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 Already over now ϟ Juliet & Iad

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MessageSujet: Already over now ϟ Juliet & Iad Already over now ϟ Juliet & Iad EmptyDim 11 Nov 2012, 9:53 am


Already over now
Ft. Juliet & Iad
Iad, vy uzhasno.
Le bruit, de l’eau qui coule, plus aucun son, il se laissait aller, retenant sa respiration, fermant les yeux. Combien de minutes allait il s’écouler avant qu’il ne cesse de vivre ? Il n’avait pas essentiellement envie de tester, s’il avait survécu à la mort ce n’était pas pour la provoquer. Iad reprit doucement conscience, émergeant d’un seul coup de l’eau froide. Passant ses mains tremblantes dans ses cheveux trempés, il sortit du bain, ou plutôt du glacier, attacha une serviette autour de sa taille et se planta devant le miroir de la salle de bain. Il avait vraiment du mal à mettre ses idées en place, ses battements de cœur étaient irréguliers, son souffle était saccadé. Triste vision, plus que d’habitude il tremblait, peut-être parce qu’il n’avait pas encore bu son coup. Sa mine était terne, son regard vide, il fallait qu’il arrête ses conneries et vite, il était déjà allé trop loin. Ce sentiment, affreux, horrible, comme si un trou s’était creusé dans votre poitrine. Iad allait mal, ses sentiments trop intense le rongeait de l’intérieur, rien, rien du tout n’allait. La culpabilité, la rage, la peur, la peine, la souffrance atroce, la haine. L’amour de sa vie en faisait les frais. Comment avait-il pu lever la main sur elle ? Quel sorte de monstre était-il ? Sûrement un de la pire espèce. D’un geste lent, il commença sa transformation d’homme des cavernes à homme respectable qui voulait retrouver la lumière. Le russe se passa enfin de l’eau sur le visage, et cela le faisait se sentir drôle d’être maintenant rasé et propre. Il enfila un caleçon et jean auquel il serra sa ceinture au dernier cran. Il avait beaucoup maigrit depuis qu’il avait arrêté l’armée et qu’on l’avait renvoyé chez lui, mais il avait gardé sa musculature, ce qui le rassurait un peu, mais pas totalement. Il avait perdu sa condition, il en était sur, et puis si l’on avait décidé de le renvoyer ce n’était pas pour rien. Il pétait un cable, ce n’était plus seulement une question de santé, il était malade, psychologiquement.

Iad déglutit, il pouvait encore sentir ses mains trembler, il ne pouvait pas se sevrer d’un seul coup, ce n’était tout simplement pas possible. Et il était complètement dérouté, c’était comme si deux personnes étaient présentes dans sa tête, l’une lui susurrant doucement des mots doux, l’autre essayant de le convaincre qu’il ne comptait pour personne et qu’il ferait mieux de tous les envoyer au diable. Parce que personne ne pouvait réellement se rendre compte de tout ce qui se passait dans sa tête de détraqué. Il pensait, sans arrêt à tellement de choses, à ces années de travail et souffrance à l’orphelinat, cette période de sa vie qu’il avait passé à vivre dans les égouts , ce petit semblant de bonheur qu’ils avaient réussit à atteindre avec Vik lorsqu’ils s’étaient envolés pour l’Amérique. Viktor. Il savait qu’il était mort, et il emmerdait tous les connards qui lui avaient dit que ce n’était pas certains qu’il était peut-être vivant quelque part, simplement pour éviter de le voir retourner la table. Il ne pouvait pas nier qu’il avait envisagé la possibilité que son compagnon de galère soit toujours en vie, mais le démon dans son oreille droite lui avait bien vite affirmé que ce n’était pas possible. Ne prenant pas la peine d’enfiler un t-shirt, Iad se dirigea vers la chambre qu’il partageait avec Juliet depuis maintenant trois ans. C’était assez compliqué en somme. Il ne voulait pas la blesser, ce qu’il continuerait à faire si elle restait avec lui. C’était inévitable. Assis sur le lit, il sortit un bouteille de whisky d’en dessous la commode, en en but un gorgée. Ca allait déjà mieux, ses gestes étaient beaucoup moins maladroit, ce qui était assez risible comme situation. Du moins pour quelqu’un qui voyait la scène de l’extérieur.

Il entreprit de refermer la bouteille et de la glisser à nouveau sous la commode, quand il entendit soudain la porte d’entrée claquer. Juliet. Il pouvait reconnaitre le bruit de ses pas, à elle, sur le parquet. D’un geste vif il se leva, sortant avec précipitation une cigarette qui se trouvait dans la poche de son jean et la glissa derrière son oreille. Un demi-sourire s’afficha sur son visage néanmoins lorsqu’il la vie dans l’encadrement de la porte. « Salut. », dit-il simplement, en enfonçant ses mains dans ses poches. Il pensait tout à coup qu’il avait préféré boire son whisky plutôt que d’enfiler un pull, et c’était assez particulier, parce qu’il se sentait gêné en face de sa propre fiancé. Il espérait qu’elle lui adresse la parole, elle verrait bien qu’il avait fait des efforts d’esthétiques, même si c’était assez minable en fait. Il priait seulement pour ne pas péter les plombs, et pour éviter de faire une crise, il voulait une pause, juste quelques minutes de répit, de lui-même. Iad ne supportait plus Iad.
© Belzébuth
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MessageSujet: Re: Already over now ϟ Juliet & Iad Already over now ϟ Juliet & Iad EmptyDim 11 Nov 2012, 7:34 pm

Already over now...
Le bruit d'un claquement de porte, des pas hésitants qui s'alignèrent malgré tout jusque dans le salon. Et un léger sourire, un seul petit sourire discret qu'elle lui adressa timidement. Une étrangère dans sa propre maison, voilà ce que Juliet était à ce moment précis. Alors elle retira sa veste, hésitante, et redressa le regard vers Iad avant de lui répondre presque machinalement. « Salut. » Simple habitude, rien de plus, rien de moins. Cependant un léger frisson lui parcourut l'échine lorsqu'elle posa les yeux sur son torse nu. Alors, légèrement gênée, elle se mordit la lèvre et détourna rapidement le regard en croisant ses bras sur sa poitrine, tentant probablement inconsciemment de faire taire ces battements de cœur trop fréquents à son goût. Il en était ainsi depuis leur rencontre. Malgré tout, jamais elle ne pourrait rester indifférente face à l'homme qu'elle aimait. Encore, et toujours. Dans un effort qui lui parut surhumain, elle parvint à ne pas s'approcher de lui et se dirigea vers la salle de bain avant de s'appuyer contre l'évier. De l'air, juste un peu d'air, c'est tout ce dont elle avait besoin. Dès son entrée elle avait cru perdre pied, sentant ses poumons se compresser et son estomac se nouer, et c'est sous son regard qu'elle craquait littéralement. Celui qu'elle avait redouté toute la journée. Celui de son amour. Qu'elle pensait avoir perdu, depuis longtemps déjà. Probablement entre les bouteilles d'alcool et les souvenirs. Ceux d'une vie passée à combattre, loin de celle qu'elle pensait qu'il eut aimé un jour. Jour qui lui paraissait si lointain à présent. Période de leur insouciance et de la naissance d'un amour frais, vrai, et passionné. Qu'ils avaient partagés, ensemble. La construction d'un nouveau nous et d'un avenir commun. Aujourd'hui totalement détruit. En quelques mots, un geste, et un surplus d'émotions qui avait submergé Juliet ce soir là. Cependant elle osait encore espérer que l'homme qu'elle avait connu était toujours là. Attentionné, et tendre. Traits de caractère que la guerre lui avait peu à peu retiré, laissant en seule trace des souvenirs bien trop douloureux pour elle. Elle pouvait encore l'apercevoir, de temps à autres, dans un regard bienveillant, caché derrière une attention. Mais lui n'osait jamais se montrer, et s'enfermait dans un mutisme qu'il s'était lui-même imposé, refusant l'aide qu'elle avait bien pu lui proposer à de nombreuses reprises. Alors elle avait simplement fini par abandonner, par l'abandonner. Seul. Avec ses démons, et son passé qui, elle le savait bien, serait bien trop lourd à porter pour un Homme.

Juliet réprima un sanglot, tira nerveusement ses cheveux en arrière et s'adossa contre le mur de la salle de bain, avant de se laisser glisser au sol en poussant un long soupir. Rien n'allait plus. Son couple battait de l'aile. Son monde entier vacillait. Car Iad avait toujours été la seule chose sur laquelle elle s'était construite. La seule personne en qui elle avait toujours eu confiance. Et son pilier, son point d'ancrage, peu à peu s'écroulait, entraînant la jeune infirmière avec lui dans sa chute. Elle l'aimait. Plus qu'elle ne l'avait jamais fait, même encore aujourd'hui. D'un amour passionné, qui la consumait littéralement ces derniers temps, et qui d'ici peu la réduirait à de simples cendres, après avoir minutieusement brûlé chacun de ses organes, laissant ainsi la souffrance s'immiscer vicieusement dans chaque millimètre carré de son propre corps. Et elle le haïssait, aussi pour ça. Cette façon qu'il avait de la voir se détruire peu à peu à ses côtés, sans rien dire, sans rien faire. Probablement bien trop occupé à se regarder lui-même mourir peu à peu, se délectant de ce spectacle ô combien masochiste. Tout du moins c'est ce qu'elle pensait. Parce que jusque là jamais il n'avait tenté de sortir de ce cercle infernal. Peut-être aimait-il cela, au fond. Peut-êtres ses démarches avaient-elles pour but d'éloigner Juliet encore chaque jour un peu plus de lui. Peut-être qu'il ne voulait simplement plus d'elle. À cette idée, l'infirmière laissa couler ses larmes, replia ses genoux contre sa poitrine et posa son front contre ceux-ci. Elle pouvait sentir son cœur se décomposer, peu à peu, sous les coups, les hypothèses, et les non-dits. Et chaque jour, il semblait se lacérer un peu plus, laissant comme seule sensation une douleur lancinante et perpétuelle, qui jamais ne lui offrait de répit.

Après quelques minutes, elle redressa enfin la tête et se leva maladroitement après avoir essuyé son visage des quelques dernières larmes qui coulaient encore. Alors, après avoir inspiré profondément, elle sortit de la salle de bain et rejoignit Iad dans le salon. Juliet retira ses chaussures, s'installa dans le canapé et alluma la télé en l'ignorant toujours. Cependant, après quelques minutes passées à regarder un programme pour lequel elle n'éprouvait aucun grand intérêt, elle finit par tourner la tête vers Iad sans éviter son regard cette fois ci. Il lui manquait. Terriblement. Et c'est pour cela d'ailleurs qu'elle se permit de l'observer ainsi, de longues minutes, détaillant chaque partie de son visage, puis de son corps tout entier. Elle aurait voulu, à ce moment précis, s'approcher de lui et l'embrasser. Comme avant. Parce qu'elle le désirait toujours tout autant. Mais la seule chose dont elle fut capable, fut de planter son regard dans le sien, s'y perdant un peu. Ultime occasion qu'elle lui laissait, avant de cesser. Cesser de lui forcer la main, et abandonner, réellement cette fois-ci. Elle l'aimait. Bien plus que tout. Et c'était pour cela sûrement, qu'aujourd'hui elle tentait encore de le retrouver. Une dernière fois. Juste une.
△everleigh


Dernière édition par Juliet L. Baxter le Mer 05 Déc 2012, 3:58 pm, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Already over now ϟ Juliet & Iad Already over now ϟ Juliet & Iad EmptyLun 03 Déc 2012, 8:35 pm


Already over now
Ft. Juliet & Iad

Il savait que c’était beaucoup plus compliqué que cela. Qu’il n’avait pas qu’a raser sa barbe et prendre une douche pour redevenir celui qu’il avait été auparavant. Justement, il avait du mal à se souvenir de ce gars là. C’était complètement confus dans sa tête, comme un enchevêtrement d’idées sans queue ni tête, de réflexions qui ne menaient à rien. Les mains toujours quelque peu tremblantes, il chercha avec vacarme dans les tiroirs pour trouver un briquet. Perdu. Il se dirigea alors vers la et alluma le feu de la gazinière sur laquelle il se pencha pour allumer la cigarette qu’il préparait toujours à l’avance, coincé sur son oreille. L’ignorance et l’indifférence pure et simple étaient d’avantage douloureux que les disputes. Ils ne se parlaient plus parce que c’était comme ca que les choses étaient devenues, ils ne se parlaient plus que pour crier. Mais tout en sachant qu’il était en tort, Iad ne pouvait pas s’empêcher à ses pulsions. Sur le moment il se sentait fort et dominant, et lorsque les choses retombaient et que Juliet le fuyait, il se sentait stupide, mais il ne pouvait déjà plus mettre cela sur le compte de la maladie. Parce qu’elle avait bon dos celle-là, même si cela n’arrangeait en aucun cas les choses. En y repensant, le russe ne savait même pas où il avait mit ses cachets, tout ce qu’il savait c’était qu’il ne les avait pas prit mais il se sentait plus ou moins calme pour le moment, alors il n’en avait sûrement pas besoin maintenant.

C’est alors qu’il vit la jolie fille qui partageait sa vie depuis un bon bout de temps maintenant, entrer dans le salon. Mais ce n’était plus ce même visage enjoué, et heureux, celui-ci était triste, froid, fatigué. Voyant qu’elle l’ignorait toujours, il se contenta d’inspirer une profonde bouffée de nicotine et de tapoter sa cigarette dans le cendrier posé sur l’accoudoir du canapé où il était venu s’asseoir. Le programme était inintéressant mais il faisait mine d’être concentré sur celui-ci, observant Juliet du coin de l’œil. A un moment donné il sentit son regard posé sur lui, alors il tourna la tête, plantant son regard bleu dans le sien. Il ne savait pas vraiment quoi dire, il savait qu’ils allaient parler de sujets fâcheux s’ils ouvraient la bouche, à la minute où un mot serait prononcé de travers il partirait au quart de tour . Quel connard il faisait, mais c’était plus fort que lui, à croire qu’il aimait ça. Iad détourna les yeux, écrasant finalement la totalité de la cigarette qui s’était presque entièrement consumée et avait fixé l’objet qui se trouvait sur la table. Il empoigna d’une main la plaquette de son insigne de l’armée et la mit autour du cou, comme à son habitude. Le contact froid du métal sur son torse le fit tressaillir. Il gardait toujours ses plaquettes, c’était comme une appartenance, il avait toujours sentit qu’il lui manquait un léger poids autour de son cou quand il ne les portaient pas. D’un certain point de vue, il se disait que s’il les portaient suffisamment longtemps, l’armée pourrait le reprendre, ce qui était assez étrange comme raisonnement. Mais cela faisait déjà un moment que Iad n’avait plus vraiment à ce que semblait étrange ou non. Fixant toujours le plafond, « Hm.. Ca a été le boulot ? » . Question inutile, parce qu’il n’avait pas vraiment envie de le savoir c’était plus pour détendre l’atmosphère qu’autre chose, même q’il savait que c’était déjà un peu tendu sans qu’ils ne prononcent une seule phrase. Il ne savait pas quoi dire, il se contenterais de rester là, mais il savait que Juliet allait le confronter encore une fois pour le ramener, et qu’il n’arriverait peut-être pas à discuter de ca posément. « Je vais sûrement aller voir Trystan ce soir… boire un verre. », laissa –t-il tomber. Encore une soirée qu’il allait la laisser passer toute seule, il se demandait aussi si cela la dérangeait parce qu’elle voulait qu’ilr este ou plutôt si ca la soulageait de le voir partir. Iad ne pouvait nier qu’il testait ses réactions, comme un gamin. Gamin capricieux qu’il était.
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© Belzébuth
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MessageSujet: Re: Already over now ϟ Juliet & Iad Already over now ϟ Juliet & Iad EmptyMer 05 Déc 2012, 6:15 pm

Already over now...
Un amas de souvenirs. Enchevêtrement d'images superposées les unes sur les autres, réminiscences s'emmêlant, changeant alors certaines de ses certitudes. Rien n'était plus sûr à présent. Tout ce dont elle avait toujours cru semblait aujourd'hui être la seule cause de sa chute. Ses sentiments, ceux qu'elle avait suivi la détruisaient, et finiraient bientôt par la réduire à de simples poussières, particules infimes d'un corps vidé. Vide de sens, vide de bonheur, vide d'amour, tout lui avait été pris. Et Juliet aujourd'hui était fatiguée, exténuée de se battre chaque jour un peu plus contre son amour, contre Iad, contre elle-même. Contre cette envie irrépressible qu'elle avait de s'en aller, simplement. Et tenter probablement vainement de reconstruire une vie ailleurs, dans un autre monde où elle se contenterait d'oublier. Parce qu'il était bien plus simple d'agir ainsi. Oublier, faire impasse, et se murer dans un silence bien plus significatif que de simples mots. Lui prenait toute la place, les étouffait l'un comme l'autre. Cependant, personne n'osait le rompre, ce dernier étant aussi paradoxalement réconfortant. Ainsi ils n'avaient pas à se parler, pas à mettre des mots sur ce qu'ils pouvaient tous deux ressentir ou penser respectivement. Tâche ô combien difficile que paraissait celle de se livrer une fois de plus à un homme qui s'était perdu depuis bien longtemps dans ses propres peurs. Comment aurait-il pu gérer celles de Baxter si lui même ne parvenait pas à canaliser ces craintes qui rythmaient aujourd'hui leurs vies ? Elle, avait besoin de réconfort, s'était toujours appuyé sur son fiancé jusqu'à ce qu'il ne finisse par tomber. Sous le poids de la culpabilité, peut-être. Celui d'un passé trop douloureux. Celui d'une addiction trop importante. Les causes même de ces catastrophes semblaient peu à peu disparaître, laissant alors le présent opérer minutieusement et vicieusement. Le passé les réunissait, encore, toujours. Les pertes, les espoirs vains, et l'amour, surtout. Cette façon singulière qu'ils avaient eu tout deux pendant un temps de se sortir la tête de l'eau respectivement, et de respirer, oui. Bouffée d'oxygène qu'avaient été les bras de Iad durant les longues heures qu'elle passait assoupie dans ses bras, confiante, et amoureuse. Aujourd'hui l'amour manquait, l'air manquait. Et tous deux semblaient s'intoxiquer respectivement dans ce monde qui avait été le leur un temps, mais qui vraisemblablement ne leur appartenait plus. Il leur filait entre les doigts, s'échappait entre les cris et les larmes, se glissait dans la nuit, tapi dans l'ombre. Peut-être un jour parviendraient-ils à se réapproprier ces lieux, peut-être un jour parviendraient-ils à s'apprivoiser de nouveau.

Le regard toujours embué, posé cependant cette fois ci sur Iad qui lui vint presque instantanément rencontrer ses yeux. Un frisson. Un long frisson, glacial, lui transperçant le cœur et le corps ; à l'image de l'homme qui se tenait face à elle. Au fond, elle n'aurait souhaité qu'une chose. Une seule. Qu'il la regarde, et ne fasse pas que la voir. Comme avant, peut-être, utopie qu'elle gardait cependant en elle, aux côtés de ses espoirs, enfouis sous la peine et la douleur. Cependant, ses prunelles bleues plantées dans celle de son fiancé, elle put sentir le temps d'un instant ses poumons se contracter, moment bref qui lui parut pourtant intense. Il s'agissait de la seule raison pour laquelle elle restait encore. Iad la blessait, certes. Plus que quiconque. Et parfois même elle pensait mourir tant la douleur lui paraissait insurmontable. Mais cette peine, cette souffrance qu'il lui infligeait signifiait aussi qu'elle l'aimait toujours. Intensément. Passionnément. Et se laissait ainsi déchirer parce qu'elle savait que c'était cet amour qui parlait, cet attachement inconditionnel qui s'exprimait malgré elle d'une manière sûrement trop importante pour la gamine que demeurait Baxter. Cependant un infime sourire se dressa sur son visage. Un seul, discret, presque invisible. Comme pour le remercier d'avoir écouté son silence.

Cependant Iad tourna la tête rapidement, et Juliet elle, pressa ses lèvres l'une contre l'autre, troublée. Alors il devait en être ainsi ? Ils devaient passer leur temps à se fuir, encore, afin d'éviter les dommages collatéraux ? Le regard toujours posé sur lui, elle le questionna silencieusement, lui demanda de venir à nouveau chercher son regard silencieusement. Parce qu'aucun mot ne parvint à passer la barrière de ses lèvres, mur de verre invisible qui s'était formé au fil du temps. Rien ne passait, tout rebondissait des ses lèvres à son cœur sans qu'elle ne réussisse à briser ce silence. Seul le métal de la plaquette d'Iad émit un bruit à peine audible, aigu, cruel son rappelant à Baxter la cause même des troubles de son couple. Un arrière-goût amer qui vint alors se glisser dans sa gorge, nouant celle-ci davantage. Ainsi continuait-il à aimer son propre bourreau, peut-être même plus que la femme qui avait tenté de l'aidé à s'en sortir. Nouveau constat. D'autant plus triste. À présent rien n'avait de sens, leur monde ne tournait plus rond, voire ne tournait plus du tout. La roue s'était arrêtée, le destin semblait s'être scellé et ni l'un ni l'autre ne paraissait avoir le courage de combattre cette fatalité.

Quelques mots parvinrent cependant à dissiper cette lourde atmosphère qui peu à peu avait repris sa place entre eux les quelques dizaines de centimètres qui les séparaient l'un de l'autre. Il parlait. Elle l'écoutait, malgré tout. Mots futiles qu'il lança probablement innocemment dans le but d'obtenir une paix qui ne tarderait pas à se rompre. Cependant Juliet se prêta au jeu, la mine indifférente, ses yeux bleus toujours posés sur lui. « Les journées sont difficiles dernièrement... »... Parce que tout ce que je fais, c'est penser à toi. À ton ancien toi. À l'homme que tu étais et qui me manque. Et j'arrive pas à me le sortir de l'esprit, tu vois ? J'y arrive pas, parce que t'étais parfait. Tu peux pas simplement disparaître. C'est pas possible. Je voudrais être là pour toi, mais t'en veux pas, de mon aide. Tout du moins j'ai l'impression que t'en veux pas. Je peux pardonner Iad, j'en suis capable. Parce que je t'aime. Pensées qui suivirent ses mots sans que cependant elle ne les prononce. Triste réalité qu'elle aurait aimé lui conter, qu'elle aurait aimé qu'il comprenne. Baxter sentit alors les larmes revenir en masse, mais tenta tant bien que mal de préserver son visage à peine sec de ce flot de sentiments qui ne tarderait sûrement pas à déborder.

De nouveaux mots suivirent, mots qui cette fois ci valurent à Juliet un long, et doux frisson accompagné de quelques images qui revinrent dans son esprit. Trystan. Ils ne s'étaient pas revus depuis leur dernière soirée ensemble. Pas un contact, pas un seul. Probablement l'un comme l'autre rongé par une culpabilité qui les terrassait, et les avait ramené à la réalité bien trop rapidement. Elle avait peur de le revoir. Peur d'elle-même, en réalité. De redevenir à ses côtés une femme infidèle, mais surtout, elle était effrayée parce qu'elle avait pu ressentir à ce moment là. Un peu de bonheur. Enfin. Dans les bras d'un homme qui n'était pas sien. Sa respiration alors suite à ses réminiscences s'intensifia légèrement, à peine. Mais les derniers mots de l'homme qu'elle aimait lui valurent quelques larmes, encore, qu'elle ne put retenir. Cependant cette fois-ci elle ne se cacha pas, les yeux toujours posés sur son visage. Et ainsi, silencieuse, elle laissa le liquide lacrymal parler à sa place, encore. Tout en revenait toujours au même point. Il en avait été ainsi lorsque Mayfield s'était pointé chez eux. Il en était ainsi lorsque Iad souhaitait aller chez lui. L'alcool rassemblait sûrement, oui. Mais détruisait aussi. Beaucoup plus. Beaucoup trop. Et c'est d'une voix maladroite, timide, suppliante, tremblotante, qu'elle lui répondit. « Je... Je... Je veux pas que tu y ailles, Iad... À chaque fois que tu sors de cette maison pour aller boire un verre, j'ai l'impression que tu t'éloignes un peu plus de moi et... » Eclater en sanglots. Et lâcher prise. Simplement, cette fois ci. Sans haine ni colère, sans reproches. Juliet ferma les yeux, tenta vainement de se calmer et se mordit fortement la lèvre comme pour réprimer ces larmes incongrues. Il devait savoir. Mettre un nom sur ce qu'elle pouvait bien ressentir, et tenter de le retenir encore auprès d'elle. Choix déterminant qu'il devrait donc effectuer, mots innocents qui pourtant représentaient tellement. C'était elle ou l'alcool. Encore. Comparaison peu glorieuse qu'elle ne put s'empêcher de faire. Et dans un élan, un dernier de courage, elle reprit. «... et je supporterai pas de te perdre encore plus. » Baxter rouvrit les yeux, et vint les planter dans ceux de Iad. Supplication. Douleur. Le silence avait été brisé, l'atmosphère pesante avait laissé place à une souffrance bien trop importante, et la rancœur avait laissé place à la sincérité. Durant quelques secondes, seulement.
△everleigh
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MessageSujet: Re: Already over now ϟ Juliet & Iad Already over now ϟ Juliet & Iad EmptyMer 19 Déc 2012, 9:06 pm


Already over now
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Difficile. Tout l’avait toujours été. Vivre, se battre, aimer, survivre encore. C’était une suite logique que le Russe enchainait depuis qu’il avait trois ans, depuis qu’il avait prit conscience du monde pourri et corrompu dans lequel ils vivaient. La destruction était son amie désormais, il se détruisait, comme ils l’avaient fait, en larguant des bombes sur des bâtiments, en supprimant des vies. Quelquefois Iad, se demandait s’il n’aurait pas mieux fait d’y rester. Avant, il avait une motivation, c’était de retrouver Juliet à chaque retour, oui à chaque fois elle arrivait comme une flèche et l’enlaçait de tout son cœur. Seulement le dernier voyage qu’il avait entreprit, lui avait été fatal, il n’était jamais vraiment revenu, du moins pas totalement. A nouveau il tremblait, et vérifiait si Juliet l’avait remarqué ou non. C’était assez paradoxal, il voulait éviter de boire devant elle pour ne pas la faire souffrir d’avantage, mais s’il ne le faisait pas il allait devenir mauvais. Iad ne savait même pas où il avait mit ses cachets, ces pilules blanches, qu’il ne prenait presque jamais, l’alcool était beaucoup plus efficace. Iad restait silencieux. Silencieux comme un mort. Mort qu’il était devenu, on ne pouvait même pas le qualifier de survivant, il avait été excommunié à cause d’une putain de maladie qu’il avait bien fait de dissimuler au fil des années qu’il avait passé dans son service. Seul Trystan savait, il avait été là lui, son ami, quand Sven s’était fait porter disparu, dans les moments désespérants, où plus rien ne prédisaient qu’ils allaient en sortir vivant.

Les larmes de Juliet, elles lui étaient beaucoup trop familières à son goût. Cette incompréhension, cette discussion silencieuse pesait tellement lourd sur sa conscience et sa raison. Il n’avait jamais voulut faire du mal à qui que ce soit, c’était juste…qu’on ne le comprenait pas, personne à part ses camarades de l’armée ne le pouvaient. Il était figé, Ô comme il aurait voulut pouvoir sortir de cette torpeur destructrice, et aller rassurer sa fiancé en trouvant les mots qui suffiraient à la consoler. Mais à la place Iad fut contrarié, qu’elle lui refuse ce simple moment d’amitié qu’il pouvait s’offrir. « Trystan sait lui, il me comprend, il sait ce que j’endure, tu n’as pas vu, ce que j’ai vu ! » Iad avait légèrement haussé la voix. Non, il ne fallait pas commencer comme cela, il fallait qu’il se contrôle absolument. « Je… mes cachets, il faut que je trouve mes cachets. », d’un geste beaucoup trop rapide il se leva rapidement pour atteindre la commode. Il cherchait en tremblant, dans les boites à pharmacie, les calment qui lui permettraient d’atténuer sa folie, mais en vain, tous ce qu’il réussissait à faire, c’était mettre la pagaille dans toutes les boites. « Je… j’ai pas envie de recommencer ce que j’ai fais Juliet ! Si en m’éloignant de toi, on peut éviter ça et ben faisons le ! » Il baissa les yeux en fronçant les sourcils, modérant sa voix à présent, « J’arrive pas à me contrôler, ca me bouffe les nerfs, comme une putain de décharge électrique. » Le brun enfouit ses mains dans sa tête, il avait froid, tellement froid. « Tu me manques Ju’, mais pourquoi tu restes ici, hein ? J’ai levé la main sur toi, et je suis cinglé, le mieux pour toi serait de me laisser, vraiment. » Il ne savait pas ce qui la retenait, il n’avait plus rien à lui montrer, elle devrait deviner chez lui le moindre élan d’affection, elle serait surement mieux ailleurs. Mais il savait que si Juliet le quittait, il ne s’en relèverait pas. Eclair de lucidité dans ce long sommeil dans lequel il avait plongé depuis si longtemps, flamme éphémère soufflée par le vent glacial de l’hiver des cœurs endormis.

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© Belzébuth
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MessageSujet: Re: Already over now ϟ Juliet & Iad Already over now ϟ Juliet & Iad EmptyLun 24 Déc 2012, 7:04 am

Already over now...
Le bruit assourdissant. Chaque son résonnait encore, toujours dans son esprit, syllabes alignées les unes après les autres, tellement cruelles. Le silence s'en était allé, enfin, avec son réconfort. Celui qu'était de savoir que tant qu'ils ne parlaient pas, rien n'arriverait. Les images resteraient figées, les coeurs endormis, et la peine demeurerait muette. Stagner, toujours. Pour ne pas reculer, ne pas tomber. Garder cet équilibre précaire qu'était le silence, base même de leur relation ces derniers temps. Ne pas parler. Ne pas s'exprimer. Et survivre entre ces douleurs inaudibles et ces larmes invisibles. Aucun appel à l'aide n'avait été entendu une seule fois. Prison illusoire dans laquelle ils s'étaient tous deux enfermés, pris au piège dans ces barreaux qu'ils avaient façonnés de leurs propres mains. Doucement, soigneusement. Pour mieux se protéger, peut-être. Mais aussi pour mieux se détruire. En cet instant, peu à peu, cette cage disparaissait entre les mots. Ceux qu'ils n'avaient jamais vraiment su dire. Le corps à nu, le coeur à nu, vulnérabilité certaine à laquelle ils étaient tous deux en proie. Vulnérabilité certaine à laquelle aucun d'eux deux ne résistait. Les mots dévastaient, terrassaient tout sur leur passage. Jusque là bercée d'incertitudes et d'espoirs vains, chaque son ramenait Juliet à ce monde qui lui appartenait encore un peu. Celui qui la détruisait. Celui qu'elle aimait, plus que tout. Iad. Fondement même de la personne qu'elle était aujourd'hui, base de sa survie. Si lui s'écroulait, elle ne pourrait que faire de même. Disparaître dans les songes et les souvenirs, s'enterrer sous les drames et les traumatismes. Seule, cette fois-ci. Six pieds sous terre aux côtés des cadavres et de la vermine. Six pieds sous terre aux côtés de la faucheuse et de ses débris.

Le regard toujours posé sur Iad, tremblotante, recroquevillée sur elle-même, elle l'écouta. Observa ses gestes, maladroits. Il dévastait tout, aussi. D'une impulsivité effrayante, d'une force qui elle l'était aussi. Et Baxter se contenta de rester là, paralysée par la vision qu'elle avait aujourd'hui de lui : une victime devenue son propre bourreau. Elle était incapable de le sauver. Une partie de lui demeurait l'assaillant ; celle qui refusait de le faire oublier. Et Juliet était dans l'incapacité totale de se battre contre celle-ci, quand bien même elle soit dévastatrice.
Un nouveau frisson, parcourut son corps entier lorsqu'elle reprit pleinement ses esprits et s'attarda sur les mots prononcés. Trystan. Trystan et ses lèvres, ses mots, si rassurants que lui seul avait été capable de dire. Réminiscences involontaires de la douce soirée qu'ils avaient passée ensemble, un léger pincement au coeur, les poumons contractés. Et le souvenir de cette chaleur intense qui émanait de son corps ce soir là. Réconfort d'une étreinte qu'elle avait savourée pleinement, regard singulier dans lequel elle s'était perdu ; tant d'images lui revinrent en tête alors qu'elle tentait vainement de se calmer. Mayfield l'avait sauvée, oui. Le temps d'une soirée. Et il semblait encore capable de sauver Iad. Comme un point d'ancrage auquel tous deux s'accrochaient injustement. Incapables de compter l'un sur l'autre. Incapables de se faire confiance à nouveau.

Baxter redressa le regard, timidement, posant ses deux yeux bleus sur Iad. Toujours dans la même position, les joues humides et la respiration haletante, elle ne lui répondit que difficilement, quelques dizaines de secondes après ses mots. « Non tu as raison... Je ne peux pas comprendre je... Je peux pas imaginer tant que... Toi tu m'expliques pas. » Cercle vicieux dans lequel tous deux s'adonnaient au mensonge malgré leurs efforts sûrement respectifs. Elle ne pouvait pas l'aider tant qu'il ne lui en donnait pas l'occasion. Et il ne l'avait jamais fait. À présent éloigné d'elle, Juliet se leva timidement et s'approcha de lui non sans crainte. Pas maladroits, geste qui le furent presque tout autant, elle le rejoignit près de la commode et sortit ces cachets tant désirés. Cependant elle les garda entre ses doigts, plantant son regard dans celui de Iad. Et elle l'observa, ainsi, attendant calmement qu'il achève ses mots. Une fois qu'il le fit, Baxter posa les médicaments sur la commode, les yeux toujours perdus dans ceux de l'homme qu'elle aimait. Et, doucement, elle reprit. « Je ne veux pas que tu t'éloignes Iad je... » Un long, profond soupir s'échappa d'entre ses lèvres alors qu'elle baissa le regard, troublée par cette proximité soudaine et ces mots qu'elle avait bien du mal à aligner. Son coeur prit un rythme effréné, sa respiration, une nouvelle fois, s'emballa. Et innocemment, comme une enfant l'aurait fait, elle prit la main de Iad entre ses doigts encore tremblants et resserra doucement son étreinte autour de ceux-ci. Elle redressa alors son regard incertain sur son visage, timidement, et pressa ses lèvres l'une contre l'autre avant d'ajouter à mi-voix. « Tu ne devrais pas avoir besoin de ça... Je n'ai pas peur de toi. Je... Je sais que tu n'es pas l'homme qui m'a frappé. C'est pas toi, ça. C'est ce qu'ils t'ont fait devenir. Mais je suis là Iad, et je ne partirais pas. Regarde... » Un léger sourire, infime, se dessina sur son visage, alors que Juliet glissa leurs deux mains sur le torse de Iad, timidement. À l'emplacement de son coeur. Elle dut alors, prendre une nouvelle inspiration, profonde, sentant ces battements réguliers sous ses doigts fins. L'appeler, encore. Ce coeur qui semblait s'en être allé. Celui dans lequel tant de fois elle avait trouvé réconfort, celui qui l'avait hébergé durant tant de temps. Lui rappelait ce qu'elle avait été. Et ce qu'elle tentait de demeurer. Des nouveaux mots, aussi incertains que les précédents, mais pourtant prononcés d'une tendresse infinie. « Je suis encore là. Je le sais, j'en suis persuadée. Et je reste parce que t'es la seule personne que j'ai été capable d'aimer dans ma vie... Et que j'aime encore. Je voudrais que tu te calmes, que tu crois un peu en moi, comme en toi. Et que tu me fasses confiance. Tu auras beau tenter de m'éloigner, me pousser hors de ce monde, volontairement ou non, je resterais toujours. Parce que je t'aime. Je m'en fous que tu sois cinglé, ou que tu aies fait des erreurs, on en fait tous. Et peut-être que je mettrais du temps à entièrement te pardonner, mais je m'en moque. T'es tout ce qui compte. La seule chose qui ait encore un sens pour moi malgré tout... Tu te souviens de ce qu'on ressentait au début ? C'était intense. Et ça ne m'a jamais quitté. Jamais. Alors non, je ne pourrais pas me résoudre à te laisser... Ca reviendrait à laisser une partie de moi-même. » Le silence s'était brisé. Les mots détruisaient tout, oui. Mais bâtissaient, aussi. Des projets, une confiance évanouie, un amour oublié. Les mots lui faisaient aimer de nouveau. Et peut-être, que d'une certaine façon, ils parviendraient à faire renaître ce qui demeurait jusqu'à présent glacé dans le coeur de Iad. De l'espoir.
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MessageSujet: Re: Already over now ϟ Juliet & Iad Already over now ϟ Juliet & Iad EmptySam 05 Jan 2013, 7:49 am


Already over now
Ft. Juliet & Iad

Avez-vous déjà eut ce besoin irrépressible de parler pour extérioriser vos peines ? Avez-vous déjà su que c’était ce qui vous aiderait à remonter à la surface ? Mais qu’à la place de suivre vos états d’âmes vous restiez là, bouche fermée, en refusant de vous montrer faible ? C’était ça le problème. Il ne voulait pas, ne pouvait pas se montrer faible pour Juliet, alors il restait dans son mutisme, s’enfermant dans une routine de violence, de mots blessants et d’alcool qui calmait ses nerfs instables. Etait-ce cela la force ? Bien sur que non, il le savait mais s’en persuadait trouvant un millier de bonnes excuses. Traumatisé ? Peut-être. Mais Iad avait toujours été autodestructeur, après tout même ses propres parents n’avaient pas voulut de lui, ni personne à l’orphelinat, fuyant la Russie il avait enfin connu le bonheur grâce à Juliet, sa très chère Juliet, mais bien vite son seul ami avec qui il avait traversé toute ces épreuves était mort et cela avait été le début de la fin. Tout ce sang, cette sensation de peine extrême, et d’incapacité à faire quoique ce soit, impuissant contre la violence et la mort. Impuissant contre la violence oui c’était ce qu’il était, et ce qu’était Juliet, sauf que là c’était lui qui lui faisait subir ses changements d’humeur à tout bout de champs. Le jeune homme avait relevé les yeux vers elle, arrêtant soudainement de jouer avec sa plaque, « C’est…inexplicable, je ne saurais même pas comment faire pour mettre des mots la dessus, Juliet. » Même prononcer son prénom était devenu difficile pour lui parce que cette simple combinaison de sonorités lui rappelait une époque où il avait été heureux. Juliet. La première fois qu’il l’avait entendu il avait immédiatement pensé à ce livre de Shakespeare qu’on leur forçait à étudier à l’orphelinat pour apprendre l’anglais. Alors il s’était avancé vers elle et s’était exprimé du mieux qu’il l’avait pu, avec son mauvais anglais et son accent russe, elle s’était sûrement moquée de lui au début, du moins c’était ce qu’il avait conclu quand elle avait éclaté de rire. Cela faisait tellement longtemps qu’il ne l’avait pas vu son si joli sourire, il savait qu’il pouvait le revoir s’il voulait bien se donner la peine de faire un effort, mais c’était impossible à faire, du moins, de son propre point de vue .

Incontrôlables, ses mains fébriles cherchaient le médicament tant désiré. C’est alors que Juliet les sortit et les posa sur la commode. Iad hésita un peu, mais se saisit rapidement de la boite et ingurgita deux cachets à sec, en déglutissant difficilement. C’était maladif, et il fallait attendre que les cachets fassent effet. Le jeune homme restait silencieux, et c’est le contact doux de la main de sa fiancée qui eut pour effet de le faire trembler un peu moins pour le coup. Elle pourrait sentir sa nervosité ainsi, cela faisait longtemps qu’ils n’avaient pas échangés de gestes d’amour, comme si cela avait été interdit, mais à qui la faute ? Ce n’était pas elle qui l’avait giflé. Sentant son cœur s’accélérer sous la paume de leurs mains, il baissa la tête en grimaçant, avant de s’exprimer, difficilement, « Je voudrais vraiment que ça suffise. Mais c’est pas possible, je suis allé beaucoup trop loin pour pouvoir prétendre à une rédemption. Je te remercie pour tout ce que tu fais pour moi. Mais regarde… » Il détacha sa main de celle de Juliet et fit mine de la poser à plat dans le vide, une cicatrice, souvenir de s’être entailladé la main au combat, et encore ces tremblements qui avaient reprit de leur intensité, « Tout ce que je vois c’est la folie, la maladie, la honte, la guerre. Il aurait mieux fallut pour toi que je meurs crois-moi tu vivrais plus heureuse qu’avec un fantôme. » Cependant il se permit de toucher sa joue, doucement, un demi-sourire sur les lèvres, avant de le laisse s’effacer et de se reculer sous peine de faire une bêtise à cause d’un accès de colère. « Je… tu sais très bien ce que je ressens pour toi, tu sais ce que j’ai vécu, d’où je viens. Tu es ma meilleure amie et mon amour à la fois. » Même s’il le voulait, il n’osait pas lui dire qu’il l’aimait, trop pour lui, trop tôt, trop soudain. Paradoxal si l’on considérait qu’avant il ne se faisait jamais prier, « Mais c’est comme ça, je suis alcoolique, nevrosé, au chômage technique si on peut appeler ça comme ça, je n'ai plus rien pour moi à part les vestiges de ma personne. C’est mon ancien moi que tu aimes. » Il avait laissé tomber ces mots, douloureusement.


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MessageSujet: Re: Already over now ϟ Juliet & Iad Already over now ϟ Juliet & Iad EmptyMer 09 Jan 2013, 5:34 pm

Already over now...
Et, violemment, dans un bruit effroyable, la vague venait s'écraser avec fracas contre le sable. Pointe d'humidité, pointe d'espoir. Quelques secondes, immergeait un coeur, un coeur meurtri et blessé. Couvert de brèches immenses, entailles profondes taillées au nom de l'amour. Doucement, mais pourtant d'une force incroyable le sel venait cicatriser. Lécher et panser les plaies. Le temps d'une vague. Le temps d'un espoir. Avant, d'encore, toujours, retourner s'éloigner. Rouvrir les plaies. Saigner à vif. Sans aucun autre échappatoire. Saigner, encore, toujours. Inonder la mer, inonder la vague, inonder l'espoir. Le sang mêlé à l'eau, teintant cette dernière d'un rouge passionnel. La souffrance mêlé à l'espoir, teintant ce dernier d'une fatalité indéniable. Ainsi, toujours, la vague reviendrait. Avant de repartir. Eternel recommencement. Espérer pour ensuite laisser les désillusions s'accaparer d'un corps frêle, fatigué. Exténué de mener ce combat contre vents et marées seul. Demeurer naufragé, se laisser ballotter par les courants. Laisser le monde décider à sa place. Habitude. Fatalité, aussi, peut-être. Celle d'être dans l'incapacité de choisir son destin, accablé par la force de ces courants. Les courants de la vie, les courants de la mort. Parfois eux l'emmenaient là où elle voulait exactement arriver. Parfois elle se retrouvait à l'opposé de son but initial. Loin de lui. Loin d'Iad. Point d'ancrage. Se raccrocher par amour à une embarcation aux installations précaires, et la faire sombrer chaque jour un peu plus. L'emplissant de larmes, l'emplissant de peine. Tout cela ne faisait que l'engouffrer un peu plus dans les abysses d'un océan bien trop imprévisible. Tempête d'un passé revenu en masse, de souvenirs tous plus douloureux les uns que les autres. Au moins un jour se retrouveraient-ils tous deux assez enfoncé profondément pour y échapper. Se noyer, aussi. Mais calmement. En douceur. Eviter les intempéries et les imprévus. Mourir. Mais en silence. Sans douleur lancinante. Sans peine ni souffrance. Simplement. À deux. Ensemble, toujours. Car il en serait ainsi jusqu'à ce jour là. Jusqu'à leurs morts.

Garder le point d'ancrage. Ne pas lever l'ancre qu'elle avait jeté en ses yeux bleus. Bleu océan. Juliet resta ainsi. De longues secondes. Sans bouger. Tétanisée. Paralysée par le fond sans fin qu'était son regard. Paralysée par ses propres mots. Et, sans ciller ne serait-ce qu'un seul instant, elle l'écouta. Se concentrer sur cette peine qui une fois de plus les emmèneraient probablement bien plus bas que terre. Bien plus bas qu'ils ne l'étaient déjà. Un sourire triste. Elle ne savait pas mettre les mots non plus. Sur son amour. Cette chose ô combien douloureuse, qui, toujours, brûlait en elle. Se rallumait en sa proximité, soudainement. Brasier intense incontrôlable, flammes vacillantes au son des larmes et des mots. Seuls eux demeuraient encore maître de ces corps qui parfois leurs échappaient. Leurs corps. Iad perdait le contrôle. Juliet l'avait aussi fait, quelques jours auparavant. Soumis à quelques réactions chimiques ou corporelles. Soumis à eux-même. Paradoxe. Mais, au fond, tout l'était. Le silence signifiait plus que les mots. Cette proximité inédite ne ferait que les éloigner. Bientôt, le réconfort ne ferait que les faire souffrir encore plus. S'appuyer sur l'épaule de l'autre les faisaient tous deux sombrer. Tout n'était que paradoxe. Ainsi se retrouveraient-ils l'un comme l'autre à développer une vision subjective de la réalité. Bien trop difficile à voir. Bien trop difficile à entendre. Se leurrer entretenait l'espoir. Se leurrer entretenait la vie. Se leurrer entretenait la vague. Déferlante nouvelle, violente, certes. Mais terriblement réconfortante. Terriblement illusoire. Puisque Déjà Iad cédait à la tentation. Machinalement, d'un geste rapide. Comme si la présence de Baxter à cet instant même le gênait. Un sourire triste, alors, se dessina sur son visage. Toujours concentrée sur ses yeux. Ne pas les lâcher, non. Ne pas les perdre.

Encore des mots. Encore de la peine. Et, toujours, cette brûlure intense que pouvait être le simple fait de sentir les contacts des doigts d'Iad sous la paume de sa main. Contact qui fut bref, bien trop bref pour qu'elle puisse en apprécier pleinement la sensation. Baisser le regard sur sa main blessée. Son coeur se serra, une nouvelle fois. Et Juliet inspira profondément, déglutissant difficilement. Ainsi lui avait-il transmis cette souffrance innommable qui chaque jour le rongeait toujours un peu plus ? Peut-être. Après tout que partageaient ils d'autre ensemble en ces jours que la souffrance ? Point de ralliement. Triste. Mais rapprochement tout de même. Se raccrocher encore et toujours à ces minces pensées, aussi masochistes soient-elles. Qu'importe. Tant qu'elles avaient encore ce mérite là.

Et cette main blessée qui doucement vint caresser sa joue. Faire naître un frisson. Et une chaleur intense. Particulièrement symbolique. Après avoir connu la douleur et la peine, les remords et la folie, c'est toute ces choses en un instant que ce contact effaça en Juliet. Rédemption inattendue. Traiter un mal par un autre mal, quand bien même ils soient tous deux foncièrement semblables. Baxter esquissa un sourire, franc bien qu'éphémère. Puisque déjà Iad se reculait, séparant leurs deux coeurs de quelques centimètres de plus. Bien que ses mots vinrent la toucher au plus profond de son être. Bouleversement imprévu bien que minime. Trop explicite pour qu'il ne soit pas pris en compte. Cependant tout ce qu'elle fut capable de faire en cet instant fut tourner la tête, et se mordre la lèvre, les joues rougies. De ses yeux humides, encore, elle finit cependant par redresser la tête vers lui, détaillant son visage comme elle avait toujours eu l'habitude de le faire, avant. Ecoutant partiellement ses mots. Ecoutant entièrement son coeur. Et, c'est tendrement, sans prononcer un seul son, qu'elle bougea ses lèvres en silence. « Je t'aime. » Encore, se retrouva-t-elle les yeux plongés dans les siens. Ce n'était pas son ancien lui qu'elle aimait. C'était celui qu'il demeurait toujours sans le savoir. Celui qu'il était. Aujourd'hui. Maintenant. En cet instant précis. Ainsi, Juliet chassa une petite larme de son visage déjà marqué par la tristesse. Et, d'une conviction qu'il ne lui avait jamais été propre, elle lui répondit pourtant calmement. « Je t'aime. »

Sentir son coeur se décomposer. Peut-être était-ce cela la réalité. Elle l'aimait. Lui ne le faisait pas. Baxter esquissa un sourire, presque désolé, et finit par se retourner, se dirigeant vers la cuisine. S'éloigner. S'éloigner parce que sa réaction serait probablement bien trop douloureuse à voir, ou à entendre. Le souffle court. Le coeur battant, malgré tout. S'appuyer contre le plan de travail. Inspirer profondément. De simples mots n'étaient pas censés provoquer tant d'intensité. Une banalité pour les gens normaux. Mais eux, au fond, n'avaient jamais fait parti des normes. Expansifs. Expansifs en peine, expansifs en colère. Expansifs en douleur. Expansifs en amour.
△everleigh
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