Miranda & Rebecca

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ujourd’hui, le comité de quartier avait organisé une activité jardinage. Le but était de bien fleurir la rue pour la rendre avenante à l’image des habitants de la ville d’Azelea Valley. Rebecca Lawford se montrait impliquée aux yeux de tous. Elle appréciait participer à tout. Si elle se présentait ainsi face à tous ses voisins, c’était pour ne pas attiser la curiosité ou les commentaires des gens. Si sa folie, ou son génie comme elle aimait l‘intituler, était découverte, la belle serait envoyée à l’asile. Alors, sa bonne foi et sa participation à chaque réunion ou événement de quartier plaiderait en sa faveur. Comme expliqué, elle se devait de briller par sa présence et son côté hautement sociable. Il ne fallait pas que son secret tombe aux mains de tous ces gens. La rouquine avait volé l’identité de l’ex-femme de Tate D. Lawford. Auparavant, elle se prénommait Lindsay Standford. Elle avait accidentellement provoqué l’amnésie de son amant de l'époque, devenu son époux, au moment où il mit fin à leur relation. La jeune femme organisa donc un plan en conséquence. Tate était celui qu’elle désirait. Elle se l’accaparait. Un amour purement passionnel! L’archiviste mit tout en œuvre pour emprisonner l’homme de sa vie qu’elle manipule à cent pourcent. Présentement, elle se trouvait avec la doyenne de son quartier: Apple Blossom. Elles s’occupaient de l’entrée de Gardenia ensemble. La rousse se permit de lui adresser la parole. Tout sourire, avec une petite pelle à la main pour planter des fleurs, elle se lança:

- Bonjour, je suis Rebecca Lawford votre voisine. Il fait chaud vous ne trouvez pas? Vous avez soif? Vous voulez faire une petite pause? Les femmes ne possédaient pas de chapeaux. Le temps avait viré en quelques minutes.

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Miranda VanderApple vivait dans le comté de Fairview depuis toujours et Azalea Valley était l’endroit qu’elle adorait le plus. Avec les années, la vieille dame avait vu le quartier se développer changer et avait vu un tas de nouveaux voisins débarquer par ci et par là. La dame avait vécu dans cette maison de Apple Blossom Street depuis une éternité, voyant tous ses enfants y grandir et avoir eu également une vie après l’adolescence. Aujourd’hui, Miranda était nostalgique de cette époque, mais elle était heureuse. Oui, la vie n’était pas facile pour la dame qui avait vu son mari disparaitre du jour au lendemain dans la nature, ne laissant aucune trace pour le retrouver. On l’avait souvent pointé du doigt comme étant la meurtrière de celui-ci, mais Miranda gardait la tête haute, sachant qu’elle était une très grande dame. Son fils Evan vivait également à Azalea avec sa famille et la vieille mère espérait voir ses autres enfants revenir prochainement dans le secteur, surtout après le meurtre des Henderson, le quartier s’était rapidement vidé malheureusement. Le prix des maisons avaient chutés, donc pourquoi ne pas accueillir d’autres membres de sa famille.

Aujourd’hui, il s’agissait de la journée jardinage avec le comité d’Azalea. Ils nettoyaient les plates-bandes et ajoutait un tout nouveau style pour augmenter la valeur et la beauté du quartier. Après une bonne heure à planter des fleurs, elle comprit qu’il était temps pour sa pauvre tête d’arrêter un peu. Une jeune voisine qu’elle ne connaissait toujours pas s’adressa à elle. Miranda se releva, après avoir passé quelques temps à genoux sur le gazon et accompagna la femme près d’une petite table pour boire un peu et ajuster le chapeau qu’elle avait délaissé plus tôt. « Bonjour Mademoiselle Lawford, c’est un plaisir de faire votre connaissance, je suis Miranda VanderApple, la doyenne du quartier et oui, j’apprécierais bien un peu de fraicheur, parce qu’à mon âge, il n’est pas recommandé de rester déshydratée trop longtemps ! » La dame sourit et prit place pour boire un peu d’eau.

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’herbe est plus belle si on l’entretient. Il s’agissait de la même recette pour les secrets. Comme l’annonçait le dicton, elle demeurait souvent plus verte chez le voisin d’à côté. Mais était-ce vrai? Miranda avait peut-être plus de cachotteries à son actif que Rebecca, anciennement Lindsay. Comment regarder un camarade dans les yeux sans rien trahir? Pour l’américaine, cela représentait un jeu d’enfant. Elle se mentait déjà à elle-même en tentant de se convaincre qu’elle ne détenait aucun problème. La belle était juste une grande psychotique qui gâchait la vie d’un homme pour son propre bien. Elle savait qu’elle n’agissait pas normalement. Or, quand elle voulait quelque chose, il fallait qu’elle l’obtienne par tous les moyens et ce, depuis toujours. Elle se complimentait juste de génie car son plan fonctionnait à merveille pendant ce temps. Là où les autres distinguerait de la folie pure, elle voyait une intelligence monstre. Son amour passionnel pour Tate Lawford la guidait. Devant autrui, elle faisait bien semblant d’être une nana lambda. La dame qui plantait des fleurs à côté d’elle possédait-elle également une problématique aussi importante que celle-ci? Becca se le demandait. Elles avaient bien bossé une heure sans se parler. Or, la rouquine l’avait bien fixé entre temps. Son vécu transperçait ses traits. Mais que cachait-elle? Quand la doyenne se leva, la jeune femme fit de même pour retenir son interlocutrice si la tête venait à lui tourner. Mais rien. Elles se dirigèrent ensemble vers une petite table mise à disposition de tous pour pouvoir converser.

- C’est un honneur de rencontrer notre doyenne alors! Enchantée, Madame VanderApple! Vous avez toujours vécu dans la rue de Apple Blossom? Si c’est le cas, vous avez du en voir défiler des têtes! Miranda avoua son besoin de s’hydrater. La fraîcheur manquait tout d’un coup. L’air restait irrespirable. La chaleur l’avait emporté. Vous avez raison. On va boire un peu. La dame âgée s’installa et se servit. La rousse fit de même. Becca fixa la femme. Intrigante. Elle désirait en savoir plus sur la matriarche du quartier. Le quartier a toujours été si calme ou les gens cachent trop bien leur jeu? La conversation pouvait débuter en toute tranquillité. Les autres personnes présentes s’étaient rafraichies avant. Becky voulait instaurer un cadre de confiance avec cette dame.

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Miranda VanderApple s'amusait bien à replanter des plantes. Elle avait toujours eu le pouce vert et rien ne l'empêcherait de réaliser divers cocktails de couleurs pour son quartier préféré. Azalea Valley était sans aucun doute le paradis pour la belle brunette bien que parfois, ce n'était pas simple de voir défiler des gens pas très net. Elle avait sans doute vu une grande quantité de gens - pour la plupart tous bien différent - la vieille dame avait élevé sa famille jusqu'à vivre la disparition mystérieuse de son propre mari, la laissant seule pour élever quatre enfants. La dame aimait parler, les comérages, c'était son passe-temps préféré et cette jeune rouquine semblait vouloir en apprendre un peu plus sur son voisinage, ce que Miranda comprennait parfaitement. La femme sourit et prit une gorgée d'eau, prenant place à la table de pick-nick installé tout près de là. « C'est également un honneur pour moi de rencontrer des petits nouveaux ! Vous me semblez réellement intéressante et sympathiques ma très chère ! Sans oublier que vous avez totalement raison, vous n'imaginerez jamais le nombre de personne que j'ai vu défilé ici à Azalea ! » Elle sourit grandement et observa les femmes qui continuaient le gardinage. « Justement, vous avez entendu parler de la famille Henderson qui vivait là-bas au 1951 ! Le couple et leurs enfants vivaient là-bas depuis plusieurs années, de chouette personnes jusqu'au jour où il y a un mois, M. Henderson assasine sa famille et se suicide ensuite, un vrai drame ! Beaucoup d'habitants du quartier ont quittés Azalea Valley pour cette unique raison, c'est bien déplorable ! » Elle plissa les lèvres et laissa entrevoir un léger sourire. « Et vous mademoiselle Lawford, qu'est-ce qui vous a poussé à venir ici ? »

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a doyenne du quartier était réellement avenante, sympathique, mystérieuse et aimable. Rebecca Lawford détenait l’envie d’en savoir plus sur son lieu de vie mais notamment sur cette dame. Cette dernière semblait participer à chaque activité concernant la vie de son quartier. Elle paraissait même impliquée. L’énergie qu’elle prêtait à la tâche, fleurir des endroits précis, était notable, puissante et admirable: une belle métaphore à son ilmplication. Elle faisait de son mieux. Le plaisir qu’elle mettait au service de la tâche restait visible également. Elle se prêtait au jeu sans reculer. Même la chaleur ne faisait pas faiblir cette femme. Un vrai modèle! Becca s’inspirerait bien d’elle pour paraître encore plus normale. Dans le fond, il s’agissait d’une âme dérangée ayant volé l’identité d’une femme. De plus, elle avait bousillé l’existence de Tate, le réduisant à un légume soumis aux ordres et dires de son fausse femme. La rousse savait y faire pour se faire passer pour une autre personne. Elle manipulait autrui à sa guise. Présentement, elle utilisait sa carte de la sociabilité. Elle écoutait les dires de Miranda avant de prendre la parole. Merci, vous êtes bien aimable! Sourire radieux de mise. Les présentations étaient faites. VanderApple se fourvoyait déjà, elle semblait croire en la sympathie, la bonté de Lawford. Becky s’en sortait comme un chef, ses mensonges passeraient comme une lettre à la poste avec sa voisine. Soudainement, Miranda annonça un drame qui eut lieu dans le quartier. Un acte effroyable! Son interlocutrice se montra choquée. Vraiment? Mais c’est affreux! J’en suis navrée. Il était fou avant cela? La suite fit comprendre à Rebecca le pourquoi des maisons peu chères et la raison du peu d’habitants qui se bousculaient au portillon pour détenir une demeure dans ce bel endroit. Franchement je ne connaissais pas cette véritable histoire. Ça fait froid dans le dos. Personnellement, j’aime toujours ce quartier! Vous croyez que les gens pensent que cette folie est contagieuse? Pourquoi ils sont partis? Ils possédaient peut-être des souvenirs avec cette famille. Mais pourquoi ne pas se soutenir entre voisins au lieu de fuir? C’est vraiment triste! Vous en avez d’autres des histoires comme cela? Le quartier est-il juste calme en apparence? La rouquine marqua une légère pause pour boire une gorgée de son verre. Je suis venue m’installer avec mon mari, nous démarrons notre vie ici. Et vous, pourquoi êtes-vous restez ici après cette incident avec la famille Henderson? Je vous le demande, bien que j’aurai fait pareil que vous, c’est-à-dire rester pour soutenir les autres habitants, il n’y qu’ensemble qu’on peut avancer.

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Miranda VanderApple était une vrai mégère, elle adorait raconter les ragots des autres voisins et les histoires du quartier. On pouvait même dire qu'elle en mangeait. La belle n'imaginait pas vivre dans un autre quartier qu'Azalea Valley. Il y avait toujours un tas d'histoire à raconter et elle adorait cela. Lorsqu'elle rencontrait des vieilles dames du quartier, elle pouvait discuter plusieurs heures et ne pas voir le temps passer. Ainsi, de rencontrer une jeune recrue comme Rebecca Lawford était un point que la femme appréciait. Elle aimait toujours amener de nouveaux membres dans le clan des ragots du quartier. Bref, dès qu'elle lui balança cette histoire avec les Henderson, elle vit le visage de sa nouvelle voisine changer aussitôt. Le but premier de la dame n'était certes pas de faire une peur bleue à la rousse pour qu'elle quitte le quartier, mais bien de tout simplement lui aviser de l'historique du quartier et ainsi continuer à faire courir les ragots. Elle comprit que sa semence avait belle et bien fonctionnée, ce qui fit sourire Miranda. « Non, c'est ce qui a été surprenant ! Cet homme était très respectacle comme le reste de sa famille. C'est malheureusement moi qui a fait la terrible découverte ! Un véritable bain de sang, je ne m'en remettrais jamais ! » Dit-elle un peu choqué, la main sur sa poitrine et la bouche repliée. VanderApple jeta un bref coup d'oeil vers la rue et reprit face au questionnement de sa voisine. « Je vis à Azalea Valley depuis si longtemps qu'il m'est impossible de quitter le quartier. Il est vrai que des histoires, il y en a des tonnes .. j'ai vu défilés des centaines de gens depuis que je vis dans cette rue, mais les Henderson reste une histoire et un destin tragique ! Je ne veux surtout pas vous faire fuir le quartier, sachant que c'est vraiment un endroit paisible, mais ne perd jamais l'idée que chaque voisin cache son petit secret et certains sont beaucoup plus sombres que d'autres ! » Elle conclut avec un sourire malicieux qui pourrait donner des frissons à quiconque.

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es êtres humains étaient capables du pire. Par son témoignage, Miranda VanderApple en attestait. Un homme bien banal avait descendu toute sa famille sans raison apparente. Qu'avait conclu l'enquête? La folie guettait tout le monde. La doyenne du quartier Apple Blossom Street ne savait pas qu'en face d'elle se situait une menteuse hors pair, et une voleuse d'identité par dessus le marché. Becky avait mis à mal l'avenir de l'homme qu'elle aimait à cause de ses envies destructrices. Jamais elle ne trahissait sa traître volonté.

- Oh c’est vraiment triste, se remettre de cette vision n’a pas du être chose facile. Vous le vivez comment? La doyenne répondit aussitôt à la question de la rouquine. Pauvre femme…! Rebecca sentit une certaine empathie pour Miranda. Son visage traduisait cet effet. Le fait que cet homme détenait un comportement plus que normal devait résonner comme une donnée troublante après constat, non? Il cachait bien son secret.C’est étrange quand même, un bon père de famille… . Je comprends mieux pourquoi les gens n’accourent pas ici, ils doivent être troublés. Enfin, s’ils connaissent l’histoire… . Ce ne fut pas le cas de l’archiviste. VanderApple se confiait. Sa compagnie restait agréable. Cette activité détenait du bon. Lawford apprenait à connaître son voisinage. La dame âgée partageait ses expériences de manière sincère. Je suis d’accord avec vous. Les paroles de Miranda donnèrent froid dans le dos. Son regard surprit Becky qui resta neutre. Il ne fallait pas que sa folie perle ses yeux. La jeune femme dissimulait aisément son jeu également. Sa voisine faisait-elle de même? Qui était-elle vraiment? Vous pensez que c’est partout pareil? Ou ce quartier est-il juste maudit?

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Miranda VanderApple observait la jeune inconnue qui lui semblait des plus sympathiques. Elle était peut-être dans les débuts de la trentaine, mais elle l'appréciait beaucoup. C'était totalement le genre de femme qu'elle appréciât et aimait côtoyer. La doyenne sourit grandement et but une petite gorgée de sa bouteille. Lorsqu'elle lui avoua avoir découvert le cadavre des Henderson, cela sembla profondément choquer la rouquine, ce qui laissa Miranda passer pour la pauvre femme. Elle faiblit un moment et laissa paraître un faible sourire. Elle posa une main sur sa poitrine et ajouta. « Oui, c'était très horrible comme scène, j'ai immédiatement contacter la police et l'horreur me suit malgré tout. Je garde une grande affection pour ce quartier que je ne quitterais pas, mais ça m'arrive souvent d'y repenser ! » Elle baissa les yeux et essuya son front avec une linge. Il faisait réellement chaud en cette journée d'automne. Miranda écouta la femme parler et reprit « Après ce meurtre, beaucoup ont décidés de quitter et Monsieur Nolans, l'agent immobilier s'est retrouvé avec un tas de maison sous sa responsabilité, je le plains, mais les gens recommencent à débarquer dans le quartier, ce qui est une bonne chose après tout. Et je ne crois pas que ce quartier est maudit, si on prend d'autre quartier de Fairview, on voit que c'est le genre d'événement qui arrive un peu partout, justement à Wisteria Lane, il y a eu une femme accusée de meurtre le mois passé et un cadavre avait été retrouvé dans un boisé pas très loin de là. » Elle sourit et but une gorgée. « Vous vivez seule mademoiselle Lawford ? » Demanda t-elle par curiosité.

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u fur et à mesure des révélations de Miranda, son interlocutrice visualisait la scène. Elle visionnait la peur, l’horreur et la tristesse sur le visage de la dame âgée qui avait fait la découverte d’un bain de sang… . Elle imaginait ces corps sans vie. Une atmosphère lugubre et sombre s’ajoutait à ses rêveries au fond tragique. Partager avec la doyenne avait du bon pour Rebecca. En effet, VanderApple ravivait des émotions chez la rousse. Cette dernière fut trop centrée sur sa vie et celle de son mari pour entrevoir une quelconque forme de sincérité dans ses faits et gestes. Juste de la pitié, des manipulations et une immoralité hors norme. Affect de l’empathie revisitée. Lawford compatissait pour sa voisine. Cette dernière semblait encore touchée en racontant ce malheur. Becky partageait sa peine. Ses expressions de visage restaient empruntes d’une réelle compréhension.

- C’est vraiment triste, si vous détenez le besoin ou l’envie d’en parler je suis là. Il ne faut pas hésiter sinon ça va continuer à vous hanter. Ça me ferait plaisir de vous écouter plus amplement sur tout sujet. Je suis ouverte. Et vous me paraissez si avenante et agréable, alors ça serait un honneur de converser plus souvent avec vous. Je compte m’inscrire à toutes les activités du coin, je suis motivée et j’ai du temps devant moi, précisa-t-elle.

Elle venait surement de se faire une alliée. La conversation filait bon train, le jardinage reprendrait sous peu. Or, les deux femmes se rafraichissaient un peu après cette étonnante apparition du soleil en cette journée prévue pluvieuse et froide. Le beau temps était de leur côté, elles n’allaient pas s’en plaindre. Mais il était dur de conjuguer activités extérieure et chaleur écrasante. Les femmes faisaient avec. Miranda continuait sur sa lancée, les confidences restaient de mise.

- Cet homme est si charmant! Ils auraient pu lui offrir un peu d’aide… . Il gère sa propre agence? Auquel cas il a bien roulé sa bosse! Il a du en baver. Mais le résultat est là, les affaires reprennent! La doyenne comparait son quartier à d’autres pour prouver qu’il ne demeurait pas si maudit que cela. Becca fut encore plus surprise. Vraiment? On aura tout vu! Plus de moralité dans ce bas monde! C’est vrai que notre quartier ne se trouve plus à plaindre dans l’immédiat. Sourire rendu. Je vis avec mon mari, nous sommes très contents d’avoir choisi ce quartier, on s’y habitue vite tant il est calme et accueillant. La jeune femme parlait telle une Housewife bien rangée dans le fond.

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Miranda VanderApple se retrouvait devant Rebecca Lawford et appréciait réellement ce petit moment qu'elle passait à l'instant en sa compagnie. La vieille dame trouvait en cette femme quelqu'un de réellement sympathique et amusant. Elle pourrait lui parler durant plusieurs heures sans perdre des sujets de vues. Elle ferait sans doute partie de ses amis malgré son jeune âge et participerait à ses séances de ragots sans aucun doute. Miranda se trouvait charmé par cette femme et en lui proposant son aide, elle se sentit encore plus heureuse. « Vous êtes vraiment une femme splendide et intelligente mademoiselle Lawford et ça me ferait plaisir d'avoir une confidente comme vous, la plupart des jeunes de votre âge préfère m'observer étrangement ou tout simplement pas m'adresser la parole. J'adore discuter et je suis un humain comme quiconque. D'avoir découvert les Henderson a été pour moi un moment fort de ma vie, c'était pénible, digne d'un film d'horreur et de pouvoir en parler avec vous me ferait un bien fou, je dois vous l'avouer ! » La discussion continua sur les ventes de Azalea. « Ouais, sans doute, c'est un homme charmant ! C'est sans doute une bonne chose pour lui et sa famille, j'ai vu les Nolans grandir et j'apprécie cette famille. Mon fils ainé à leur âge ! » Dit-elle en souriant. « Il vit également dans le quartier ! » Elle se sentait bien de pouvoir parler sans gêne. Le jardinage pouvait attendre, elle passait un bon moment avec Rebecca. « Et bien, j'espère que vous vous plairez à Azalea autant vous que votre mari, malgré ce qu'il s'est passé, ce n'est rien comparé au plaisir de vivre en ces lieux ! » Elle sourit et reprit une gorgée d'eau.

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iranda VanderApple complimenta son interlocutrice. Cette dernière en fut plus que touchée. Il s’agissait certainement des paroles gentilles les plus sincères qu’elle reçut de toute sa vie. Prononcée par cette dame à l’expérience notable rendait le moment encore plus beau. La doyenne assurait une humanité certaine à la rousse sans morale de coutume… . L’archiviste eut une larme qui perla le coin de son œil. Elle secoua sa main vers son visage comme pour accuser la chaleur de tout cela. Elle voulait bien se montrer. Passer pour une sensible se résumait à de la faiblesse pour la rouquine.

- Je vous remercie Miranda… si je peux me permettre de vous nommer ainsi. Je serai ravie de vous voir plus souvent, je suis très touchée que vouliez bien être une amie. Je suis sincèrement reconnaissante et honorée de vous compter dans mon entourage. Réellement, je vous apprécie pour ce que vous êtes. Je comprends ce que vous voulez dire sur les personnes de mon âge. Je crois que la maturité joue beaucoup. Je trouve cela bas de ne pas parler à un individu sous prétexte que l’âge nous fait peur. Je préfère les gens honnêtes et sincères comme vous qu’une bande de jeunes égocentriques. Vous savez le monde est trop tourné sur lui-même ces temps-ci. Je ne tolère pas du tout cette donnée. J’adore discuter avec vous. Vous m’êtes d’excellente compagnie! Sourire de mise. Miranda reparla de sa découverte macabre. Lawford demeurait très attentive. Je suis libre quand vous le désirez. Je peux entrevoir le choc que cette épreuve a du représenter. Vous n’êtes pas seule et c’est bien d’en parler. Je veux bien croire que cela a du être difficile à digérer. Elles en revinrent à l’agent immobilier: Garrett Nolans. J’ai hâte de mieux connaitre mes voisins. VanderApple en vint aux souhaits d’une « adorabilité » incontestable. Je vous remercie. J’imagine. Rebecca fixait son interlocutrice avec un air doux.

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Décourer autant de compliment à l'égard de Miranda la rendit quelque peu intimidée. Elle afficha un léger sourire laissant paraître ses joues rosées à travers son sourire conquis. Cette nouvelle voisine était sincère et la dame l'adorait déjà. Elle pourrait sans aucun doute l'ajouter à sa liste d'amie malgré la différence d'âge qui les séparaient. La doyenne de Azalea Valley avait vu passé un tas d'événement dans ce quartier depuis qu'elle y était résidente, mais cela ne différait en rien qu'elle adorait ce secteur. Elle pourrait en apprendre beaucoup à Rebecca, elle en était totalement certaine. La femme posa une main charmée sur sa poitrine et plissa les lèvres de bonheur. « Bien entendu ma très chère Rebecca, Miranda est parfait pour vous ! Je vous trouve totalement adorable également et votre maturité me plait énormément. Sachez que ma porte vous sera totalement ouverte ! J'espère également que vous vous plairez autant dans le quartier qu'avec les voisins. Vous risquez de connaître mes enfants, Evan par exemple, il vit là-bas et puis mes petits enfants comme Hunter ou Jenny. Je vous les présenterais ! » Elle hocha la tête et se releva, jetant un coup d'oeil vers le soleil étouffant de cette journée. Miranda reprit une gorgée d'eau, voyant son corps un peu faible sous cette chaleur. La dame resta malgré tout sur pied en se soutenant sur un arbre pas très loin. « Il faut reprendre le jardinage maintenant ! Est-ce que vous comptez changer l'aménagement fleural de votre entrée ? Je trouve le choix de fleur des anciens propriétaires totalement ignobles ! » Elle laissa entrevoir un faible sourire et hocha la tête pour soutenir ses paroles.

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pparemment, la jeune Lawford avait conquis la doyenne. L'émotion de cette dernière était palpable. Comme quoi, malgré une folie interne, la rousse savait se mêler à la populace. Rebecca appréciait réellement cette dame, il s'agissait de la vérité qui accompagnait ses traits de visagéité et ses paroles. Elle ne perdrait pas de vue Miranda. VanderApple avait certainement beaucoup à lui apprendre. Elle détenait l'âge et l'expérience pour elle. Becky pouvait lui apporter une fraîcheur et une nouvelle estime de soi. La femme âgée avait confié que les jeunes ne s'intéressaient pas à elle, qu'ils préféraient rabaisser les individus de son âge. Son interlocutrice lui prouva que toute la jeunesse ne se qualifiait pas par une stupidité sans nom. Elle essayait de lui démontrer également qu'elle détenait tout pour plaire. Miranda était un vrai cadeau de la nature, une femme super intéressante et pleine de vie malgré tout. La doyenne permit à la la rouquine de la tutoyer. Cette dernière ne se serait jamais permis tant de familiarité si la dame ne l'avait pas accepté.

- Merci très chère. Cette remarque s'accompagna d'un sourire élaboré et poli. C'est gentil, tant de compliments, je vais finir par rougir, vous êtes très agréable, je vous remercie. VanderApple précisa que désormais Becky faisait partie de son cercle d'amis en quelque sorte. L'archiviste en fut plus que touchée. Oh c'est adorable, de même vous savez, n'hésitez pas à venir à la maison, c'est un peu chez vous car vous avez connu ce quartier depuis toujours. J'ai hâte de rencontrer votre famille. Si elle est à votre image, je sens que je vais l'adorer ! Nouveau sourire sincère. Les deux voisines partageaient aisément. Les bonnes attentions étaient au rendez-vous. Il fallait reprendre l'activité malheureusement, quoique, elles appréciaient toutes les deux le jardinage. Miranda paraissait affaiblie par la chaleur. Rester à l'ombre, et buvez de l'eau. Vous en avez beaucoup fait aujourd'hui. La suite la fit sourire encore une fois. Oui oui je souhaite tout modifier, si vous voulez on pourra s'y mettre ensemble ? Si vous avez le temps et si cela vous plaît bien évidemment. En même temps, Becca se remit au travail.

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La nouvelle rencontre de Miranda VanderApple lui était réellement agréable. Rebecca était une perle à ses yeux, une exception parmi les autres et elle comptait la garder au sein de son cercle d’amis. Les ragots passeraient sans doute encore mieux en ayant cette femme. Bien que la journée fût chaude, elle pouvait profiter du temps qui lui restait pour le jardinage pour discuter un peu. Elle était la doyenne du quartier et si elle prenait une pose, tout le monde était compréhensif à son égard de toute manière. « Je suis également hâtive de faire la rencontre de votre famille ! » Avoua-t-elle. Elle n’en savait pas plus sur sa situation et espérait qu’elle lui en parle maintenant que Miranda avait amené le sujet. La dame posa une main sur son front pour retirer la sueur et continua à creuser dans la terre. « Je vous inviterais un de ses jours à la maison lorsque ma famille sera présente ! » Elle avait envie de continuer une bonne relation avec elle – malgré leur différence d’âge – qui avait dit qu’elles ne pouvaient pas être bonne amie. Miranda finit par se relever. Elle ajusta son chapeau et dit finalement. « C’est une bonne idée ! Je pense que le jardinage est un peu lourd pour cette journée, je vais aller me reposer au sein de ma propriété et dans la semaine si vous voulez, nous pourrons aller vous occuper de cet horrible agencement chez vous. Est-ce que je peux vous offrir une limonade fraiche ? » Elle souhaitait continuer cette charmante conversation après tout.

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’organiserai donc une rencontre avec mon mari. Le pauvre, il a eu un accident et il est amnésique mais il n’est pas méchant. Sourire de mise. Il ne se rappelle pas de grand-chose alors il peut paraître absent. Il est très sociable, c’est un type bien. Rebecca se confiait un peu. Elle expliquait son blabla habituel. Réellement, c’était elle qui avait causé son état. Miranda proposa également d’inviter la rousse à rencontrer sa famille. Lawford en était plus qu’enchanté et ravie. Avec plaisir! Je pourrai ramener mon époux en même temps pour faire d’une pierre deux coups. Présentement, la chaleur était bien gênante. Personne ne s’activait véritablement. VanderApple amena un bon programme pour le futur: agencer l' entrée des Lawford. Elle accepta en somme la proposition de son interlocutrice. Elles allaient devenir bonnes amies! C’est gentil d’accepter! Je le souhaite volontiers. Je ne doute pas de vos bons goûts. Nous pourrions également papoter de tout et de rien. Aussi, je vous ferai le tour du propriétaire. Et si vous êtes libre, nous pourrions vous inviter à diner mon mari et moi. J'adore cuisiner. La doyenne proposa une boisson fraîche à Becca qui se devait de refuser pour continuer son travail. Une vraie perfectionniste! Souriante, l’air un peu ennuyée, elle avança: je suis navrée je pense terminer mes plantations. Le quartier Gardena en sera plus fleuri et reconnaissant. J’ai encore un peu d’énergie, autant continuer. Allez vous reposer, personne ne vous en voudra. En tout cas, ce fut plaisant de converser avec vous! Si tout le monde ici est comme vous, bien que chaque être humain est unique, je signe de suite! Rire à l’appui. Vous voulez de l’aide pour avancer jusque chez vous? Miranda semblait apte à se diriger tranquillement vers sa propriété. La rouquine la surveillerait du coin de l’œil.

Spoiler:

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La fatigue avait pris le dessus de Miranda VanderApple. Elle ne savait pas vraiment comment elle avait fait pour endurer une chaleur aussi torride, mais elle savait très bien qu’il était désormais temps pour elle de rentrer un peu. La dame n’était plus toute jeune. Elle avait atteint cette année la soixantaine et détestait vieillir. Elle gardait tout de même une bonne forme malgré tout, mais la déshydratation l’avait complètement achevée. VanderApple sourit à sa nouvelle copine et posa une main sur son épaule. « C’est parfait, j’ai bien hâte de rencontrer votre mari, bien que ce doit être terrible de vivre ainsi ! Le pauvre.. enfin, vous ne devez pas trouvé la situation trop simple à vivre non plus mademoiselle ! J’espère qu’il finira par retrouver la trace de son passé ! » La femme se leva aussitôt, lança un salut à la bande de femmes qui continuaient à nettoyer et planter des plantes devant le quartier qu’elles aimaient tant. Miranda se retourna et marcha tranquillement vers sa maison elle ajouta. « C’est gentil, mais je suis encore capable de me rendre jusqu’à chez moi seule ! Je n’ai tout de même pas 90 ans ! Et puis j’ai hâte de pouvoir continuer la conversation avec vous Rebecca ! N’hésitez pas à passer à la maison un de ses quatre, je vous ferais déguster une de mes spécialités culinaires ! Jour ou soir, je suis toujours libre pour une séance de discussion avec des femmes sympathiques ! » Elle sourit et alla directement chez elle.

TOPIC TERMINÉ ET VERROUILLÉ