy. Plaisanter permettait de passer le temps.

© Chieuze

Chassez le naturel, il revient au galop.
Cette phrase n’était que trop vraie. Depuis son retour d’Angleterre, Zachary avait décidé de changer de vie et de ne plus jamais retomber dans ses anciennes habitudes. Il avait décidé de devenir un homme nouveau.
Cette petite banlieue américaine semblait se prêter parfaitement au jeu. Ici, tout le monde semblait mentir sur son apparence, en cachant son linge le plus sale sous un faux sourire. C’est exactement ce qu’il lui fallait. Cacher le tout sous une fausse sociabilité. Malheureusement, tout ne se passa pas comme prévu…
Il avait beau faire des efforts, c’était comme s’il avait pris une drogue, maintenant il était en plein sevrage et donc : en manque. Il avait besoin de sortir, de retomber dans ses anciennes habitudes. Ses mauvaises habitudes.

Il avait entendu parlé d’un bar un peu excentré à la ville. Chez Zach’, les bars n’étaient pas ce dont tout le monde imaginait. En général, ils étaient réfugiés dans des sous-sols, on y entrait que sur invitation personnelle et la population qui y régnait n’était pas des plus fréquentables. Enfin… je vous épargne la suite.

Tout ce dont vous avez besoin de savoir, c’était qu’il avait été arrêté. 48h de garde à vue ! Ces nuits passées au post commençaient à lui manquer au fond…
Cette nuit là, il n’était pas seul. Une jeune fille était aussi présente. Il ne la remarqua pas tout de suite, en vue de son était, disons, secondaire… Salut… Vous êtes celui qui a organisé… vous vous souvenez de moi ou pas ? Personnellement, je me rappelle bien de vous : Zachary… Taylor : c’est bien ça ? Mes amis et moi, on a du faire appel à vous un mois plus tôt. Que faites-vous dans cet endroit ? Vous ne ressemblez pas à un bas boy. Zachary comprit alors qu’elle était entrain de lui parler. Il la salua d’un signe de tête et essaya de se concentrer sur ce qu’elle venait de dire.

« Tu ne viens pas souvent en garde à vue toi ? Ou alors t’a vraiment du cran pour t’adresser à un étranger. Qui sait, peut-être que je viens de commettre un terrible meurtre et que ma soif de sang n’est toujours pas épongée ? »

A chacun son humour n’est-ce pas ?

« Ouais c’est bien moi en effet… Désolé pour ton pote hein, c’est moche… »

Il ravala alors une remontée d’acide et continua.

« Ouais… Taylor c’est ça… et toi ? Désolé en général je me souviens que du nom qui est écrit sur la pierre tombale. »

Si vous trouvez un livre qui s’intitule : Avoir plus de tact en société, vous pouvez toujours le lui offrir…

« Crois moi, tu ne sais pas grand chose de moi… ce soir c’était soft… trop soft… et toi alors ? Une fille des bons quartiers, qu’est-ce qu’il t’emmène voir la misère humaine ? »

ZACHARY & ANDREA

« Actions speak louder than words.. »

Le jeune homme qui faisait face à la blonde détenait une mine angélique, un air attachant. Or, il ne semblait pas donner raison aux clichés. Présentement, il paraissait légèrement ailleurs, voire autant attaqué par des substances illicites que celle qui lui tenait compagnie. Pourquoi avoir mélangé un homme et une femme dans une même cage ? Le manque de places, assura un garde ! Alors, les deux compères demeuraient plus surveillés que la normale. D'ailleurs, les surveillants avaient tendance à se moquer de l’allure plutôt gentillette de Zach et Andy. Ces derniers ne le remarquèrent pas, dans leur bulle respective, ils commençaient à se libérer pour converser ensemble :

- Non c’est un crime tu crois ? Je me permets de te tutoyer, de toute manière tu es certainement plus jeune que moi donc j’ai tous les droits, plaisanta-t-elle. Elle sourit. Tu ne me fais pas peur tu sais… sérieux : tu es là pour quel motif ? L’entrepreneur de pompes funèbres possédait un humour qui plaisait bien à la gérante d’un magasin bio. Le blondinet évoquait la mort de ce fameux pote… . Andy rougit de honte, elle avait contribué à son décès. La belle devint moins joyeuse pour le coup. Elle tenta de paraître neutre. Pas de soucis… . La jeune femme s’assit sur le banc présent dans la cellule, pas confortable du tout ! Je peux t’appeler Zachary ? Moi c’est Andrea, enfin Andy. La suite la fit sourire : un humour réellement appréciable ! Je devrais avoir peur de toi ? Tu es quoi… ? Je ne vois pas ce que tu as fait de pire… ?!!! Elle hésita ensuite... : je suis ici pour possession de drogue, rien de grave… il faut savoir s’amuser parfois mais apparemment les flics ne croient pas en les bienfaits de ces médocs… ! Elle rit. Ça te surprend vraiment… ma présence ? J’avoue que la tienne oui, tu sembles si gentil.

© Chieuze

Les cellules de détentions lui donnaient toujours une désagréable impression de déjà vu… Probablement parce que le même schéma se répétait régulièrement, mais cette fois-ci, il avait bien l’impression que ça allait être différent. Déjà, il était en charmante compagnie, il n’allait pas le nier ! De plus, cette jeune femme semblait assez amusante, il décida donc d’améliorer un peu sa présentation. D’un geste plus ou moins discret, il se rassit droit sur la banquette et sa passa la main dans les cheveux.
Il avait déjà l’impression d’être à l’interrogatoire, mais ça ne le dérangeait pas plus que ça. Si personne ne venait payer leur caution, ils risquaient de rester un bon moment ensemble. Autant sympathiser !

« T’es du genre courageuse c’est ça ? C’est bien… t’iras loin comme ça ! » lança-t-il alors « Ma raison ? Oh… y en a pas mal en fait, la drogue, l’alcool, mais ce qui semblait leur plaire le plus était la prostitution. »

Il réfléchit alors à ce qu’il venait de dire ce qui, dans son état, prit quelques temps.

« Heu… ce n’était pas moi hein ! Et j’étais même pas client. Je ne savais même pas qu’elle exerçait ce métier… le problème c’est qu’elle était mineur, mais c’est elle qui est venue m’aborder ! »

Ou comment passer pour un gros pervers en moins de cinq minutes… record du monde vaincu !

« Au fait, appelle moi directement Zach, tu perdras moins de temps à prononcer mon nom complet. » Il décida de miser sur la sympathie pour se rattraper. « Au fait, je t’en prie, tutoie moi, si je peux faire de même ! » Il réalisa que jusqu’alors, il ne s’était pas vraiment gêné de toute façon… « La drogue hein ?... ouais c’est moche… comme s’ils en prenaient pas eux ! » Zach avait rit à sa remarque. Entre victimes il fallait s’entraider et puis au fond, elle était plus drôle ! « Sincèrement ? Tout comme moi, t’as l’allure de la blonde parfaitement angélique… je ne t’aurais jamais vu dans un tel endroit… et encore t’as de la chance… t’es pas tombé avec le pire ! Mais tu sembles avoir pas mal de ressources cachées… j’aime ça ! » Il lui lança alors un franc sourire ! Cette cohabitation risquait d'être très intéressante!

ZACHARY & ANDREA

« Actions speak louder than words.. »

Courageuse… M’ouais on peut dire ça, j’avance sans reculer c’est tout. Elle sourit. La blondinette tomba dans le panneau. Elle répondait aux questions rhétoriques de son interlocuteur. Ensuite, elle se mit à rire. J’espère ! Et toi tu crois que tu iras loin en passant tes nuits ici ? Je dis cela car tu parais être un habitué. Taylor se confia sur le motif de son arrestation, terme à mettre au pluriel d’ailleurs. Andrea ne se trompait pas, il devait avoir l’habitude des cellules à l’air glacial et à l’espace aussi accueillant qu’une poubelle sans déchets. La prostitution ! Autant, la gérante d’un magasin bio ne jugeait pas la prise d’alcool et de substances illicites mais le délit évoqué par l’entrepreneur de pompes funèbres ne la faisait pas sourire. Avait-il réellement besoin de passer par là ? Il y avait tellement de morts dans le coin que son entreprise devait fonctionner… pourquoi se prostituer ? La belle s’imagina tout et n’importe quoi. Elle restait choquée. Winston demeurait réceptive malgré les péripéties par lesquelles elle était passée. D’ailleurs, elle commençait à retrouver sa lucidité, il s’agissait d’une très bonne chose. Soudainement, après quelques secondes, Zachary reprit son récit pour s’expliquer. Ouf là tu as réussi à me faire peur, ce n’est pas beau la prostitution ! Perso, je ne suis pas pour… dénaturation tu comprends ? Tu t’es tapée cette ado ? Ils ne peuvent pas te coffrer parce que tu parlais avec une pu…péripatéticienne, non tu as du bien leur répondre aux vues de ton état, la descente va être dure chéri, plaisanta-t-elle, en même temps elle disait vrai. Pas de silences, les deux jeunes gens étaient motivés à converser, malgré les reproches des gardiens qui vociféraient allègrement : « éloignez-vous ! », « pas si proches ! », « alors entre délinquants ça discute… ça ne va pas le faire ! » ou encore « Oulala y’a du rapprochement entre nos deux anges ! ». Quelle bande de cons, pensa la jeune femme qui ne tarderait pas à répondre. La pauvre finissait toujours par marcher dans le jeu des autres. Moi j’ai envie de dire Zachary Taylor, c’est tellement magnifique ! Elle le taquinait. D’accord, va pour Zach, nous ne sommes plus à ça près ! Andy sourit de nouveau à la suite des paroles de l’agréable blondinet. Winston ajouta bien fort : C’est clair comme si ces débiles mentaux n’en consomment pas non plus y’a qu’à voir leur niveau… j’espère pour eux que c’est la drogue, cette façon de parler… et pas un retard, voire de la stupidité… c’est marrant je penche pour l’option deux. Et oui Andy cherchait ces pauvres types qui osait la considérer comme une dealeuse ! Ensuite, elle écouta attentivement son interlocuteur en adressant un regard noir aux surveillants pas discrets pour un sou. C’est vrai que j’ai de la chance tu es cool et sympa, bonne humour et belle présence : non j’adhère ! Elle rit de nouveau. Dommage que nos allures ne correspondent pas à nos caractères, comme quoi l’habit ne fait pas le moine ! La dernière phrase de Zach la fit rougir légèrement. Je pense qu’on va bien s’entendre ! Dis-moi tu as une moyenne pour les gardes à vue ? Je veux bien prendre rendez-vous pour te voir la prochaine fois.

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« Habitué ? Il fut un temps les cellules étaient ma deuxième maison… Faudrait que je commence à faire gaffe il vont finir par ne plus me laisser sortir à force. Heureusement qu’ils n’ont pas encore regardé mon dossier anglais ! » L’alcool et la drogue étaient de réels sérums de vérités avec Zach. Il avait envie d’être vrai, de ne rien cacher et de dire ce qu’il pensait. En fait, ça changeait un peu du Zachary quotidien, ce n’était peut-être pas si mal et au pire, si il lui faisait trop peur, elle ne pouvait pas s’enfuir ! Il n’eut pas le temps de repartir sur sa lancée qu’elle continua avec la prostitution. Apparemment, elle semblait avoir compris que c’était bien lui qui se prostituait. Zach ne put s’empêcher de sourire ainsi que de penser *Oh… pour toi ce serait gratuit t’en fait pas*, heureusement qu’il n’avait pas dit ça à haute voix ! « Non je sais que c’est moche, mais j’ai vraiment rien fait avec elle ! C’est elle qui me tournait autour, remarque, je peux la comprendre » dit-il en rigolant. « Mais lorsqu’ils ont fait leur descente, elle étai un peu… trop proche de moi et à ça c’est ajouté ma possession de drogue et mon état d’ébriété a fait que j’ai dis tout haut ce que je pensais tout bas et ils n’ont pas trop apprécié… » Il sourit. Jamais il n’aurait cru pouvoir sortir le mot ébriété dans cet état. Il était impressionné. Puis elle repartit sur son prénom. « Oh non… Zach pitié ! » Ouf, elle accepta rapidement.
Plus la discussion avançait, plus il ne pouvait s’empêcher de trouver cette jeune femme de plus en plus intéressante. Elle avait des idées bien précises et elles étaient en accord avec sa manière de penser. De plus, elle était très drôle, ce qui rajoutait à son charme naturel. C’est marrant, elle se mit justement à parler de leurs allures. « Oh non t’imagine le laideron que je serai si mon physique était en accord avec mon caractère ?! … Non pas que je sois Mister Monde, mais tout de même, je ne veux pas finir en Mr Hyde ! » Plaisanta-t-il. « A vrai dire, depuis que je suis arrivé en Amérique, c’est ma première et je ne serai pas te dire quand sera la prochaine… Je pense que le plus simple serait que je te donne mon numéro et que je te tienne au courant qu’en penses-tu ? »

ZACHARY & ANDREA

« Actions speak louder than words.. »

Zachary Taylor se confiait sans détours. Le jeune homme avoua être un habitué des gardes à vue. Comment la blonde devait-elle le prendre ? Devait-elle sermonner cette individu ? En avoir peur ? Ou l'encourager ? La jeune femme préféra l'écouter avant tout chose. La gérante d'un magasin bio intercepta le fait que le jeune homme venait d'Angleterre, un élément très intéressant ! La jeune femme s'intéressait aux autres cultures, elle appréciait découvrir d'autres mode de vie. Autrement, elle trouvait cela dommage que le blondinet gâche son potentiel. Il s'enfermait dans des habitudes dangereuses. Une fois de temps en temps, pensa Andy. Cette dernière s'adonnait doucement aux plaisir de la vie, certes elle dépassait les bornes ces derniers temps, mais contrairement à Taylor ce n'était pas une coutume.

- Tu as fait plus de conneries là-bas ?

Le jeune homme en revint au motif de son arrestation. La blonde réussit encore à douter. Se prostituait-il réellement ? Cet inconnu demeurait un être assurément mystérieux et trouble. Winston essaya de ne pas se laisser aller à une montée de panique. Qu'avait-elle ? La situation la rendait peu confiante et un peu nerveuse, aussi l'endroit ne la mettait plus à l'aise. Il s'agissait d'un stress soudain qui vint la rattraper... . Elle ne laissa rien transparaître. Elle aurait bien peur des réactions de son interlocuteur, pas qu'elle ne détenait aucune confiance, juste qu'elle ne désirait pas le troubler dans ses confidences.

- Je l'avais dit, tu as du te montrer un peu trop enjoué avec eux. Tu t'es fait coincé pour rien, ils te relâcheront quand ? La suite la fit sourire. Zach, j'ai compris la leçon l'ami !

Andy tenta de se calmer intérieurement. Leur entrevue se passait bien, aucun risque que ça tourne mal, pas de soucis à se faire, puis Zachary semblait si angélique : ne pas perdre de vue cette impression ! Le sujet suivant lui fit retrouver un certain apaisement, il n'était pas méchant. Pourquoi se méfier ? Il n'y avait pas de raisons, il n'avait rien tenté de mal. Le jeune homme restait sûrement la personne la plus tranquille de ce lieu. Alors, Andy devait se rattacher à son point de vue et continuer à suivre les bons rails de cette conversation légère et amusante.

- Tu crois ? Attends je vais essayer de t'imaginer : tatoué de partout, le crâne rasé, un peu baraqué, ou alors les cheveux très longs, lisses et gras, maigre comme un clou et complètement à la masse. Tu es loin de ça! Et toi tu te verrai comment ? C'est quoi l'antithèse de toi ? Il évoqua une transformation en mister Hyde qui fit rire son interlocutrice. Ah ouais ça vole haut ! Tu es bien comme tu es, mister Monde ça te va mieux. Elle sourit de nouveau. Zach possédait un très bon humour. J'en pense quoi ? ça me va parfaitement, je me vois bien entrain de te passer un coup de fil « tu es en prison là ? » « Bah attends je te rejoins », elle plaisantait, c'est ta manière d'avoir annoncé ça qui me fait rire, tu as un papier quelque chose comme cela ? Perso, j'ai rien on m'a tout pris. La haine je passe bientôt un nouvel interrogatoire, j'en ai marre... .

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Lorsque la question de son passé fut évoquée, une certaine gêne commença à grandir en Zach. Au fond, personne n’aimait parler de son passé. On avait tous et toutes honte de certaines choses et d’autant plus lorsqu’elles vous traquent jours et nuits. Il devait absolument éviter la question. De toute façon, en quoi ça la regardait ? Ils ne se connaissaient même pas. Elle avait beau être très sympathique et très attirante, il n’allait tout de même pas tout déballer, surtout pas dans un poste de police… Drogué mais pas bête !

« A Londres ? Je passais tellement de temps sous alcool que je ne m’en souviens probablement pas. »

L’humour avait toujours été un excellent moyen pour détourner une personne de son intention de base. Ensuite, il y avait le charme et il n’allait plus tarder à l’essayer aussi. Soit, il n’était pas le rêve de toutes ces dames, mais en général sa franchise faisait le travail.

« Ouais je sais bien, mais que veux-tu, je dis ce que je pense, après, ça ne plait pas à tout le monde… » Il fit alors une pause, comme pour réfléchir à sa question. « Et bien, jusqu’à ce que mon père vienne payer la caution normalement… mais si tu restes là, il peut bien prendre le temps qu’il veut ! »

C’est alors qu’elle se lança dans une sorte de portrait qui reflétait sa vraie personnalité. Il ne put s’empêcher de rire. Au fond, c’est pas faux, il aurait du ressembler à quelque chose du genre. Finalement, il n’était pas si mal dans ce corps. Lorsqu’elle lui demanda de s’auto-décrire, elle reprit son ancienne évocation à Mr Hyde. Ca semblait lui convenir comme réponse et tant mieux, il n’aurait jamais su quoi répondre d’autre à vrai dire. Une fois encore, ça le fit sourire. Cette soirée promettait de se terminer bien mieux qu’elle n’avait commencée !
Lorsqu’il lui parla de son numéro de téléphone, il espérait évidemment obtenir son numéro pour pouvoir se refaire une vraie soirée à l’occasion, mais tout de même sa réflexion l’amusa beaucoup. Son but ne tarda pas à porter ses fruits. Maintenant il pria tous les sains et tous les Dieux de toutes les religions qu’il ait effectivement de quoi noter.

« Attend je regardes ça ! »

Il se mit à fouiller ses poches. Entre des restes de capsules et des morceaux de tabacs, il tomba sur un feutre noir.

« Par contre, je n’ai pas de papier, tu peux écrire son mon bras. »

Il alla donc s’asseoir à côté d’elle et remonta la manche de sa chemise jusqu’au coude. La pudeur anglaise obligeait !

HS: Désolé je suis un peu fatigué donc le post est un peu moisi ^^'

ZACHARY & ANDREA

« Actions speak louder than words.. »

Andrea Winston espérait ne pas déranger son interlocuteur avec ses interrogations. Ce dernier se confiait sans une once d’hésitation. Alors la blondinette ne faisait que de rebondir sur les dires du jeune homme. Son but n'était pas de le rendre mal à l'aise. Il n'était pas mauvais, juste perdu. Il se laissait avoir par des plaisir simples et destructeurs qu'il jugerait à leur vraie valeur en temps voulu. Il ne tentait pas de lui faire peur. Zachary Taylor représentait seulement une âme sincère, un homme vrai. A Andy de passer à table, elle lui devait bien cela, il paraissait culpabiliser... alors la blonde devait lui prouver qu'il n'était pas le pire être de la terre.

- J'ai fait bien pire que cela tu sais. Boire, se droguer, se prostituer, c'est moindre en comparaison à ce que j'ai pu faire... . Si mon ami est mort c'est de ma faute... . Cela pouvait passer pour un témoignage de culpabilité sans faille, la gérante d'un magasin parlait tel un individu se sentant responsable à tord et à travers du décès d'un de ses proches. Zach pourrait la juger comme une personne n'arrivant pas à effectuer son deuil.

L'entrepreneur de pompes funèbres passait une partie de son temps en taule alors qu'il ne demeurait pas le pire criminel de Lakeview. Winston se sentait encore plus basse, plus coupable, plus en adéquation avec cette définition. Zach cherchait juste à s'évader. La belle avait commis un impair impardonnable. Si elle tournait mal c'était à cause de ce fait. Son compagnon de prison ne pouvait pas deviner, ni comprendre sa réelle implication dans la mort de son « pote ». La jeune femme essaya de retrouver sa bonne humeur. Elle appréciait partager cet instant avec le blondinet. Elle ne détenait pas pour coutume de côtoyer ce genre d'endroits. Alors, la présence de Taylor la rassurait. Son attitude, son charme, son côté agréable, son humour implacable, son discours de bad boy, tout allait en sa faveur. Andrea n'était pas difficile, plus sociable qu'à une certaine époque, elle discutait avec tout le monde. La preuve, elle se laissait entraîner par une femme plus âgée qu'elle pour partir dans des délires assez dangereux.

- Puis dans ta situation, c'est normal de mal agir... tu n'avais plus le contrôle sur toi-même. Dommage... mais bon, personnellement je ne m'en plains pas, plaisanta-t-elle. Ton père paie toujours ta caution ? Il le prend comment tes déboires ? La suite la fit sourire. Merci c'est gentil. Tu mériterais quand même d'être libéré plus vite que ça, tu n'as rien fait de grave. Au moins, toi, ils ne te prennent pas pour un dealeur ou je ne sais quoi. Elle rit . Puis, le jeune homme proposa un échange de numéros. La jeune femme accepta volontiers bien désolée de ne pas posséder de papiers sur elle, tout lui avait été confisqué. Elle se voyait mal demander un stylo aux gardiens : cet objet représentait une arme dans ce contexte... . Heureusement, Zach tomba sur un feutre noir dans ses poches remplies de déchets. Andy sourit sur le coup. Elle apprécierait énormément revoir cet homme en dehors de ces lieux, il avait l'air très intéressant : Winston accordait toujours du crédit aux gens qu'elle fréquentait, elle n'était pas du genre à se fermer. Ok merci ! La blondinette attrapa le feutre ainsi que le bras de son allié pour pouvoir écrire de la manière la plus lisible son numéro de téléphone, elle signa Andy avec un smiley. Bel avant bras mister ! J'attendrai ton coup de fil.

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La confession d’Andrea ne le laisse pas de marbre. Il se souvenait très bien du jeune homme dont elle parlait, mais jamais il n’aurait pensé qu’elle avait eu un rôle à jouer dans sa disparition. Au fond, qui était-il pour juger ? Il ne connaissait pas l’histoire de cette jeune fille, ni de ce jeune homme, ni comment ils en étaient arrivés jusque là et de toute façon, il n’était pas du genre à porter un jugement, il voulait simplement en savoir plus.

« Ah bon ? … Comment ça c’était de ta faute ? Je comprends que tu n’aies pas forcément envie d’en parler dans une cellule et à un inconnu, mais si ça te fait du bien de parler, sache que je sais écouter sans juger. »

Elle venait réellement d’éveiller sa curiosité et il espérait qu’elle allait se confier, au pire, ce serait toujours une raison pour se revoir dans un lieu plus « sûr ».
La conversation continuait tout de même et revenait sur son propre état d’emprisonnement. Chacun avait ses comptes à rendre et il se devait d’être le plus transparent possible s’il voulait gagner sa confiance.
Sa plaisanterie le fit rire aussi. Il était aussi content d’avoir été arrêté finalement !

« Oui, mon père finit toujours par payer et comme je suis son seul fils et que ma mère n’est pas là, je suis la seule chose vivante à laquelle il peut se raccrocher. Comme il ne veut pas me perdre, il ne se permet jamais de me faire des remarques. Peut-être a-t-il été trop gentil avec moi dans son éducation… je ne sais pas. »

Les deux jeunes riaient bien de leur condition ce soir là et on le disait non ? Vaut mieux en rire qu’en pleurer !
Arriva alors l’échange de numéros. Il s’était assis à côté d’elle pour que l’écriture soit facilitée. Il la laissa réaliser son œuvre sur son bras et une fois fait il répondit :

« C’est gentil ! Ca m’arrive de faire du sport, mais de là à ce qu’ils soient jolis… »

Lui aussi plaisantait. Il s’entendait vraiment bien avec elle.

« Je t’envoie un message dès qu’ils m’auront rendus mes affaires pour que tu aies aussi mon numéro. En tout cas, merci de m’avoir donné le tient ! »

ZACHARY & ANDREA

« Actions speak louder than words.. »

Pourquoi Andrea Winston s'était-elle laissée aller aux confidences avec un simple inconnu ? Elle avait avoué son plus grand secret, celui qui pouvait la faire enfermer à vie dans ce trou à rat. La blondinette était fatiguée, son temps passé dans cette cellule et tous ces interrogatoires l'épuisaient fortement. Ses nerfs étaient mis à rude épreuve. Heureusement la présence de Zachary Taylor permettait d'équilibrer la situation : une bonne chose ! Pendant ce temps, il s'agissait de ce qu'il représentait. Sans lui, elle serait moins forte devant les inspecteurs. C'était bête à dire, mais son écoute lui était très précieuse, elle lui en était très reconnaissante, cela l'aidait à tenir. Qu'en était-il du côté du jeune homme ? En tout cas, la gérante du Biolife venait de faillir devant l'entrepreneur de pompes funèbres. Son geste ferait sûrement office de témoignage d'une tristesse, d'une nostalgie, d'une culpabilité justifiée ou non. Pour une fois, Andy avait prononcé quelques mots sur son vécu, on disait qu'avec un inconnu cette action était plus simple, cette supposition se vérifiait à l'instant même. Winston se sentait mieux. Elle espérait que son interlocuteur ne se méprenne pas, qu'il ne la juge pas et qu'il n'attrape pas une peur féroce à la vue de sa personne. Sa confidence pouvait l'amener derrière les barreaux si on traitait l'ampleur de ses mots comme véridique . Andy n'avait pas froid aux yeux, toujours entière, elle fixait son interlocuteur avec une mine légère :

- Merci, tu es adorable ! Zach semblait prêt à l'écouter. Je pense que je ne me remets pas de cette mort. Cette ami... si on pouvait le nommer ainsi, il ne méritait pas sa fin. On t'a dit quoi sur cette dernière ? La conversation bifurqua sur la situation de Taylor. La blonde était attentive à ses propos. Je suis désolée pour ta mère... . Tu es un homme bien, tu es jeune, tu as le temps d 'apprendre de tes erreurs, ton père est un type généreux, il t'aime ça se sent quand tu en parles. Tu as déjà tenté de lui rendre la vie plus facile ? Sa génitrice serait-elle fière de lui ? Tu as de la chance d'avoir ce soutien... ! Puis, les plaisanteries arrivèrent à grandes foulées. La discussion subissaient différents modes de fonds : tantôt triste, tantôt gai. Si je te rassure, tu n'as pas à être déçu de ce côté là. Tu as un beau corps, enchaîna-t-elle. Elle rit. Bah quoi tu es bien fait j'y peux rien, et j'ai le droit de le dire ! Elle marqua une légère pause. Avec plaisir ! Ok pour la suite, on sera amenés à se revoir je pense ?!

© Chieuze