Le Docteur Jayden Wendall était un chirurgien résident très doué. Bien que sa personnalité n’aide pas à sa cause, celui-ci restait un homme très intelligent et doué dans ce qu’il faisait. Il n’avait pas encore le rôle de titulaire au sein de l’hôpital, mais il passerait sans aucun doute les tests de fin de résidence haut la main lorsque le moment serait venue. On ne laissait pas de côté le fait que Wendall était très hâtif de voler complètement de ses propres ailes, il travaillait si fort depuis longtemps pour ça. Enfin, depuis un temps, Josh Dawson s’occupait de lui tel un mentor et l’homme appréciait beaucoup, c’était un homme très sympathique sans oublier qu’il le connaissait déjà, vivant dans son quartier.

Aujourd’hui, Jayden était de garde à l’hôpital. Il se prépara et roula à bord de sa magnifique voiture de sport jusqu’au Memorial Hospital de Fairview. Le résident en chirurgie général s’habilla dans le vestiaire des résidents et alla directement au département où il allait bosser aujourd’hui. Il regarda le planning et aperçut que le docteur Dawson devait s’occuper des nouveaux cas avec lui, ce qui était une bonne chose. Le brunet l’aperçut au loin, il attrapa un dossier qu’une infirmière lui demanda de signer et alla aussitôt le rejoindre. « Bonjour Dr. Dawson ! Vous allez bien ce matin ? » Lui dit-il sur un ton respectueux et souriant, ce qu’il ne faisait pas avec tout le monde.

Ce matin, Josh s'était levé tôt, n'arrivant plus à dormir. Il avait déjà peiné à s'endormir la veille, alors se lever tôt n'allait rien arranger pour lui. Il s'était de suite dirigé vers la salle de bain, presque un réflexe pour prendre une douche bouillante, histoire de se mettre en 'forme'. Une fois cela fait, il avait attrapé une tasse de café, prenant alors place sur une chaise, devant une des fenêtres de la cuisine. Fermant les yeux, il prenait aussi conscience que le fait qu'il travaille dans le même service que Katelyn n'allait pas arranger les choses. Par ailleurs, c'était peut être la raison de ce début d'insomnie ? Après ce rare moment de détente et de paix, Josh pris ensuite le chemin de l'entrée, prenant ses clefs de voiture. Il se mit en route du Memorial Hospital de la ville, et lorsqu’il arriva à l'étage de son service, il pris connaissance du fait qu'il serait avec le jeune Jayden, un garçon très prometteur, ce qui était devenu rare. Le Docteur Dawson avait finalement enfilé sa blouse de travail, pour ensuite parcourir le département de chirurgie, à la recherche de son 'élève'. Un dossier à la main, le jeune homme ne mit pas longtemps à la rejoindre, lui demandant s'il allait bien. “ Bonjour Jayden, mauvaise nuit. Et toi comment vas-tu ? ” C'était étonnant de voir à quel point le jeune homme pouvait respecter Josh, d'ailleurs, ce n'était pas le cas avec tout le monde, puis son caractère n'était pas forcement compatible avec le métier, ce qui lui était souvent reproché. Selon Josh qui était directeur du service, il fallait le laisser prendre conscience de cela, puis il était encore jeune. “ Le programme d'aujourd'hui est simple, il nous faut simplement prendre connaissance des nouveaux patients, mais surtout les mettre à l'aise et en confiance. ” Josh avait tout de même esquissé un sourire, heureux de voir qu'une fois de plus, son métier était largement basé sur les relations avec les sujets. Gagner la confiance d'une personne n'était jamais simple, pourtant, il était presque toujours parvenu à le faire. Lorsque ce n'était pas possible, il donnait le dossier à quelqu'un d'autre. “ La première personne que nous devons voir est une femme d'une soixantaine d'années. ”

Le Dr. Wendall était beaucoup plus brillant dans une salle d’opération qu’avec un patient. Il n’avait certainement pas l’occasion de montrer ses talents auprès des gens qu’il côtoyait grâce à sa manière de parler ainsi qu’à ses divers sourires. L’homme incluait tous ses cas dans le même bol et n’accordait jamais un traitement de faveur aux gens. On pourrait croire qu’il n’avait pas de cœur par moment, mais ce n’était pas le cas. Le jeune macho adorait la vie. S’amuser était une priorité pour lui ainsi que son travail, mais le bien être des gens ne facilitait pas son succès. Ainsi, lorsque le chef du département lui indiqua qu’ils devraient mettre des patients à l’aise, un semblant de sourire accompagna son regard. Il commença par répondre à son chef avec un petit sourire. « Ça va, ça va ! » Il jeta un bref coup d’œil à une civière qui déambulait derrière eux accompagnés d’une horde de médecin en direction du bloc opératoire. Pourquoi n’avait-il pas ce genre de droit aujourd’hui ? Enfin, il ne dirait rien pour le moment. Michael savait que son mentor le respectait, il ne voulait pas le décevoir pour une question de comportement. « Ah… d’accord ! Et ces patients, ils n’ont pas de problème à l’estomac ou une opération quelconque à réaliser… disons que de mettre les vieilles dames à l’aise, ce n’est pas mon fort ! La dernière fois, Madame Ravari m’a raconté la totalité de sa lune de miel avec son mari en 1950 je ne sais pas trop et j’ai eu la nausée pour le reste de la journée ! » Dit-il de manière plutôt amusé – avec une dose de dégout – Michael n’avait jamais été très délicat ave les gens. Il leva tout simplement les épaules. « Mais bon, je pense que j’ai pas le choix hein ? Alors, allons voir Mamie ! »

Finalement, la journée ne serait pas si mauvaise, dans le sens où la bonne humeur de Jayden serait sûrement communicative et pourrait peut être remettre d'aplomb celle du Docteur Dawson ? Ce gamin n'avait peut être que 25 ans, mais ce n'était pas pour cela qu'il n'était pas à même de surprendre Josh, qui avait bien quelques années de plus que lui. Lorsque son supérieur fixa son attention sur l'objectif que regardait le jeune homme, il comprit évidemment que ce dernier aurait sans doutes souhaité être de la partie, c'est-à-dire attaquer directement par une intervention urgente. Ce n'était pas le cas, oui, en effet, aujourd'hui, c'était une tout autre affaire, d'ailleurs, Josh n'était pas sans savoir que le relationnel et Jayden, étaient deux optiques bien distinctes ! Cependant, il était primordial de connaître l'état physique et mental des sujets qu'ils auraient à traiter. Le plus souvent, ou du moins, lorsque cela restait possible, le chef de service appréciait toujours lier un lien de confiance entre lui et le patient. Effectivement, l'opération et les futurs traitements se voyaient être toujours plus simples à administrer. Le jeune homme avait finalement repris la parole, demandant s'il n'y aurait pas autre chose de plus palpitant et il confiait à son mentor le fait qu'une vieille dame lui avait, semble t-il, raconté une histoire passionnante. Tout ceci avait contribué à faire rire Josh, qui avait lui aussi, reprit la parole. “ Rien d'autre non. Mais entre nous, je suis certain que Madame Ravari a une histoire fabuleuse ! C'est une vieille dame qui a encore toute sa tête tu sais, enfin je suis heureux qu'elle se soit remise de son opération. Mais comme je le dit souvent, je tiens à mettre l'accent sur la communication et le relationnel avec les patients, c'est très important. Avec un peu d’entraînement tu deviendra facilement un excellent chirurgien, mais pour le moment, patience ! ” Si les paroles de Josh étaient aussi sages, c'est parce qu'il était passé par là quelques années plus tôt, et que évidemment, il avait eu cette même impatience, cette même volonté de réussir rapidement. Seulement, en tant que mentor du jeune homme, il savait aussi qu'il avait pour objectif de le maintenir en place, pour qu'il garde la tête froide et qu'il garde les pieds sur terre. Leur emploi était déjà assez complet niveau responsabilités, alors autant se tenir prêt à intervenir n'importe quand, et surtout de la meilleure façon possible. “ Tu préfère donc opérer des personnes sans les connaître ? C'est assez surprenant, mais pourquoi pas, je devrais te faire passer dans les urgences dans quelques temps, ainsi peut être aurais-tu ta dose de sensations fortes ? ” Ce n'était en rien un reproche, plutôt de la taquinerie. Après un instant, Josh s'était mis en route vers la première chambre à visiter, celle de la vieille dame en question. Il toqua simplement, puis entra, souriant, suivit du jeune homme. “ Madame Bell n'est-ce pas ? ” La vieille dame hocha de la tête, signe que c'était elle. Josh s'approcha de son lit, un regard bienveillant sur le visage. “ Je suis le Docteur Josh Dawson, et voici Michael Wendall. Nous sommes ravie de vous rencontrer n'est-ce pas jeune homme ? ” Josh s'était permit de rire à cette remarque qu'il avait fait à l'adresse de son collègue. “ Bien, vous êtes ici pour une intervention du cœur, et vous resterez quelques jours en plus, histoire d'effectuer quelques examens complémentaires, pour voir si tout se passe bien. ” La vieille femme avait de nouveau hoché de la tête, mais cette fois, Josh pouvait lire dans son regard qu'elle était quelque peu mal-à-l'aise. Cette fois, il leva les yeux vers Michael, pour lui faire comprendre que c'était à lui de prendre le relais, et de rassurer Madame Bell, en vue de son opération.

Michael Wendall savait très bien que la partie sociale était très importante dans le métier de chirurgien. En tant que docteur, il devait agir au mieux de ses patients - ce qui expliquait de bien les comprendre - mais discuter avec une vieille dame durant une dizaine de minutes sans réelle intérêt sur sa future opération n'avait jamais réellement intéresser le chirurgien. Lui, c'était la soif du bloc opératoire qui le tenait hâtif. Mike avait toujours été peu sympathique lorsqu'il ne bénéficiait de rien d'important. Oui, il aimait parler aux gens, mais les vieux, il détestait. C'était un groupe de personne un peu trop lourd pour lui - la plupart trop sénile pour comprendre quoi que ce soit - En vivant à Azalea Valley, Michael en connaissait beaucoup et il avait appris à vivre avec certains d'eux, mais dès qu'un voisin mourrait de vieillesse, c'était tant pis. Il pourrait peut-être faire de nouvelles rencontres - peut-être même de jolie demoiselle - jeune et fraiche. Lorsque son mentor lui expliqua un peu la situation, Wendall soupira tristement, mais reprit un léger sourire face à tout ça. « J'aime mieux avoir un scalpel dans les mains et d'opérer une inconnue que de connaître chaque partie du corps de la vieille dame qui vit en bas de ma rue, mais bon, c'est une façon de penser comme une autre ! Je risque de m'y faire avec le temps, allons y alors ! » Dit-il en souriant faussement. L'homme entra alors dans la chambre de Madame Bell. Il hocha la tête lorsqu'il fit la présentation et comprit après quelques minutes et quelques regards qu'il devait reprendre la parole. Ainsi, Jayden sourit et se lança. « Oui, nous préférons vous garder quelques jours pour être certain que tout c'est bien passé, certains patients peuvent faire un caillot suite à l'opération et nous ne voulons pas vous voir partir sans être certain que votre p'tit coeur bat comme il se doit. Ainsi, après nos quelques testes, vous pourrez rentrer chez vous sans problème Madame Bell ! » Il fit un grand sourire de conclusion, l'adressant un peu plus à son mentor qu'à la vieille dame elle-même.

Au plus grand plaisir de Josh, le jeune homme qui l'accompagnait avait accepté de se plonger dans la partie sociale et humanitaire du métier. Évidemment, son mentor savait que ce ne serait pas simple pour lui, pourtant, il se disait que peut être, il parviendrait à remplir correctement cet objectif. Une fois dans la chambre, Dawson repensait au fait que lui avait été assez mitigé sur sa façon de voir les choses lorsqu'il avait été à la place de Jayden. Dans un sens, la partie entretien et mise en confiance avait toujours eu quelque chose d’angoissant. Il était de rigueur de sélectionner chaque mot, de ne pas omettre le moindre symptômes, et pourquoi pas, dans les cas où mes patients étaient en situation de 'protection', leur faire prendre conscience de leur état physique. S'ils étaient là, c'est qu'il y avait une raison ! De l'autre côté du lit de la vieille dame, Josh prenait en considération tous les gestes et les efforts que pouvait faire son 'élève'. Il y mettait du siens visiblement et cela finirait forcement par payer un jour où l'autre, surtout au moment de la réception du diplôme. Le sourire du jeune homme ne manqua pas de faire sourire le chef du service de chirurgie qui reprit aussitôt. “ Comme l'as si bien expliqué mon collègue, il est évident que nous voulons éviter tous risques post-opératoires. Un caillot de sang reste une éventualité mais cela n'arrive que sous certaines conditions. Pour le moment, nous vous prescrirons de quoi limiter les douleurs survenant après l'opération. Ce sont des antalgiques. Nous vous rappellerons en temps voulu le fait que les doses devront diminuer chaque jour, au risque de créer des effets de dépendance. ” Il fit une pause de quelques secondes, jetant un coup d’œil au dossier de Madame Bell. “ Vous avez donc commencé depuis un moment le traitement immunosuppresseur, c'est très bien. ” A cette réplique, la vieille dame parut légèrement confuse. “ Personne ne vous a expliqué depuis le début de ce traitement ? Il s'agit d'une précaution au cas où votre organisme aurait la mauvaise idée de vouloir rejeter la transplantation... Les visites de votre famille devront être limitées pour ne pas tenter le diable et prévenir tous risques d'infections. De même, il sera préférable de vous revoir une fois par mois après l'opération pour un bilan complet. Pour le moment il vous suffit de rester calme, sans anxiété, dans un parfait état de repos. Si vous ressentez le besoin de quelque chose n'oubliez pas de faire appel à une infirmière. ” Comme il fallait s'y attendre, la vieille dame était quelque peu en souffrance émotionnelle. Le traitement immunosuppresseur pouvait être assez lourd dans ce sens où il agissait sur tout l'organisme, mais en plus de cela, prendre un traitement c'est aussi s'enfermer, inconsciemment dans des fausses idées. Il fit alors un signe de tête au jeune homme pour lui faire comprendre qu'ils en avaient terminé ici. “ Et gardez le moral ! La motivation est un des principaux moteurs de guérison ! ” Il sourit une dernière fois à la vieille dame avant de refermer la porte derrière eux et d'adresser un dernier au revoir à cette femme. Une fois qu'ils furent un peu plus loin dans le couloir, il s'adressait à son jeune collègue. “ Je suis content de toi. Tu t'en es très bien sortit finalement. Mais visiblement il faut vraiment mettre l'accent sur les informations que l'on donne aux patients. Madame Bell ne semblait pas savoir en quoi consistait son traitement immunosuppresseur... ”

Bien que la médicine fasse partie de sa vie, Michael savait quand il devait s’arrêter. Le jeune médecin au début de sa résidence avait beaucoup à apprendre encore dans le métier et il ne pouvait pas se laisser prendre par ses émotions – ce qui expliquait qu’il avait un grand problème avec la communication entre lui et les patients – le brunet tentait bien que mal de s’y faire et de surprendre son titulaire, mais ce n’était pas toujours simple. Oui, il était un excellent médecin, il savait quoi faire et lorsqu’il tenait un scalpel entre ses mains, c’était évident qu’il était doué et avait de l’avenir. Tous les médecins de l’hôpital avaient confiance en ses talents, mais la partie personnelle était lourde à gérer en plus de tout ça. Depuis qu’il était gamin, Mike avait toujours agis pour ses propres besoins. Il aimait s’amuser, rencontrer des gens, mais être là pour soulager la douleur des autres, c’était hors de sa portée. Même adolescent, il reculait toujours face à ce genre d’ennui. On ne pouvait pas dire qu’il était le meilleur ami parfait, dès qu’un problème devenait trop lourd, il ne souhaitait pas en entendre plus et quittait la pièce aussitôt sans raison valable. Maintenant qu’il était médecin, il devait changer sa façon de voir les choses. Les craintes et inquiétudes des patients, c’était le plus important. Ils devaient répondre convenablement aux questions et ne pas perdre de vue l’idée qu’ils n’ont pas fait médecine eux. Son supérieur continua à expliquer ce qu’il fallait à la patiente avant de sortir de la chambre. Jay n’ajouta rien mise à part un sourire respectueux et hocha la tête bêtement avant de rejoindre Josh dans le couloir. En marchant vers leur prochain cas, le riche adulte leva le regard vers le docteur Dawson et l’écouta marmonner. Il avait été bien, mais pas assez à l’écoute du patient – ce qu’on lui reprochait plutôt souvent depuis un temps – il tentait de faire de son mieux, mais changer du jour au lendemain, c’était un peu demander à Michael. Il fit paraitre un faible sourire et hocha la tête. « Ouais.. désolé, M’sieux ! Je vais tenter de faire mieux la prochaine fois alors ! Je n’ai pas suivis son cas alors… » Il semblait vouloir se trouver des excuses, mais d’un autre côté il avait raison. L’homme continuait à marcher sans rien dire avant de dire sur un ton plutôt intimidé – ce qu’il était rarement habituellement - « Encore une mamie ou on se lance dans un cas plus intéressant ? » Demanda-t-il en souriant.

Michael s'était excusé, expliquant qu'il tenterait de faire mieux la prochaine fois, qu'il n'avait pas tout suivit. Josh avait soupiré, légèrement amusé. Il finit par reprendre, d'un ton bien moins assuré que d'habitude, ce qui fit arquer un sourcil sur le visage du chirurgien. “ Non, pas pour cette fois, maintenant on passe à la pause ! L'excuse sera que tu en as bien besoin !? ” Dawson avait sourit, comprenant rapidement le malaise qui existait chez le jeune homme concernant la relation entre le patient et le professionnel. Même s'il ne pourrait jamais éviter cette partie du métier, cela ne voulait pas dire qu'il était encore trop tard, loin de là même. Il avait pris place en salle de repos, saluant plusieurs de ses collègues. Il alla chercher au distributeur deux gobelets de café qu'il vint ensuite déposer sur une table où se trouvaient plusieurs piles de dossiers. “ Cadeau du chef ! ” Il ne put s'empêcher d'esquisser un léger sourire, prenant alors une gorgée de sa boisson. “ Les dossiers que tu vois-là, ce sont les prochaines opérations que nous aurons à effectuer. Parmi eux, j'ai pu repérer le dossier d'une jeune femme, ton âge il me semble, atteinte d'un problème cardiaque. La transplantation sera effectuée demain. J'espère te compter parmi mes assistants ? ” Il préférait le laisser réfléchir à cela avant de l'emmener avec lui, car cette jeune femme serait la prochaine personne à visiter. Une telle opération nécessitait forcement une pleine confiance du patient, et pour cela, il comptait secrètement sur Jayden pour redonner le sourire à cette pauvre gamine. A leur âge, il y avait encore la vie, toutes ces choses qui ne demandaient qu'à être tracées, il fallait donc voir les choses avec le sourire, même si ce n'était pas du tout évident.

Jayden Michael Wendall n’avait pas réellement envie de rendre visite à une vieille dame une fois de plus, mais si son patron l’obligeait, il accepterait sans rien ajouter. Il ne voulait pas être recalé non plus. Il avait bien conscience qu’une partie du boulot était de parler avec les patients, alors valait-il mieux pour lui qu’il sourît et s’assagisse un peu. Sans doute. Par chance, Josh lui annonça qu’ils n’étaient plus en service pour quelques minutes, qu’une petite pause était d’actualité, ce qui le fit sourire. Il hocha la tête d’un geste confiant et marcha jusqu’à la salle des résidents. « Parfait ! De toute manière, j’en avais marre ! » Dit-il sans réfléchir. Il leva les yeux vers le regard de son mentor et sourit bêtement. « Je rigole… Hein ! » Il espérait qu’il avait bien compris. L’homme entra dans le local et prit place sur un tabouret. Dawson lui apporta aussitôt un gobelet de café, ce qui était très apprécié – bien que Michael avait totalement les moyens de s’en acheter un, lui et sa famille était riche alors – le chirurgien ne dit rien sur ce point. Il afficha un grand sourire et attrapa le verre. « Merci ! C’est sympa ! » Dit-il. Il fit un signe de la tête en guise de respect pour cet homme. C’est après quelques gorgées qu’il reçut une proposition des plus alléchantes du Docteur Dawson. Un sourire raviva son visage, sachant qu’il avait sans doute étonné son mentor en cette journée calme pour recevoir ce genre d’offre sans s’attaquer à ses collègues. « Oh sérieusement ! Je vous remercie beaucoup Dr. Dawson, j’apprécie votre offre et je l’accepte avec plaisir ! » Dit-il en regardant brièvement les dossiers. Il lui expliqua un dossier. « Quel est le nom de cette patiente ? » Demanda-t-il, sachant qu’en ayant toujours vécu à Fairview, Jay connaissait un tas de personne. Soudainement, les pagettes des deux docteurs se mirent à sonner. Il s’agissait d’une urgence, un accident de voiture dans le centre-ville et plusieurs blessés étaient amenés à l’hôpital.