To us, family means putting your arms around each other and being there.

Azriel rentrait tout juste de son entrainement de crosse après ses cours. Deux heures de bonheur, de travail intensif, et extrêmement fatiguantes. Mais le garçon ne regrettait pour rien au monde de faire autant de sport, c’était tellement important pour lui qu’il n’imaginait pas sa vie sans ça. Prenant son sac et sortant du vestiaire, il salua les membres de l’équipe et retourna chez lui à pieds. Ce n’était pas très long et Azriel adorait marcher, ça le détendait. Autour de lui, des lycéens retournaient dans leurs maisons parfaites avec leurs petits jardins bien tondus et fleuris juste comme il fallait. Tout était calculé au millimètre près pour que le rendu soit le plus beau possible. Etrangement, le jeune Lyndon aimait ce petit côté régulier.

Poussant la porte de la maison, il constata qu’elle était vide. Ses parents travaillaient sûrement encore, Zahara et Noé étaient encore à l’école, Naâma était de sortie avec des amis, et Eléazar était il ne savait où, en train de faire il ne savait quoi avec il ne savait qui, quelque chose de plus en plus courant en ce moment. Azriel s’en alla dans sa chambre en attendant le retour de quelqu’un, pour qu’il se sente moins seul. S’asseyant sur son lit, il alluma la télé. Le garçon n’avait pas de devoirs à faire, et de toute façon il n’en avait pas envie. Quelque chose de totalement débile était diffusé maintenant, et c’était parfait pour se vider l’esprit. Mais il avait trop de choses à l’esprit. Il pensait à sa sœur jumelle. Comment avait-elle pu tomber enceinte ? C’était tellement horrible de savoir ça et de ne pouvoir le dire à personne, le secret devenait trop lourd à porter. L’adolescent le gardait bien sûr, parce que c’était ainsi, il ne pouvait trahir Naâma. Et en plus de ça, il avait des principes moraux qui lui interdisaient de divulguer ce qu’on lui racontait.

Une demi-heure plus tard, il entendit la porte d’entrée s’ouvrir. Baissant le son de la télévision, il entendit la voix de sa petite sœur et son petit frère, mais aussi celle de sa mère. Azriel descendit alors les escaliers assez vite pour les rejoindre. Il fut accueilli par un petit frère surexcité qui babillait tout et n’importe quoi sur sa merveilleuse journée à l’école. Zahara elle aussi était joyeuse, mais quand même plus calme. Puis il regarda sa mère et lui fit un grand sourire. Aujourd’hui, il était de bonne humeur et avait décidé d’être un gentil garçon. Il lui demanda donc :

« Alors, ça allait ta journée ? »

Il savait comment le travail était important pour sa mère, bien qu’elle arrive toujours à concilier boulot et vie de famille. Il la respectait beaucoup pour ça, car il savait qu'elle serait toujours présente pour ses enfants, malgré son travail d'avocate qui lui prenait beaucoup de temps.

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Les dossiers s’enfilaient mais la journée n’était pas remplie d’adrénaline comme elle l’aimait de temps à autre. Un dossier qui lui prendrait au moins plus de deux heures et qui lui demanderait autre chose que faire uniquement de la paperasse. C’est alors que Garrett vint la voir avec un vrai dossier et le sourire ainsi que la motivation de Delilah reprirent place. Ils en avaient un bon bout de temps, puis la discussion était passée aux enfants, à la famille et à toutes autres discussions amicales qu’ils pouvaient avoir. A 17h, son portable sonna en lui indiquant qu’aujourd’hui elle devait aller chercher ses petits monstres à l’école. Elle quitta donc le boulot un peu, même beaucoup plus tôt que les autres jours de la semaine et partie en direction de l’école de ses deux petits derniers.

« C’était trop cool maman ! T’imagines ! Le crapaud il a volé par la fenêtre et il est même pas mort ! C’est géant et puis après la maîtresse, elle avait peur que les filles elles se mettent à pleurer donc on a fait la sieste, maintenant je suis super en forme ! ». Delilah sourit à son fils, il était vrai que c’était assez particulier d’être heureux que le crapaud de la classe est faillit mourir mais il était tellement heureux de sa journée, qu’il enjolivait encore plus la sienne. « Et toi ma puce ta journée ? »« On a eu deux contrôle, je les ai réussi bien sur, mais je suis contente de rentrer à la maison… » « Oh toi, le jeune homme de l’autre jour dont tu n’as pas voulu me dire le prénom ne t’as pas sourit aujourd’hui. » . La petite fille secoua la tête, malheureusement, sa maman avait de nouveau raison et elle était pratiquement sûre qu’il avait peur de la maladie ou que sa fille l’impressionnée, bien sûre, la jolie rousse espérait la deuxième solution. Elle envoya un sourire à sa fille et en se garant elle lui embrassa le front. « Allez zou, tout le monde descend ! ». Le cris de ses deux derniers lui arrachèrent un léger rire puis elle rentra avec eux dans la maison.

Rapidement, elle vit un de ses autres fils, Azriel descendre de sa chambre. Il avait l’air bien et cela lui fit plaisir. En ce moment, ses grands lui menaient un peu la misère et elle ne savait plus vraiment où donner de la tête, c’était aussi pour cela qu’elle cherchait un cas intéressant au travail. « Alors, ça allait ta journée ? ». « Très bien, j’ai même eu une visite de Garrett, pour le travail bien sur. Et toi, ta journée ? Le sport s’est bien passé ? Personne n’a été blessé cette fois-ci ? ». Son fils était un accro de sport et elle l’appréciait réellement, seulement, en voyant les blessures de certains de ses amis elle priait assez fort pour que ça ne lui arrive pas à lui. Elle posa ses affaires, embrassa son fils et se dirigea vers la cuisine où les deux autres trépignaient déjà pour un goûter. « Tu ne serais pas où sont ton frère et sa sœur je suppose ? ». Au moins, elle avait Azriel, son havre de paix même si elle savait que même s’il le savait, il ne le dirait pas, sauf peut être en cas de danger de mort…

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Il n’y avait pas à dire, Azriel adorait sa famille. Ils étaient tous unis, et c’était une fierté pour le garçon. Rien qu’à voit ses deux petits frères et sœurs en face de lui, c’était déjà une joie. Il savait très bien que c’était rare de voir des familles comme la leur, et c’était pour ça qu’il en était heureux. Bien sûr, il ne le montrait pas tout le temps, mais il était encore jeune, après tout. Prenant une pomme dans le panier sur la table, il la croquait pendant que sa mère lui racontait sa journée, assez normale, tout comme celle du jeune homme. Lui souriant, il lui répondit.

« Eh bien écoute, il ne s’est rien passé de spécial aujourd’hui. Ah si, l’entraîneur nous a dit que notre prochain match serait contre le lycée de Denver, tu sais ceux qui sont hyper chiants, et que j’aime pas… Et sinon Josh a foutu un coup de crosse à Ashton, sur le genou. Ça m’étonnerait pas qu’il se retrouve avec un bleu énorme, mais il est pas blessé sinon.»

Souriant en repensant à cet évènement, il revoyait son meilleur ami sur le terrain, énervé contre cet idiot d’Ash qui n’en faisait qu’à sa tête. Tentant de faire dégonfler la tête du garçon qui, depuis qu’il avait été admis dans l’équipe, visiblement était bien enflée, Joshua avait décidé de lui mettre un coup de crosse « accidentel » pendant l’entraînement. Azriel adorait son ami, qui se faisait une joie de remettre à leur place les personnes qui se prenaient trop au sérieux. Il était déjà arrivé au jeune garçon de se disputer avec son meilleur ami pour ça. C’était une des qualités qu’il appréciait chez Josh. Puis, reportant son attention sur sa mère, Azriel se mordilla la lèvre quand elle lui posa cette question. Personne n’avait aucune idée de ce que faisait Eléazar en ce moment, ce qui était un sujet de dispute entre son grand frère et ses parents. Même s’il tendait à faire n’importe quoi, il fallait avouer que le frère était plus épanoui. Mais grâce à quoi ? Il n’en avait aucune idée. Quant à Naâma, l’adolescent avait pour habitude de savoir tout ce qu’elle faisait, en partie grâce au lien très fort qui les unissait. Aujourd’hui ce n’était pas le cas, mais elle était sûrement chez son copain. Pour parler de… Ce truc qu’Azriel n’osait même pas nommer. Toute cette histoire allait poser de gros problème, le garçon le sentait bien. Malheureusement, sa sœur ne pouvait plus revenir en arrière, et son jumeau essayait de la soutenir autant qu’il pouvait, sans trahir son secret. Mais il se sentait aussi mal à l’aise vis-à-vis de ses parents. Faisant comme si de rien n’était, il sourit de nouveau à sa mère et lui dit.

« Pour une fois, non, je sais pas où ils sont… Ils ne devraient pas tarder à revenir de toute façon, ils ne sont jamais absents longtemps.»

Parfois, Azriel se félicitait d’être un enfant aussi calme et sans problèmes. Au moins, ce n’était pas à cause de lui que ses parents se feraient du mauvais sang. C’était quelque chose qu’il s’était promis : qu’on se fasse le moins de soucis à son propos. Un enfant modèle. Enfin presque.

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