Un camion de déménagement entra dans Azalea Valley. Bien que cela faisait un moment que Joseph Morrison n'avait pas vécu dans ce genre de quartier, un sourire conquis accompagna son regard. Oui, il ne possédait pas une fortune, c'est pourquoi le choix de sa propriété était la moins couteuse du quartier. Pourquoi avait-il choisis Azalea ? Personne ne le savait, mais l'homme n'avait malheureusement pas fait ce choix sans arrière pensée. L'homme s'était trouvé un boulot de pompiste à la station-service, ce qui l'aiderait à payer ses dettes. Enfin, le véhicule s'arrêta dans le stationnement de la petite maison d'une étage et Josh y sortit. Il contempla le quartier tout sourire et entra à l'intérieur - aidant ainsi les déménageurs à rentrer les meubles qu'il possédait - Josh n'avait pas grand chose, mais assez pour vivre aisément. Selon ce qu'on lui avait dit, dans ce genre de quartier, les voisins débarquaient rapidement avec des cadeaux et des bonjour pour souhaiter des bienvenues aux nouveaux résidents. Il avait bien hâte de voir cela. Il patientait dans la cuisine, préparant ainsi une limonade fraiche pour attendre la peuplade de voisin qui débarquerait sans doute prochainement, tandis que les hommes rangeaient le tout à l'intérieur. Il allait sans doute s'amuser dans cette rue et tenterait de bien connaître chaque voisin de Azalea Valley - peut-être qu'il pourrait trouver quelque chose d'intéressant dans ce quartier résidentiel chic - L'homme conclut son breuvage et patienta, commençant à ouvrir ses cartons tranquillement.

Étant arrivée tout récemment dans la ville, j'avais décidé de faire un petit tour dans le quartier en utilisant une très vieille excuse. Le jogging. Enfilant une paire de pantalon de yoga et un t-shirt gris, j'attachai mes cheveux sur le dessus de ma tête, enfilait mes espadrilles et j'étais prête à partir. Il ne me manquait plus que mon Ipod, que je ne savais pas du tout où j'avais mis. Je fouillai partout chez moi, montant à la course au deuxième pour essayer de trouver quelque chose, mais en vain. Finalement, je le trouvai au fond de mon sac à main, bien caché. Ayant déjà perdu 5 minutes, je fermai la porte derrière moi, m'étirai rapidement, puis m'élançai dans la rue. Je remontai Orchid Street assez rapidement et me retrouvai dans le centre-ville. J'en profitai pour voir un peu ce que la petite bourgade avait à offrir comme service puis pris finalement Gardenia Street. Alors que je m'enfonçais dans la rue, j'aperçu un camion de déménagement qui semblait repartir. Quelqu'un venait d'aménager ? Les gens bougeaient beaucoup dans cette ville... Alors que j'arrivais devant la propriété d'où était parti le camion, je me demandai qui était donc ce nouvel habitant. Une femme, un homme ? Une famille, un couple ? De la rue, je ne pouvais dire. Ce n'était certainement pas la plus grosse propriété de la ville, était-ce donc par manque de budget ou plutôt par désir de faire simple ? Encore une fois, difficile à dire. La curiosité me rongeait, mais je n'étais pas du tout en état d'aller cogner chez cette/ces personne(s). Premièrement, je suais à grosses gouttes, ensuite je n'avais rien à donner ni à demander. Je n'étais là que par curiosité. Je dépassai rapidement la maison au jogging. Lorsque j'arrivai au bout de la rue, je décidai de revenir sur mes pas, toujours en courant. Le destin se mit au travers de mon chemin et me tourna une cheville. Tombant par terre, je m'éraflai le genou ainsi que les mains, en plus d'avoir déjà une douleur lancinante dans ma cheville. Eh merde. Lorsque je regardai la façade de la propriété devant laquelle je venais de faire ma chute, je réalisai que c'était celle de ce mystérieux arrivant. Eh merde. Peut-être quelqu'un viendrait-il à mon secours ? Mais quelle étrange façon mon subconscient avait-il trouvé pour établir un premier contact... S'en était pathétique !

Elliott était tranquillement chez elle en train de travailler. C'était une chose plutôt étonnante quand on y repensait, mais elle aimait ses études. Plutôt créative de nature, elle avait un succès fou en design. Enfin c'était seulement quand elle voulait bien travailler ses cours. Après deux petites heures à travailler la petite tête rose arrêta. Elle continuerait plus tard, ou peut-être qu'elle ne reprendrait pas. Ça n'avait pas réellement d'importance finalement. Même si la jeune Peterson avait arrêté de travailler, elle ne savait pas quoi faire d'autre qui pourrait l'occuper. Elle tournait dans sa chambre, en vain, rien ne l'intéressait. Alors elle saisissait une veste pour partir se promener, peut-être sur la plage ou vers le port. Mais ce n'était pas pour compter sur une de ses amies, Elsie. En effet, lorsque la petite tête rose était sortie de sa majestueuse maison, elle aperçue cette femme tomber. A l'entente du cris, Elliott ne pouvait s'empêcher de lâcher un petit rire. Elle avait du se faire mal, alors elle avançait vers son amie tout en s'allumant une cigarette. Cependant, elle remarqua en même temps qu'une personne s'avançait déjà vers Elsie. Qui était-ce ? Un nouvel habitant sûrement, parce que cette tête ne disait rien à la jeune fille. Sa maison était d'ailleurs plutôt simple, c'était étonnant dans ce quartier où les gens adoraient cracher l'argent aux yeux de tous pour se faire aduler. Mais elle décidait de ne pas y prêter attention, de toute façon elle serait encore critiqué même si elle était polie. C'était pour cette raison qu'elle n'adressait qu'un simple signe de tête à l'homme qui se tenait aux côtés d'Elsie. « Au diable les gens fermés d'esprit » pensa t-elle alors qu'elle était derrière son amie. Elle prit une taffe sur sa cigarette qui se consumait avant de lui dire.

« Bah alors Elsie, besoin d'aide ? »

L’arrivée d’un nouveau voisin fut annoncée à Azalea Valley. Les amies commères de Rebecca Lawford le lui avait confié. Elles étaient toujours au courant de tout avant tout le monde. Comment faisaient-elles? Les connaître restait une donnée non négligeable même plutôt appréciable. Elles renseignaient la jeune archiviste sur tout et rien. La plupart du temps, la rouquine ne détenait aucunes questions à poser, les dames se lâchaient. Elles avaient confiance en leur voisine. Rebecca se décida à préparer des cookies pour le nouvel arrivant. La jeune femme fut très bien accueillie elle aussi alors elle désirait se montrait présente à son tour. Becky appréciait se faire voir sous son plus beau jour. Cette manipulatrice et voleuse d’identité cachait bien son jeu. Elle savait y faire. Bien apprêtée, la rousse s’avança dans le quartier proche du sien pour prouver sa bonne foi au nouveau, panier de cookies à la main: gage de soutien et de sympathie. Elle marcha quelques mètres pour voir apparaître le fameux camion de déménagement qui prenait toute la place. Aussi, elle sourit en jetant un coup d'oeil aux coins fleuris par quelques femmes et elle-même dans le cadre d'une activité de quartier. Les connaissances de Becca ne s’était pas gourée. Un homme ferait figure de nouveau voisin. Prête à s’avancer dans l’allée, elle aperçut deux jeunes femmes discutaient. Lawford ne prit pas la peine de les saluer. Elle ne pensait pas qu’elle irait accueillir Joseph A. Morrison. La belle frappa à la porte du jeune homme. Sourire de mise, elle attendait de pouvoir le saluer.

Tandis qu'il patientait dans sa cuisine en installant quelques trucs, le nouveau voisin entendit du bruit provenant de la rue. Il s'avança de la grande baie vitrée du salon et aperçut derrière les rideaux une bande de femmes qui discutèrent au pied de son entré. Des pipelettes pensa t-il en souriant. L'homme se gratta la tête, s'imaginant bien comment allait-être la vie dans un quartier pareil. Trois rues avoisinantes formant un seul et même quartier résidentiel, c'était originale et plutôt intéressant, mais pour Joseph, le travail n'était pas terminé du tout au nombre de maison qu'il y avait dans ce secteur. L'homme entendit soudainement la sonnette retentir. Il leva les sourcils d'un bond et sourit. Une femme avait sans doute réussis à passer le groupe de femme pour venir le saluer. Josh s'approcha de l'entrer, observa par la petite fenêtre et vit une jeune rousse. Il ouvrit la porte et dit sur un air plutôt enjoué. « Bonjour mademoiselle ! Que puis-je pour vous ? » Il se doutait bien des raisons de sa venue, juste à voir le plat de biscuit, mais Morrison posa tout de même la question. Il observait les femmes aux loins sans vraiment faire quoi que ce soit. Cette jeune femme avait réussis à correspondre totalement aux clichés des banlieues et Joseph comprit que son ami avait bel et bien raison. « Hum... ça m'a l'air franchement délicieux, c'est vous qui avez fait ça ? » Demanda t-il poliement. Il regarda la femme sur le sol au loin. « Vous pensez qu'elle s'est blessée ou elle est là-bas uniquement pour commérer à mon sujet ? » Joseph était plutôt direct, c'était vrai.

L’homme qui ouvrit la porte devait posséder la trentaine. Il détenait un physique à tomber par terre. Rebecca Lawford avait beau être mariée, cela ne l’empêchait de regarder les jolis messieurs. L’inconnu devait s’attendre à ses visites. Il semblait le prendre bien. Son sourire traduisait cet effet. Il salua gaiement Becky. Cette dernière conserva une mine détendue et joviale. Le but n’était pas de faire fuir Joseph. Au contraire, elle tentait une approche pour le mettre à l’aise. Qui sait, ils deviendraient peut-être d’excellentes connaissances! La jeune femme l’espérait. L’accueillir correctement, il s’agissait du but des gens présents ici. Ce geste permettait à ce nouvel arrivant de se faire une idée du quartier, de se sentir bien, d’entrevoir ce qui l’attendait, de rencontrer des nouvelles personnes. Surtout cela lui servait à acquérir une bonne impression avec des points de repères, donc de se familiariser avec ces individus qu’il serait amené à croiser plus tard: une question de confiance. Le tout demeurait dans l’élément suivant: mieux appréhender son milieu. Ses voisins étaient présents pour lui faire cadeau de leurs bons souhaits. L'inconnu ouvrit la porte. Il salua la rousse très gentiment. Elle lui répondit:

- Bonjour. Je suis Rebecca Lawford. Je suis venue vous donner ces cookies pour vous souhaiter la bienvenue. En effet, je les ai cuisiné moi-même, merci pour le compliment! Vous pouvez également garder le panier. Elle sourit. Quel est votre prénom si cela n’est pas indiscret? Je suis ravie de faire votre connaissance! Tout le monde savait que le quartier de Gardenia accueillerait un petit nouveau. Regard complice. Je ne sais pas, je pense qu’elle s’est blessée, commérer à votre sujet… j’espère qu’elles ont mieux à faire! Morrison était direct, comme Lawford, cela lui plaisait bien d'ailleurs.

Joseph Morrison souriait à cette belle créature qui venait de lui tendre un panier rempli de biscuit fait maison. Il avait envie de rire face à ce stéréotype plutôt complet, mais il se contenta d'accepter le cadeau de bienvenue de la jeune femme. Il voulait parraître sympathique et polie face à cette femme - comme avec les autres membres du quartier de Azalea Valley - Bêtement, il se retourna et posa le panier sur le coin d'une boîte et dit à la rousse. « C'est vraiment charmant comme attention ! Je ne savais pas si c'était vraiment comme on disait, mais je pense que je ne peux pas dire le contraire ! Les gens ont l'air sympa en tout cas ! Vous l'êtes mademoiselle Lawford ! et oui oui, moi c'est Joseph Morrison, c'est un plaisir de vous accueillir dans ma propriété ! » Dit-il en riant. Il observa à nouveau les femmes qui semblèrent discuter encore. « Bon, qu'elle soit blessée ou pas, allons les saluer ! » Dit-il en souriant. L'homme marchant d'un pas sincère après avoir refermé la porte d'entrée et rejoignit le groupe de femme sur le bord du trottoir. Il hocha la tête et dit. « Bonjour mesdames, je suis le nouveau voisins Joseph ! J'espère que vous ne vous êtes pas fait mal ? » Demanda-t-il en posant une main sur l'épaule d'Elsie. Il voulait connaître ses voisins avant tout et pouvoir se rapprocher d'eux et ainsi obtenir ce qu'il voulait en venant directement dans ce quartier résidentiel. Josh pourrait atteindre ce qu'il voulait à force de faire le gentil garçon.

Ma cheville était douloureuse, mais c'était surtout mes mains et mes genoux qui me faisaient mal. L'asphalte n'était vraiment pas la matière la plus douce, très loin de là. J'entendis une voix derrière moi alors que je me retournai pour m'asseoir au lieu d'être à plat ventre. J'avais les poignets en feu ainsi que les genoux, mais réussi à faire un sourire à Elliott, toujours aussi vaillante comme jeune femme. « Je sais pas, qu'est-ce que tu en penses ? » La fille aux cheveux roses était très différente de toutes celles que j'avais pu rencontrer dans ma vie et même si elle ne s'était pas jetée sur moi pour m'aider à me remettre sur pied, je savais qu'au fond, elle se souciait de moi. Du moins, je l'espérais. J'entrepris de me remettre debout et vit une jeune femme passer et remonter l'allée. Peut-être qu'une fois qu'elle serait partie, je pourrais aller demander un peu de désinfectant et quelques pansement à l'homme ? Espérant qu'il en avant... Je le vis du coin de l'oeil ouvrir la porte, mais me concentrai plutôt sur mes blessures. J'avais plusieurs morceaux de roches un peu partout dans mes paumes et mes genoux qu'il fallait que je retire avant que tout cela s'infecte. J'essayai de frotter mes mains sur mes pantalons pour retirer le plus de poussière possible, mais cela ne faisait que plus chauffer. Il faudrait que je retourne chez moi pour soigner tout ça, malheureusement j'aurais quelques minutes de marche à faire avant d'y arriver. Alors que j'étais sur le point de demander à Elliott si elle n'avait pas une trousse de premier soin chez elle que je pourrais utiliser, l'homme et la jeune femme s'approchèrent de nous. Je fus très surprise que le nouvel arrivé s'intéresse à nous, mais essayai de cacher cette stupeur du mieux que je le pouvais. « Légèrement... » répondis-je à l'homme, lui désignant mes paumes et mes genoux. Tomber face première dans la rue n'était vraiment pas la chose la plus agréable à faire. « Vous n'auriez pas un peu d'alcool à friction ? » demandais-je à l'homme. Il n'avait peut-être même pas eu le temps de défaire ses boîtes, encore. Il valait mieux ne pas trop espérer... Je pourrais me désinfecter les mains plus tard, sinon de l'eau et du savon ferait probablement l'affaire pour l'instant...

Rebecca Lawford gardait le sourire. Son interlocuteur semblait réceptif à ses bonnes attentions. A coup-sûr, elle passait pour une femme clichée des banlieue chic. Or, elle préférait cela que révéler sa folie au grand jour. La rousse savait y faire pour cacher sa vraie nature! Au fil du temps, elle oubliait la Lindsay Standford du passé. Elle détenait certainement un sérieux souci. Or, elle ne le constatait que très peu, elle s'occupait plus des apparences, dissimuler son secret lui prenait plus de temps et d'énergie qu'elle ne l'aurait cru. Même son faux mari: Tate, n'y voyait que du feu. Becky le manipulait à sa manière, elle le voulait pour elle alors elle avait causé son amnésie. Présentement, la jeune femme, très douée pour les cachotteries, apprit l’identité de cet inconnu à qu'elle venait accueillir: Joseph Morrison. Enchantée! J’espère que vous vous sentirez bien ici. Ils en revinrent aux femmes qui se situaient devant la belle propriété de Joseph. Ils allèrent les saluer et voir ce qui se tramait. Bonjour. Elle laissa Joseph converser avec ses voisines. La rousse regardait la scène en spectatrice. La brune, plus âgée que son interlocutrice, s'était blessé. Becca la fixait d'un air compatissant. Elle était navrée pour cette pauvre femme.

(Hj: Pardonnez-moi du retard !)

Joseph Morrison prit chemin en compagnie de la belle rouquine qui venait de l’accompagner jusqu’au bord du chemin. L’homme ne connaissait aucunes d’entre elles, mais il voyait bien les fanas de ragots déjà. Il s’en fichait, sachant que temps et aussi longtemps qu’il conserverait son secret, il pourrait profiter de cette vie à Azalea Valley sans embûche. Il voulait surtout obtenir la sympathie du voisinage, c’était sa quête première. Joseph sourit bêtement à la jeune femme et s’approcha de la blessée qui semblait dans un état pas si pire, malgré l’éraflure qu’elle s’était faite au genou. Jo serra les dents, compatissant à sa douleur et la question suivante l’amena à sourire. « Je dois avoir ça dans une boîte, si vous voulez me suivre à l’intérieur, j’ai justement préparé un gros pichet de limonade fraiche avant de vous croiser ! Je pourrais tous vous servir un bon verre et ainsi discuter à l’intérieur ! » Suggéra-t-il d’un regard pleine de malice. Il espérait pouvoir charmer ses dames. L’homme fit ainsi ce qu’il venait de dire et marcha vers l’intérieur, il laissa la porte ouverte et s’avança vers la cuisine. « Vous pouvez vous servir ! » Dit-il en sortant le contenant et il courut vers la salle de bain chercher la boîte contenant les pansements et les produits désinfectants. Il revint quelques secondes plus tard en compagnie de la petite bouteille brune et sourit. « Voilà, je pense que ça pourra aller, j’ai pris des cotons aussi pour vous aider ! Si vous avez besoin d’un autre truc, n’hésitez pas ! » Il regarda les trois femmes. « Vous êtes tous des copines ? » Il voulait commencer à parler, pour comprendre chaque famille.

ABANDONNÉ.